Il ne reste que jusqu’au 17 février pour voir « il était une foi » proposée par MAD ART
Créateurs exposés : Rodolphe CINTORINO, Didier FAUSTINO, Joël HUBAUT, Philippe JACQ, Léa LE BRICOMTE, Hervé PECHOUX, Louise PRESSAGER, PUPSAM, SAV, Serge SCHIELIN
Commissariat : Anne-Virginie DIEZ & Serge SCHIELIN
Dans la société occidentale qui se laïcise, les traces du sacré restent présentes dans notre quotidien. Les musées et les églises regorgent de chefs-d’oeuvre picturaux et sculpturaux, patrimoine ô combien important pour l’histoire de l’art qui nous rappelle que pendant des siècles, l’Eglise a été l’un des principaux commanditaires permettant à de nombreux artistes de s’exprimer. D’autres symboles religieux nous sont familiers tels la croix et le crucifix tombés dans une quasi invisibilité ou banalité. Ces formes perdent de leur sainteté sans pour autant disparaître. Dans tels vide-greniers, des Crucifix pour quelques cents, dans un magazine ou une vitrine, une croix récupérée et accessoirisée par le monde de la mode… Nourris d’images pieuses, d’objets liturgiques, de représentations du divin et de motifs dérivés, les créateurs contemporains ont à leur disposition un répertoire de formes dans lequel ils puisent pour nous parler de l’histoire de l’humanité vu à travers les croyances d’hier et d’aujourd’hui. Aussi, de nombreux artistes et designers s’approprient les codes, objets et rites du divin pour en détourner la forme et le sens, transformer les symboles, déplacer les regards, interroger l’indicible. Il était une foi nous invite à pénétrer dans sa crypte pour y voir la Vierge, éprouver notre foi à la lumière du Christ, cibler le pouvoir de l’irrationnel. S’immiscent aussi des forces plus obscures, des poupées aux yeux rouges, des fourches et des fourchettes, des os, etc. Et dans cet espace souterrain, les représentations du bien et du mal cohabitent religieusement … En prenant comme sujet le sacré, la foi, le divin, les artistes et designers s’emparent et bousculent un thème chargé de mystère et auréolé de spiritualité. A l’image des questions que suscite l’art contemporain sur le réel et toutes ses composantes, il est intéressant d’observer ce que ces oeuvres
« disent de nous-mêmes, plutôt que ce qu’elles suggèrent de nos dieux ».
Anne-Virginie DIEZ, Historienne de l’art
Dans mon travail, je cherche à mélanger les sources, les iconographies pour créer des liens là où il ne devrait pas en avoir. Toujours avec certains ingrédients tels que l’humour noir et la gravité, l’attraction et le rejet, je crée des objets modifiés et déconstruits qui viennent provoquer nos savoirs, nos cultures. Ce qui m’amuse, au travers d’oeuvres provocatrices et de situations performatives engagées c’est de chercher dans ces mêmes cultures une forme de tension afin de les faire vibrer, bousculer nos certitudes »
Didier FAUSTINO > Né en 1968 > Architecte / Designer / Artiste > Paris et Londres Didier FAUSTINO travaille sur la relation entre le corps et l’espace. Son approche est multiforme, de l’installation à l’expérimentation, de la création d’oeuvres plastiques subversives à celle d’espaces propices à l’exacerbation des sens. A ce titre, il a reçu le « Prix Dejean, Grande Médaille d’Argent » de l’Académie d’Architecture en 2010 pour l’ensemble de son oeuvre. Caractérisés par leur dimension fictionnelle, leur regard critique, leur affranchissement des codes et leur capacité à offrir des expériences inédites au corps individuel et collectif, plusieurs de ses projets sont entrés dans les collections de grandes institutions : MoMA, Fonds National d’Art Contemporain, Centre Georges Pompidou. Il enseigne à Londres depuis 2011 à l’A.A.School. Et il travaille actuellement sur des projets architecturaux prestigieux à la fois en France et à l’étranger, à titre d’exemple, pour la création d’une bibliothèque et d’un centre culturel à Mexico, ou pour la création d’un espace d’exposition et de restauration dans la culée rive gauche du pont Alexandre III à Paris ou bien encore à la création d’une maison expérimentale en Espagne pour l’éditeur de maison Solo House.
Joël HUBAUT > Né en 1947 > Artiste-plasticien / Performeur > Paris et Caen Joël Hubaut est né en 1947 à Amiens. Il vit et travaille entre Caen et Paris. Joël Hubaut est un précurseur du mixage, il développe une oeuvre hybride, fictionnelle et transversale par la multiplicité des supports et la variété des actions. Réalisant surtout des sculptures de détournement et des dessins de contamination, il est paradoxalement d’abord connu pour ses performances/installations plutôt rock’n roll et sa poésie. Depuis 1970, le travail de Joël Hubaut est placé sous le signe de la dérive « épidémik et du « mix ». Fondateur de l’espace alternatif Nouveau Mixage à Caen, (1978 à 1985), créateur des éditions de la CREM en 1987 et de la revue sonore « Fractal Musik » sur cd audio, il a crée et animé durant plusieurs années les rencontres « Hiatus » au Frac Basse-Normandie. Joël Hubaut est auteur de nombreuses actions expérimentales « épidémik ». Il est créateur d’actions expérimentales improbables et organisateur d’évènements multimédia : show, concerts, banquets gastrosophiques, workshops, actions incongrues, etc. Actuellement, il participe toujours à de nombreux festivals de poésie-action, de musique expérimentale, d’art-vidéo et de performance dans le monde entier. (Monographie de Joël Hubaut 1970/2005): « Re-Mix épidémik- Esthétique de la dispersion ». Les presses du réel. Dijon. France
Philippe JACQ > Né en 1971 > Artiste-plasticien / Performeur > Montpellier Philippe JACQ est un artiste qui brouille les pistes, bouscule les mythes, explore des attitudes, des actions et des systèmes qui font éclater les frontières de l’art. Qu’il soit dans une démarche participative, socio-critique, dans un regard à la fois fasciné et humoristique sur l’histoire de l’art et de ses icônes, qu’il réalise des films, des installations, des sculptures, des dessins, des performances ou des concerts, son travail met en question le monde de l’art, l’artiste, l’acteur, le spectateur et les systèmes critiques, idéologiques, économiques qu’il engendre. Artiste activiste dans tous les sens du terme, Philippe JACQ déplace le champ de l’art, le désacralise vers une revendication aussi vitale qu’absurde… Christophe Cesbron / Magazine Pil / Frac Pays de la Loire / mars 2007
Léa LE BRICOMTE
Louise PRESSAGER
PUPSAM
SAV
Serge SCHIELIN
Designer et plasticien, les créations de Serge Schielin plongent le regardeur dans une atmosphère particulière en prise directe avec le réel. Dans ses oeuvres, il questionne nos sociétés et joue avec les multiples facettes de la réalité. Il use de subterfuges, il recompose un tout, une homogénéité formelle, faite de diversité. En filigrane de ce bouillonnement de questionnements et de positionnements mis en forme, les créations de Serge Schielin, en conservant leurs parts d’énigmes, jettent un trouble dans un monde fait de réalité et d’illusion tout en apportant de nombreuses pistes de réflexion.
Lieu & adresse d’exposition :
MAD 27 rue Sainte-Madeleine 67000 STRASBOURG | Quartier « Krutenau » |
entrée rue du Fossé des Orphelins | Au fond de la cour …
Dates & horaires d’ouverture > Les jeudis 18/20H. |
Les vendredis 16/20H. | Les samedis 14/20H. |
Les dimanches 12/20H.
Rendez-vous de l’exposition |
Visites commentées tous les samedis et dimanches à 17H. |
MADBRAINWASHING sur inscription : un RDV entre créateurs, commissaires et publics axé sur la relation art et design, le 17 Février 2013 à 19H.
Coordonnées MAD
Adresse d’exposition MAD – 27 rue Sainte Madeleine – 67000 STRASBOURG
Adresse du siège MAD – 6 rue des Roses – 67300 SCHILTIGHEIM
Adresse postale MAD – 9 rue de la Cigogne – 67600 SELESTAT
Images courtoisie MAD ART
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