Le Petit Palais présente la première grande exposition
française consacrée au célèbre écrivain Oscar Wilde
(né en 1854 à Dublin – mort en 1900 à Paris)
et ceci jusqu’au 15 janvier 2017
le Petit Palais retrace la vie et l’oeuvre de ce parfait francophone
et ardent francophile à travers un ensemble de plus
de 200 pièces rassemblant documents exceptionnels,
inédits pour certains, manuscrits, photographies, dessins,
caricatures, effets personnels, et tableaux empruntés
en Irlande et en Angleterre bien sûr, dans les musées français
(musée d’Orsay, BnF…) mais aussi aux Etats-Unis, au Canada,
en Italie et dans différentes collections privées étrangères.
Il était donc bien naturel pour Paris d’accueillir une exposition
célébrant Oscar Wilde tant ce dernier tissa des liens multiples
et féconds avec de nombreux représentants de la scène artistique
et du milieu intellectuel parisien à la fin du XIXe.
En effet, Wilde fit de nombreux séjours à Paris entre 1883 et 1894
et se lia d’amitié avec divers écrivains, tels André Gide
et Pierre Louÿs.
Il fréquenta Mallarmé, Verlaine et même Victor Hugo.
Wilde écrivit directement en français sa pièce de théâtre Salomé
dont il destinait le rôle-titre à Sarah Bernhardt.
Et c’est enfin à Paris, qu’en 1900, il mourut dans le dénuement
et la misère après sa condamnation en incarcération en 1895
à Londres pour homosexualité.
Son tombeau, surmonté d’une sculpture de Jacob Epstein,
est situé au cimetière du Père Lachaise.
La partie biographique de l’exposition présente un caractère inédit
en réunissant plusieurs portraits jamais vus ensemble jusqu’ici,
notamment celui peint par Harper Pennington (UCLA,
William Andrews Clark Memorial Library, Los Angeles).
De même, la présentation conjointe de 13 tirages photographiques
originaux de portraits réalisés par Napoleon Sarony,
pendant la tournée américaine de Wilde, sera une première.
Mais on retrouve aussi des portraits célèbres ou inattendus
comme celui peint par Toulouse-Lautrec qui a représenté
Wilde de dos sur le décor de la baraque de la Goulue,
au premier plan à gauche de La Danse mauresque
(musée d’Orsay).
Divers portraits de parents, d’amis et de familiers (sa femme Constance,
Lord Alfred Douglas…) permettent d’évoquer sa vie personnelle,
complétés par quelques memorabilia et plusieurs dessins
et aquarelles, paysages et portraits réalisés par Oscar Wilde
lui-même.L’exposition comporte bien sûr les manuscrits des oeuvres
les plus importantes de l’écrivain ainsi que des exemplaires
de ses livres dédicacés à des auteurs français et diverses
correspondances.L’accent est mis notamment sur Salomé, publié en français
en 1893 et ses fameuses illustrations par Beardsley.
Afin de donner un aspect visuel fort à l’accrochage,
l’exposition regroupe un choix de tableaux préraphaélites
montrés à la Grosvenor Gallery de Londres en 1877 et 1879
et qui suscitèrent d’abondants commentaires de Wilde,
critique d’art, où l’on retrouvera les noms de Watts, Millais, Hunt,
Crane, Tissot, Stanhope…
La carte de visite du Marquis de Queensberry, pièce à conviction A,
du procès. Le marquis est le père de Douglas, amant d’Oscar.
Pour plaire à son jeune ami il porte plainte contre le marquis,
pour diffamation, puis abandonne sa plainte, sur conseil de
son avocat, mais il est rattrapé par le procureur qui le fait condamner
à 2 ans de travaux forcés. Il sera ruiné, sa femme et ses enfants
s’exilent en Europe et changent de nom, Il sortira de prison
malade et terminera sa vie à Paris.
Alors que Wilde aurait pu partir d’Angleterre, pour
échapper aux poursuites, il décide d’affronter le procès, pensant
que sa notoriété le protègerait
Le parcours est également ponctué d’extraits de films mémorables,
d’interviews de Merlin Holland, petit-fils d’Oscar Wilde,
et de Robert Badinter, auteur de la pièce C.3.3. consacrée au procès
et à l’incarcération d’Oscar Wilde, et d’enregistrements de textes lus
par l’acteur britannique Rupert Everett.
Enfin, l’exposition est enrichie d’une application mobile, à la fois guide
de visite et catalogue numérique.
Ce guide se concentre sur 25 points d’intérêts,
avec des commentaires audio des deux commissaires et d’images
en haute définition. Le catalogue numérique quant à lui a pour objectif
de faire découvrir Wilde et son influence par différentes entrées :
une chronologie, une mappemonde, ou encore un abécédaire.
Il reprend également les interviews filmées présentées dans l’exposition.
COMMISSARIAT :
Dominique Morel : conservateur en chef au Petit Palais
Merlin Holland : conseiller scientifique
sur France culture :
en podcast en 4 épisodes
Frank Ferrand au coeur de l’histoire
un cours de la Sorbonne en 5 séances (MOOC°
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