Les Stahl , Mathieu et Sandrine
Reliant musique et peinture, dans leur atelier 14 , Passage des Augustins, leur travail est porté par une interrogation constante sur le langage, sur son utilisation comme outil de relecture du monde dans lequel, Ils vivent et évoluent. Sans pour autant être figuratif, la figure est présente dans les dessins et toiles :
Mathieu s’inscrit dans l’espace urbain et l’appréhende en essayant de répondre aux questions par la construction d’images à partir d’éléments simples rapportée de leur parcours à travers les capitales européennes
(lignes brisées, traces, traits, fragments de phrases) combinés et re-combinés à l’infini. Une Poésie urbaine.
Dans la mezzanine c’est un autre exercice qu’il décline dans un cabinet de curiosités plus confidentiel.
Sandrine, alias « Elle fait des ronds » sur Tumblr ou Facebook, s’amuse de petites choses en pointillé, joue avec des lignes et des cercles grimpant sur des échelles, glissant de la rondeur entre des verticales qui se brisent. Elle crée ainsi une colonne vertébrale d’énergie organique traversée par un souffle calme ou énervé qui bouscule un ordre établi dans un mouvement de balancier tout en espièglerie. Des paysages qui se révèlent être des portées, des papiers pour rire, une calligraphie à vivre et à regarder!
Sandrine fait des ronds, décrit des cercles telles des ondes sonores en lien avec la musique qu’elle pratique aussi avec comme sujet commun, le sentiment d’Amour dans tous ses états…
La Manufacture :
Sandra Kunz livre de belles photographies, très pures, inspirées de l’opéra de Pékin. Ses modèles en jyjamas évoluent gracieusement, en noir et blanc sur les murs de son loft-atelier.
Sa vie entre le sud-est de la Chine et la Suisse s’inspire d’une recherche sur les chevauchements culturels et les interprétations spécifiques à ces deux sociétés. Par une immersion dans la culture collectiviste de la société chinoise elle a été confrontée à son individualisme, héritier de ses propre racines . Ces antipodes stimulent son processus créatif.(SK)
Philippe Haumesser raconte dans des tons caravagesques en photos, une histoire d’amour, il développe sa sensibilité, son oeil, son interprétation de la lumière au contact des danseurs et des musiciens qu’il saisit sur scène, dans des instantanés de chorégraphies et de concerts d’artistes.
Lou-p est révolté, la société consumériste, les ravages des transporteurs des mers , lui inspirent des toiles, noires, teintées de goudrons et de sang.
Denis Scheubel dans le collectif Jack Price s’est associé un plasticien en herbe : Lou.
Plasticien, il pratique une peinture sauvage, en dialogue avec l’inconscient.
Il montre une Cène où le Christ apparaît sur fond rouge, le visage vert, le corps marbré, les apôtres se trouvant sur son côté gauche, dans un certain ordre ….
Mais ce n’est pas son unique moyen d’expression: Denis Scheubel s’adonne aussi à la performance, en se mettant en scène au milieu de ses productions ou encore, sous le pseudonyme de Sined, il devient chanteur-musicien, avant sa performance future qui consistera à s’isoler dans le clocher du Temple St Etienne, pour s’atteler à la rédaction d’un nouveau livre, dont l’éditeur est déjà trouvé.
Marie-Paule Bilger et Jean-Jacques Delattre accueillent dans leur maison–ateliers de Riedisheim des artistes amis,
Elle aime expérimenter autour des couleurs, des matériaux transparents, des frontières et des paradoxes: terre/air, ancien/moderne, proche/lointain.
Les rencontres et voyages occupent une place centrale dans sa vie et dans son oeuvre.
Elle s’est aventuré à la vidéo et expose ses personnages et ses danseurs.
dont le cinéaste belge Boris Lehmann, dont les vidéos ont été projetées samedi matin pour le vernissage des ateliers ouverts, au théâtre de poche.
La plasticienne Martine Luttringer, avec sa peinture sur toile et partition, doré à la feuille.
Le chemin que l’on fait devant la peinture et les pièces de verre de Martine Luttringer est un itinéraire qui nous emmène des vanités à l’essentiel, de l’anecdote à l’essence des choses.
C’est une voie qu’elle ouvre et sur laquelle elle nous autorise et nous demande de la rejoindre.
C’est un trajet libérateur qui nous permet de regarder à la fois le Plaisir et la Mort, l’immédiateté et la durée, la profondeur et la légèreté, un trajet qui mêle intimement des paradoxes insolubles qui sont tout simplement la complexité de la vie.
C’est un cheminement vers une lumière qui figure dans notre appréhension du monde et qu’elle dévoile avec délicatesse et intelligence.
C’est un immense boulevard d’humanité et d’optimisme.
OLIVIER DAUNAY
Ildiko Csapo
A la croisée de Sol Lewit et des dallages baroques Italiens; l’octogone est l’élément premier du travail de Ildiko Csapo. C’est à partir de cette matrice que l’artiste organise et décline ses recherches. Avec une réelle économie de moyens et grâce à des matériaux industriels, «matériaux premiers» (toile goudronnée, carton, tubes plastiques, papiers forts…), Ildiko propose des objets, des peintures et des installations d’une géométrie stricte et rigoureuse visant l’essence des choses, la « chose en soi »…
C’est à partir d’une mécanique de répétition, de rythme, de reproduction qu’elle articule son travail. En introduisant divers facteurs sensibles comme celui de penser son espace vital avec l’unité de mesure de son avant-bras, où encore de postuler la production d’un dessin monumental en une séquence performative de sept heures consécutives… autant de travaux, très esthétique et ornementale, qui nous questionnent sur le rapport que notre corps entretient avec l’ espace qui l’entoure.
le week end prochain les ateliers ouverts se poursuivent
photos de l’auteur
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grand merci à tous les artistes qui m’ont écrit directement
merci pour votre passage sur mon blog,
l’art est universel.
L’art contemporain est partout… le voici plus au sud, en Corse :
http://www.youtube.com/watch?v=fE8evesrQOA