Se termine le 24 mai 2015
L’exposition «Les Bas-fonds du Baroque, la Rome du vice et de la misère » invite le public à découvrir, dans les Grandes Galeries du Petit Palais, le visage sombre et violent de la Rome baroque du XVI Ie siècle, souvent célébrée pour ses fastes et sa grandeur, symboles du triomphe de la Papauté.
Le secret professionnel Charles Danzig : les Bas-fonds de Rome (podcast)
Près de 70 tableaux évoquent l’univers clandestin et interlope de la capitale représentant un aspect inédit de cette étonnante production artistique romaine du Seicento, de Manfredi à Nicolas Régnier.
Présentée à la Villa Medicis à l’automne 2014, l’exposition du Petit Palais est enrichie de nouveaux prêts prestigieux.
Pour la première fois en France, est présentée cette « Rome à l’envers », au sein de laquelle s’épanouissent le vice, la misère et les excès de toutes sortes.
Grâce à des prêts exceptionnels de collections privées et de grands musées internationaux comme la National Gallery de Londres, le Nationalmuseum de Stockholm, la National Gallery d’Irlande, le Louvre, la Galerie Borghèse, le Palazzo Barberini, le Rijksmuseum d’Amsterdam entre autres, le public découvre les oeuvres de grands peintres caravagesques, des Bamboccianti et des principaux paysagistes italianisants.
L’exposition réunit des artistes venus de toute l’Europe : de France comme Valentin de Boulogne, Simon Vouet, Nicolas Tournier, Claude Lorrain,
des peintres de l’Europe du Nord tels Pieter Van Laer, Gerrit van Honthorst, Jan Miel ou du sud comme Bartolomeo Manfredi, Lanfranco, Salvator Rosa ou Jusepe de Ribera. Leur production artistique a alors comme point commun
de dépeindre une Rome du quotidien privilégiant la vision « d’après nature » plutôt que celle louant le « beau idéal ».
Ils participent à la vie nocturne de la cité et trouvent dans ses bas-fonds, ses tavernes, dans ce monde de misère, violent et grossier, où l’on boit et où l’on joue, une source inépuisable d’inspiration. Bon nombre de ces artistes, ceux venant d’Europe du Nord, se retrouvent au sein d’une société secrète, la « Bentvueghels » (les « Oiseaux de la bande »), placée
sous la protection de Bacchus, dieu du vin et de l’inspiration artistique. Une vie de Bohême dont les peintres livrent parfois aussi des représentations empruntes de mélancolie, tirant des bas-fonds des toiles sublimes.
Le parcours de l’exposition évoque grâce à une scénographie spectaculaire du metteur en scène et scénographe italien Pier Luigi Pizzi, la dualité de la Rome de cette époque, entre la violence de ses bas-fonds et les fastes des palais de la Papauté.
Une application mobile est également disponible pour découvrir l’exposition grâce à une interview d’Annick Lemoine (podcast) et de Pier Luigi Pizzi, à une sélection d’oeuvres commentées ainsi que d’un jeu de piste.
La France nous offre un beau parcours avec Velazquez au Grand Palais, Ribera à Strasbourg, Caravage au musée Jacquemart et cette expo au Petit Palais
les regardeurs podcats avec Eric de Chassey
Exposition conçue et organisée avec COMMISSARIAT
Francesca Cappelletti, commissairescientifique, professeur à l’université de Ferrare
Annick Lemoine, commissaire scientifique, chargée de mission pour l’histoire
de l’art à l’Académie de France à Rome-Villa Médicis, maître de conférences des
universités
texte Christophe Leribault, directeur du Petit Palais
Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
Tél :01 53 43 40 00
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.
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