Le 30 août c’était la journée mondiale du blog Que dire ? Bonne continuation à tous les blogueurs.
Rien ne peut plus échapper à la mondialisation,
mais en réalité est-ce une valeur ajoutée ?
Mon blog fait partie des 6000 blogs publiés, du journal le Monde.
Il existe depuis février 2006.
Mes débuts dans cet « art » minimaliste ont commencé
en tenant le clavier du blog d’une association, 2 ans auparavant
Autant dire que je suis une blogueuse au long cours.
Mes lecteurs viennent des quatre coins du globe, cela est
plaisant et surprenant, très souvent cela concerne des
publications anciennes, au hasard de leurs recherches.
Si vous souhaitez en savoir plus sur moi il vous faut cliquer ici Je remercie tous mes lecteurs fidèles et occasionnels,
silencieux ou actifs, ceux qui écrivent des commentaires
ou qui m’envoient des mails, ils sont toujours les bienvenus ladilettante@evhr.net
01 août 2016 : La saga des Maya
12 août 2016 :Les Anges de Paul Klee
19 août 2016 : BPM – Biennale de la Photographie de Mulhouse 21 août 2016 : Un choix d’oeuvres chinoises à la Fondation Vuitton 29 août 2016 : Les Fleurs du mal de Baudelaire
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ILLUSTRÉES PAR HENRI MATISSE
Introduction de Stéphane Guégan
COLLECTION « BEAUX-ARTS » paru aux Editions Hazan Hommage à Baudelaire, hommage à Matisse,
un livre-événement réédité à un prix exceptionnel.
Durant l’été 1944, Matisse se décida à illustrer
Les Fleurs du mal de Baudelaire, comme il en fit
de même pour Mallarmé, Ronsard, Charles d’Orléans et bien d’autres. Il dessina 34 visages au crayon gras,
compositions qui viendront orner l’édition de
1947, publiée par La Bibliothèque française. Les cent cinquante ans qui nous séparent de la première
édition des Fleurs du mal n’ont fait qu’en confirmer
la valeur inaugurale et l’impact sur les artistes.
En 1857, il s’agissait pour le poète de se délester du vieux
romantisme, trop idéaliste, de traduire l’esprit
du temps, ce qu’il appelle « la modernité », et d’explorer
la face sombre de sa propre conscience, condamnée aux limites
et auxplaisirs d’une époque désenchantée.
Personne n’osa se lancer dans l’illustration d’un tel livre,
au sortir du procès qui le frappa à sa sortie.
Mais la vraie raison du silence des artistes tient à la difficulté même
de doubler une telle poésie, peu descriptive et impropre au
pittoresque, par l’image. Il fallait des tempéraments tels que Rodin ou Rouault pour s’y atteler. Matisse avait connu le second alors qu’ils fréquentaient tous deux l’atelier de Gustave Moreau, à la fin des années 1890. Sans doute le désir d’associer
son nom et son trait à l’univers de Baudelaire remonte-t-il assez haut.
Il se réveille dans l’entre-deux-guerres et commence à se concrétiser sous l’Occupation, moment où Matisse se retourne sur sa vie, qui a failli lui échapper.
D’où la coloration sensuelle et nostalgique de ces visages de femmes,
alternativement graves, rieurs ou félins, selon la teneur des textes
qu’ils accompagnent plus qu’ils ne les illustrent.
Un rapport d’harmonie, et non de plate adéquation, règle dessins et purs effets graphiques.
Le choix des poèmes qu’il retient, moins d’un tiers de l’édition de 1868,
procède de l’érotisme et de la créolité que Matisse et Baudelaire partagent.
Ils avaient en commun l’expérience du voyage exotique, l’île Bourbon
pour le poète, Tahiti pour le peintre, et furent
tous deux sensibles à la beauté noire. Ce livre, longtemps caressé,
ouvre une fenêtre très féminine sur l’esthétique et la psyché de l’artiste lettré,
parvenu au seuil des papiers découpés et de son ultime explosion orientaliste. POINTS FORTS DE L’OUVRAGE
• Une version luxueuse à petit prix du fac-similé de l’édition de 1947
• Le fac-similé est accompagné d’un essai introductif éclairant
les choix de Matisse et les liens qui unissent le poète et le peintre
• Exposition L’OEil de Baudelaire au musée de la Vie romantique du 20 septembre 2016 au 29 janvier 2017
• 2017, année du cent cinquantenaire de la mort de Charles Baudelaire (1821-1867) L’AUTEUR L’introduction est rédigée par Stéphane Guégan,
historien et critique d’art, conservateur au département
des peintures du musée d’Orsay.
Spécialiste des XIXe et XXe siècles, il est l’auteur d’une biographie de Théophile Gautier (Gallimard, 2012)
qui fait autorité. Il participe au catalogue de l’exposition du
musée de la Vie romantique. SOMMAIRE
Bénédiction
La vie antérieure
L’homme et la mer
La beauté
Parfum exotique
La chevelure
Je t’adore à l’égal
Tu mettrais l’univers
Sed non satiata
Avec ses vêtements
Le serpent qui danse
Le Léthé
Remords posthume
Le chat
Le parfum
Le flambeau vivant
A celle qui est trop gaie
Confession
Harmonie du soir
L’invitation au voyage
Chanson d’après-midi
A une dame créole
Moesta et errabunda
Sonnet d’automne
L’amour du mensonge
A une Malabaraise
Les yeux de Berthe
Le jet d’eau
Bien loin d’ici
Les plaintes d’un Icare
Recueillement
L’albatros
L’examen de minuit INFORMATIONS PRATIQUES
Volume : Broché sous coffret
Format : 175 x 220
34 illustrations
224 pages Prix : 25 € TTC
Nuart : 2888422
ISBN : 9782754109536 Mise en vente : 14 septembre 2016
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Actuellement dédiée à la Chine, l’accrochage de la collection
de laFondation Louis Vuitton s’enrichit de deux nouvelles
oeuvres de première importance.
La première, Giant n°3 (Géante n°3), est une sculpture monumentale
de Zhang Huan, artiste décisif dans l’importance prise
par la Chine sur la scène internationale. Giant no 3 de Zhang Huan
A l’image de ses grandes peintures d’encens également présentées à la Fondation, la sculpture Giant n°3 (Géante n°3) de Zhang Huan est le résultat d’une transformation. Ici, ce sont les animaux qui s’agglomèrent pour figurer l’humain ou l’humain qui se pare de fourrures pour se protéger. La métamorphose de cette immense maternité est suspendue, tout comme l’identité de cette géante.
Chaman vêtu de peaux de bête ou clocharde vêtue de haillons rapiécés, elle est la représentation d’un être entre deux mondes. Le personnage qui la surmonte renforce encore son étrangeté.
Niché au creux de sa tête, il est un autoportrait de Zhang Huan lui-même,
une référence directe à l’une de ses performances.
En 2005, à Rome, l’artiste était monté à l’assaut d’un autre colosse, le Marforio.
La représentation du dieu Océan est une des “statues parlantes” de Rome,
celles où la population de la ville portait ses revendications. Zu Zhen, et Yan Pei Ming
Imprégné de philosophie bouddhique, Zhang Huan explore
des thèmes relatifs aux relations corps-esprit et aux cycles de la vie.
Dès 1993, il se fait connaître par des performances provocantes
engageant directement son corps. Il poursuit ses actions au cours
de son séjour à New York de 1998 à 2005.
Son retour en Chine marque un tournant. Devenu bouddhiste,
il réalise à partir de 2006 à l’aide d’une centaine d’assistants
des peintures et sculptures en cendres d’encens collectées
dans les temples, empruntant tant à l’iconographie religieuse
qu’à l’histoire récente de la Chine. Zhang Huan Zhang Huan est né en 1965 à Anyang (Chine), il vit et travaille à Shangaï et New York.
La seconde est le cycle complet des Seven intellectuals in a bamboo forest
(Sept intellectuels dans la forêt de bambous) de Yang Fudong.
Remarqués en 2007 lors la Biennale de Venise, les cinq films qui le composent sont ici diffusés simultanément. Rare, cette configuration se déploie dans un parcours pensé avec l’artiste.
La série des Seven intellectuals in a Bamboo forest (Sept intellectuels dans la forêt de bambous) de Yang Fudong est une suite de cinq films réalisés entre 2003 et 2007. Ici présenté sous la forme d’une installation en accord avec l’artiste, le cycle dépeint les aspirations et doutes de l’artiste et de ses proches. Zhang Huan
De par son titre, l’oeuvre se réfère à une légende relative aux sept lettrés, philosophes, poètes, musiciens et écrivains qui au IIIe siècle avant J-C ont choisi de s’éloigner des tumultes de l’époque des royaumes combattants. Ils voulaient réfléchir et vivre librement. Aussi, si ces films s’apparentent à des rêveries, c’est l’anxiété de sa génération arrivée à maturité au seuil du XXIe siècle dont traite Yang Fudong. Yang Fudong
Le long d’une saga de près de cinq heures, Yang Fudong réagit à la croissance des mégalopoles chinoises, aux désastres provoqués par les cycles d’industrialisation et de crise, à la mondialisation. Mais ses réponses sont indirectes.
Il ouvre son cycle sur le paysage intemporel de la Montagne jaune.
S’en suit un huis-clos sentimental en ville puis la violence d’une campagne d’un autre temps.
Le quatrième épisode est particulièrement envoutant par ses scènes
en bord de mer. Quant au dernier film, il multiplie les registres et lieux d’action,
des épisodes de vagabondage dans des paysages ruinés,
l’oisiveté d’une jeunesse dorée ou encore des chorégraphies. Zhang Xiaogang, My Ideal
Les sites et décors de l’artiste ne sont néanmoins pas les seuls exils de ses personnages. C’est en adoptant une intemporalité stylistique produite par des costumes, des décors et un traitement vintage – un noir et blanc qui cite aussi bien le cinéma glamour des années 1930 que la photographie d’Antonioni des années 1960 – que Yang Fudong parle avec détour de son époque.
La cohabitation des cinq films dans un labyrinthe plonge le spectateur dans un récit éclaté, symptomatique des nouvelles formes de cinéma inventées par Yang Fudong à partir du début des années 2000.
Figure majeure de l’art contemporain et du cinéma d’auteur chinois, Yang Fudong tire son vocabulaire d’une culture large où se mêlent la tradition orientale du paysage et le cinéma. Ses fictions intemporelles plongent le visiteur dans une atmosphère onirique et nostalgique. S’y expriment les errances et les questionnements d’une génération partagée entre modernité et tradition dans une Chine en constante évolution. Yang Fudong est né en 1917 à Pékin, il vit et travaille à Shangaï.
Le niveau 5, galerie 4 accueille une installation immense d‘Isaac Julien, un hommage à la culture chinoise.
Regroupant les travaux de douze artistes – Ai Weiwei, Huang Yong Ping, Zhang Huan, Yan Pei-Ming, Xu Zhen, Yang Fudong, Cao Fei, Zhang Xiaogang, Tao Hui, Zhou Tao et Isaac Julien – figurant dans la collection de la Fondation Louis Vuitton, “un choix d’oeuvres chinoises” est présentée jusqu’au 29 août 2016. Huang Yong Ping, cinquante bras de Bouddha
La visite se termine par la grotte d’Olafür Eliasson (vidéo ici)
Horaires d’ouverture (hors vacances scolaires) :
Les lundis, mercredis et jeudis de 11h à 20 h, nocturne le vendredi jusqu’à 23 h. Le samedi et le dimanche de 10 h à 20 h. Fermeture le mardi.
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ON PHOTOBOOKS Soirée dédiée aux livres photos Samedi 3 septembre 17H à Motoco bât.75
Pour son finissage, la BPM – Biennale de la Photographie de Mulhouse propose une soirée dédiée aux livres photographiques avec
le lancement des livres d’Anna Meschiari
et de Vincent Delbrouck, suivi d’une table
ronde et de la projection Before Instagram
de Philipp Anstett.
Vincent Delbrouck, CATALOGUE 17h – 18h
BOOK LAUNCH / LANCEMENT DE ARE WE ALONE ?
d’Anna Meschiari auto-édité, issue de sa recherche et exposition à Mulhouse
– avec les Bibliothèques-médiathèques de Mulhouse et le soutien
de Pro Helvetia dans le cadre de la BPM 2016 BOOK LAUNCH / LANCEMENT DE CATALOGUE de Vincent Delbrouck
auto-édité, issue de la résidence et exposition à Mulhouse
– Mulhouse Art Contemporain et Association
l’agrandisseur dans le cadre de la BPM 2016
18h – 19h TABLE RONDE SUR LES MODELES D’EDITIONS
Des milliers de livres photos sont auto-édités chaque année,
chaque photographe possède un ordinateur et il est facile de
produire un livre sur Internet, l’impression numérique
étant désormais accessible à tout le monde. Ce phénomène
a fait monté en puissance le créativité liée au livre photo,
médium à part entière. L’émergence des livres auto-édités a fait apparaître de nombreuses expérimentations sur les combinaisons
d’images et les agencements, Vincent Delbrouck et
Anna Meschiari en témoigneront. En parallèle,
des maisons d’édition photographiques adoptent une ligne éditoriale
exigeante et pointue comme cela est le cas pour
Poursuite édition ou Médiapop Edition. TABLE RONDE SUR LES MODELES D’EDITIONS Vincent Delbrouck, CATALOGUE,
Anna Meschiari, ARE WE ALONE ?,
Pascal Amoyel, NOT ALL, Poursuite édition, Arles
Philip Anstett, BEFORE INSTAGRAM, Médiapop Edition, Mulhouse.
Philippe Schweyer, Médiapop Edition, Modérateur : Dominique Bannwarth, pour Mulhouse Art Contemporain, partenaire de la BPM 2016
Suivi par la projection Before Instagram de Philipp Anstett Photographies issues du livre paru chez Médiapop édition, des inédits et ++++ VISITES COMMENTEES DES EXPOSITIONS EN PRESENCE DES PHOTOGRAPHES Samedi 3 septembre 11H Bibliothèque Grand’Rue
Visite de l’exposition Are We alone ? par la photographe Anna Meschiari Dimanche 4 septembre 15H Musée des Beaux-arts de Mulhouse
Visite de l’exposition « L’autre et le même » avec les
photographes Vincent Delbrouck et Pascal Amoyel. INFORMATIONS PRATIQUES L’AUTRE ET LE MÊME Musée des Beaux-Arts Mulhouse 4 juin – 4 septembre
DELPHINE BEDEL (NL), VINCENT DELBROUCK (BE), LIVIA MELZI (BR), PASCAL AMOYEL (FR), YAAKOV ISRAEL (IS),
EMILIE SAUBESTRE (FR), ARCHIVES DE PAUL-RAYMOND SCHWARTZ (FR), ARCHIVES HÉLÈNE DISERENS (CH) Commissariat d’exposition : Anne Immelé
4 Place Guillaume Tell, 68100 Mulhouse Tel : 03 89 33 78 11
Ouvert tous les jours, sauf mardis et jours fériés de 13h à 18h30 ARE WE ALONE ? Bibliothèque Grand-Rue Mulhouse 4 juin – 3 septembre ANNA MESCHIARI (CH) Commissariat d’exposition : Marie Du Pasquier
19 Grand Rue, 68100 Mulhouse Tel : 03 69 77 67 17
Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h
Les samedis de 10h à 12h et de 14h à 17h30 Motoco 13 rue de Pfastatt 68200 Mulhouse
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Paul Klee Paul Klee, 1920, L’Angelus Novus « Il existe un tableau de Klee qui s’intitule Angelus Novus. Il représente un ange qui semble sur le point de s’éloigner de quelque chose qu’il fixe du regard. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. C’est à cela que doit ressembler l’ange de l’Histoire. Son visage est tourné vers le passé. Là où nous apparaît une chaîne d’événements, il ne voit, lui, qu’une seule et unique catastrophe, qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines, et les précipite à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si violemment que l’ange ne peut les refermer. Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. » Walter Benjamin, Sur le concept d’histoire, 1940. Paul Klee, l’ange Militant, 1940
Cet ange de l’histoire est un peu le frère des autres anges de Paul Klee : vigilant, joueur, mais sans trop d’espoir. Anges qui veillent sur un monde qui s’en va. la Galerie des Anges de Paul Klee (diaporama)
Femmes mécènes La grand’mère Maja Stehlin (1896 -1989). originaire d’une famille d’architectes,
a étudié la sculpture à Munich et a ensuite
suivi des cours chez le sculpteur Antoine Bourdelle à Paris. Maja Hoffman-Stehlin
En 1921, elle a épousé Emanuel Hoffmann Emanuel Hoffmann (1896-1932) a étudié le droit
à Bâle et à Berne. Il a préparé son doctorat
dans l’ entreprise chimique et pharmaceutique,
fondée par son père Fritz Hoffmann-La Roche.
Avec leurs trois enfants, Andrew (1922-1933),
Lukas (* 1923) et Vera (1924- 2003), le jeune couple
vit d’abord à Paris, puis à Bruxelles, où Emanuel Hoffmann
de 1925-1930, dirige la branche belge de l’entreprise familiale .
En 1930 la famille retourne à Bâle, où Emanuel Hoffmann
devient directeur adjoint au siège de F. Hoffmann-La Roche AG .
Le jeune couple s’ engage résolument dans l’art et acquiert
ses premières œuvres de leurs amis artistes.
En 1930 Emanuel Hoffmann est nommé à la Commission de la Convention de Bâle,
puis un an plus tard en prend la présidence.
À ce titre, il accorde une attention accrue et se consacre
à la promotion de l’art contemporain en créant un Art club.
En 1932 Emanuel Hoffmann meurt, prématurément à 36 ans
dans un accident de voiture.
En sa mémoire, et dans la continuité de l’engagement d’ Emanuel Hoffmann pour l’art contemporain, Maja Hoffmann-Stehlin fonde en 1933, la Fondation Emanuel Hoffmann.
Maya Hoffman par Andy Wahrol Veuve, elle a épousé en 1934 , en seconde noce, le Chef d’orchestre Paul Sacher.
L’architecture de la nouvelle maison commune sur le Hofgut Schoenberg à Pratteln est conçue par Maja Sacher-Stehlinelle-même. Elle en était directeur des travaux et a conçu les intérieurs. Sur le Schoenberg elle avait un atelier où elle crée ses sculptures. De 1940 à 1964, elle était la première femme membre de la Commission de l’Art Public Collection de Bâle. La collection de la Fondation Emanuel Hoffmann, a été donnée en 1941 en tant que prêt permanent de l’Art Public Collection de Bâle, pour la rendre plus visible au Kunstmuseum. Jusqu’en 1979, elle était présidente de la Fondation Emanuel Hoffmann. Son dernier grand projet a été la création du Musée d’art contemporain de Bâle, qui a été fondée en Europe comme le premier musée d’art contemporain, le Gegenwartskunst de Bâle. Gegenwartskunst
Pour son engagement et son esprit visionnaire, en 1980 la ville de Bâle
a honoré Maja Sacher-Stehlin à titre posthume, en donnant son nom à la place située devant le Musée d’art contemporain.
Sa petite-fille
Maja Oeri, (1955) fille de Vera Hoffmann (Bâle, * 14.6.1924, † 16.10.2003, Bâle) et Jakob Oeri (* 7 mai 1920, Riehen, † 1er octobre 2006),
cousine de Maja et Vera Hoffmann.
Maya-Öri, photo Véronique Bidinger
La collection a été présentée au Schaulager de Bâle en 2015, Future Present.
Ouvert en 2003, ce lieu de conservation, d’étude et d’exposition de l’art familial a été financé par Maja Oeri. Sur trois niveaux et 5000 m2 au total, les œuvres couvrent les courants modernistes de l’entre-deux-guerres avec des pièces remarquables, en particulier surréalistes, puis explorent les diverses expressions de l’art contemporain, jusqu’à aujourd’hui. Notamment le Ratenkoenig de Katharina Fritsch Ratenkoenig Katharina Fritsch Le Schaulager, qui abrite la collection de la Fondation Emanuel Hoffmann, a pour mission à la fois d’entreposer, étudier et présenter l’art moderne et contemporain. Il s’adresse d’abord aux spécialistes, ainsi qu’aux enseignants et étudiants. Les expositions et manifestations ouvertes à un public plus large sont occasionnelles.
Cette saison c’estZita – Щара de Katharina Fritsch et Alexej Koschkarow. Maja Oeri, est la présidente actuelle de la fondation Emmanuel Hoffmann. Elle a aussi créé, en 1999, la fondation Laurenz, du nom de son fils décédé. La fondation Laurenz a en particulier soutenu la création du Schaulager.
Un concept lancé par Maja Oeri; il s’agit d’un espace qui se situe entre l’entrepôt d’un musée et le musée lui-même, puisque les pièces qui s’y trouvent peuvent être vues.
La Fondation Lorenz a aussi créé un poste de professeur pour l’art contemporain à l’Université de Bâle. Celle-ci a offert un terrain pour une nouvelle aile de Musée d’art à Bâle. Cette fondation soutient aussi, à hauteur de près de 100 millions de francs suisses, la création de la nouvelle aile du Musée d’art de Bâle (Kunstmuseum)
Sa petite fille Maja Hoffmann (1956) fille deLukas (dit Luc), décédé le 21 juillet 2016, docteur en zoologie et cofondateur duWWF, et la comtesse Daria Razumovsky (* 1925, † 2002) envisage d’acheter les anciens ateliers pour les transformer en incubateurs de l’art de demain. Maya Hoffmann Maja Hoffmann voudrait l’an prochain présenter la collection d’art de sa famille Mécène depuis des années du festival de photo, notamment grâce à son prix Découverte, Maja Hoffmann continuera certainement à le soutenir. Elle est Arlésienne de plein droit, ayant grandi dans la région. Son père, le biologiste Luc Hoffmann, s’est établi en Camargue dans les années 50, contribuant à sauver cet exceptionnel territoire naturel.
Geste de reconnaissance envers une ville provençale qui est chère à la mécène, a la volonté de transformer la petite cité en pôle culturel d’importance européenne. Luma Arles pousse désormais à bon rythme sur l’ancien site ferroviaire.
Plus de 300 personnes travaillent sur place ou dans les bureaux parisiens de l’entreprise Vinci, chargée de la construction du complexe. La tour de béton, de verre et d’acier de Frank Gehry, ainsi que les ateliers rénovés et les jardins aménagés devraient être inaugurés début 2018. L’ensemble proposera plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés de surfaces d’exposition, d’ateliers d’artistes, d’espaces d’études, de lieux de production d’œuvres, d’une bibliothèque, de cafés, d’un restaurant panoramique au sommet de la tour. Et de vastes locaux pour les archives de la Fondation Luma, mémoire qui donne le sens de l’entreprise à venir. photo Jean Fichter
Ni musée ni université des arts, encore moins parc d’attractions culturelles, Luma Arles est un concept inédit d’expérimentation pour la création contemporaine, en particulier l’art et les images, qu’elles soient fixes ou animées. Il s’ancre aussi dans le respect de l’environnement grâce au peu d’énergie que requerra la construction verticale de Frank Gehry. Sa base circulaire, entièrement vitrée, demande la mise au point de logiciels complexes pour gérer l’aération naturelle des lieux, selon les saisons. Maja Hoffmann rechigne à parler d’elle. Mais la construction de sa cité des arts la contraint à sortir – un peu – de sa réserve. Elle a récemment publié chez Steidl le catalogue de sa propre collection d’art et de design contemporains, répartie entre ses propriétés d’Arles, de Zurich, de Gstaad, de Londres et de l’île Moustique (Caraïbes).