Grâce à une collaboration fructueuse avec le Museum der Kulturen Basel, les oeuvres des maîtres anciens de la Öffentliche Kunstsammlung Basel restent accessibles durant la fermeture du bâtiment principal du Kunstmuseum Basel.
Du 11 avril 2015 au 28 février 2016, celles-ci sont réunies au Museum der Kulturen Basel – Musée des cultures, place de la cathédrale, et présentées dans le cadre de l’exposition Holbein. Cranach. Grünewald – Chefs-d’oeuvre du Kunstmuseum Basel.
L’exposition se tient dans la grande salle ouverte sur deux niveaux, ce qui
permet également aux visiteurs de découvrir la collection du musée hôte.
Au sein de la Öffentliche Kunstsammlung Basel, les oeuvres de la Renaissance du nord des Alpes constituent le coeur du fonds des maîtres anciens.
Elles comptent parmi les premières pièces de l’histoire de la collection et figurent parmi les joyaux de l’histoire de l’art conservés au Kunstmuseum Basel.
La collection d’art du Kunstmuseum est la plus ancienne collection publique du monde : son noyau est le Cabinet Amerbach, avec ses trésors incomparables de l’art suisse et
allemand du début du XVIe s. Acquis par la municipalité en 1662, ce cabinet fut confié au fonds universitaire. Grâce à son origine, le Musée des Beaux Arts de Bâle possède
le plus nombre d’oeuvres de Hans Holbein le jeune.
Le fils de l’éditeur et jurisconsulte baloîs, Bonifacius Amerbach était amicalement attaché à Holbein le jeune et qu’Erasme de Rotterdam était leur ami commun,
c’est ainsi qu’on peut contempler leurs portraits peints
par leur ami commun.
Le bâtiment principal du musée qui abrite en temps normal ces chefs d’oeuvre est fermé depuis début février 2015 jusqu’à mi-avril 2016 en raison de travaux de rénovation. Grâce à une collaboration fructueuse avec le Museum der Kulturen Basel, ces oeuvres pourront être admirées des visiteurs du 11 avril 2015 au 28 février 2016 au Museum der Kulturen Basel dans le cadre de l’exposition intitulée Holbein. Cranach. Grünewald – Chefs-d’oeuvre du Kunstmuseum Basel. D’autres se trouvent au musée d’art contemporain de Bâle, Gegenwarthkunst « de Cézanne à Richter ».
C’est l’occasion idéale de contempler sans être noyer sous la masse ou de succomber au syndrome de Stendhal, tous ces chefs d’oeuvre à hauteur
des yeux.
Si le nom du Kunstmuseum Basel est aujourd’hui connu aux quatre coins du monde, cela s’explique notamment par la présence du fonds d’oeuvres d’Hans Holbein le Jeune le plus riche au monde. La plupart de ces pièces n’ont jamais quitté la ville, car c’est ici, à Bâle, que le génie d’Holbein s’est pleinement épanoui durant deux décennies, avant le départ de l’artiste pour la cour d’Angleterre. Il y a un portrait poignant que Holbein a peint, de son épouse Elsbeth avec ses deux enfants, poignant si l’on sait qu’il ne les reverra plus, après son départ de Bâle.
Le trésor pictural qu’il a laissé derrière lui a aiguisé le goût des Bâlois pour l’art du Moyen Âge tardif et de la Renaissance : nombreux sont ceux qui constituèrent alors de remarquables collections.
La sélection d’oeuvres présentée au Museum der Kulturen offre l’occasion de mettre l’accent sur le résultat de cette activité de collection. Le retable du Miroir du Salut, la Porte Dorée et le Saint Christophe de Konrad Witz exécutés dans la première moitié du XVe siècle constituent les premières pièces de ce florilège de tableaux de maîtres anciens parmi les plus précieux.
Les oeuvres du père d’Holbein, Hans Holbein l’Ancien, portraitiste et peintre de retables, nous mènent jusqu’au seuil de l’époque moderne que nous franchissons magistralement avec les oeuvres du fils : parmi les onze Holbeins, les panneaux du maître d’école, le Christ mort au tombeau et le portrait de la famille occupent une place de choix. La Crucifixion de Matthias Grünewald, les tableaux sacrés et profanes d’Hans Baldung Grien, ainsi que le Jugement de Pâris et le Portrait capsulaire de Martin Luther et de son épouse par Lucas Cranach l’Ancien entrent dans la ronde des chefs-d’oeuvre.
Le rôle joué par les artistes suisses dans l’essor de la Renaissance est illustré par les oeuvres du Bernois Niklaus Manuel, dit Deutsch, et de Tobias Stimmer, grand voyageur natif de Schaffhouse. Ses portraits grandeur nature d’un porteur de bannière zurichois et de son épouse témoignent de façon saisissante de l’apogée de la bourgeoisie au XVIe siècle.
La salle d’exposition du Museum der Kulturen Basel, ouverte sur deux niveaux, permet une vue synoptique de l’ensemble des tableaux. Il est également possible, à partir du même point, de découvrir les collections de l’institution hôte. Un cycle d’événements programmés en soirée permet d’instaurer un dialogue entre les tableaux des maîtres anciens présentés dans l’exposition et une sélection d’objets issus de la collection ethnographique. Un duo, à chaque fois différent, formé de commissaires d’exposition des deux musées propose d’explorer des questions sociales, politiques et religieuses. Cela permet de souligner des différences culturelles mais aussi des points communs.
Le premier événement autour de la thématique
« Les vêtements font les gens : mode, représentation et matérialité du pouvoir »
aura lieu mercredi 24 juin 2015 de 18h30 à 19h30.
Bodo Brinkmann, est le commissaire de l’exposition.
Cet événement est public, l’entrée est gratuite.
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