Et là miracle, on se croirait à la Chapelle Ste Rita, devant l’imposante cimenterie, où les 2 obliques du logo le H et le C, répondent à la verticalité architecturale du bâtiment. Il n’y plus cette pollution de poussière grise, dont se souviennent les anciens, les normes plus difficiles, ont contraint les propriétaires à se conformer aux obligations de 2001.
Mais il reste le son de la cimenterie, en continue, le soir on l’entend au loin, monotone avec une variation juste modulée par le vent , il se répand dans l’espace et sur la ville. En regard l’énorme silo et en face sur la colline avec l’église, 2 monuments complémentaires
(vidéo ici), nappe continue qui remplit l’espace, à l’écoute de la Symphonie Monotom Silence.
Les sonneries découpent le temps. Les fils électriques devant la cimenterie d’Altkirch, sont comme la portée de cette note unique que l’on distingue de très loin.
jardin, un maquette du château de Montbéliard. De 1397 1475, il appartient à la famille Montfaucon, puis aux Ducs de Wurtemberg.
2 Montbéliardais illustres, (dont le surnom des habitants est » Trissus » …. )
Ici le trait est plus qu’ imparfait. Mais le cercle synthétise les 2 panneaux l’un de sens interdit et l’autre de stationner. Coup de force sémantique fait des 2 sens.
Plus loin un contestateur a manifesté ses idées, par un graffiti sur un mur.
Pour l’inscription de Lipp , il existe un couple le pinceau pour écrire, le rouleau pour recouvrir.Ici c’est la bombe pour écrire et le karcher pour décaper, donc un nouveau couple antagonique. Celui qui tente d’effacer toute l’écriture essaie plutôt de le faire en dégradé, plutôt que d’attaquer le crépi, où il resterait gravé l’inscription pérenne, subtilement il a affaibli le sens du slogan, en nous laissant deviner l’idée et par notre inaction nous suggère d’être un peu ses complices. ( A Bas etc … à mort les C… etc …)
C ? cette espèce de fantôme, qui visiblement suscita l’ inspiration générale.
Le premier lieu de la prière chrétienne de la région du Sundgau reçut le nom de « Alta kirche » (église haute) en raison de sa situation géographique. C’était il y a bien longtemps et depuis 3 édifices religieux se sont succédés. Altkirch signifie « vielle église » en alsacien, il y a cependant une possibilité pour que le nom d’Altkirch proviennent en fait de cette Alta Kirche, qui fait donc référence à une église en hauteur, plutôt qu’à une vieille église.
Un endroit élevé où il y avait un château du 11e s, appartenant aux comtes de Ferrette. Elle a été détruite par un tremblement de terre en 1356, qui a causé énormément de dégâts alentours, devenue une ruine, au 19e s, elles ont été rasées pour la construction de l’église catholique Notre Dame, monumentale, néo-romane, avec de beaux vitraux.
On peut aussi y voir une belle pietà du XVème, un ensemble de 4 statues en pierre d’une grande beauté « le Christ au Mont des Oliviers », des fonds baptismaux du XIIème, une clé de voûte du XIIIème, de belles peintures de Gustave Dauphin « Assomption de la Vierge », « Le Christ mourant » de Jean-Jacques Henner« ,
« Les fiançailles de Marie et Joseph » d’après Raphael…
Les 14 stations du chemin de croix présentent une spécificité originale, certes pas unique en Alsace :
du côté droit elles sont représentées en allemand, réalisées après 1870 quand l’Alsace est devenue allemande et du côté gauche elles sont en français, reconstituées après destruction de la guerre de 14-18, quand l’Alsace est devenue française.
Une chose exceptionnelle et originale est le Cromlech qui entoure l’église. On penserait plutôt à une interdiction de stationner à la vue de ces grosses pierres qui cernent le chevet de l’église.
Un Cromlech (courbe + pierre) étant un monument mégalithique. Les scientifiques penchent pour les observations des astres et de la lune.
L’église étant un lieu cultuel, on se trouve ici devant un composé, une sorte de collage, de 2 approches du monde, de 2 conceptions spirituelles, entre une croyance s’appuyant sur le paganisme et l’autre sur le religieux.
Le cromlech d’Alkrich en vidéo
Pérégrinations, rencontres de hasard dessinent une nouvelle manière de voir ensemble,
le terrain d’action de nos guides, la dimension performative minimale : les lieux familiers, ordinaires de notre quotidien, que l’on ne voit plus par accoutumance, par habitude.
Leur travail est un repérage, fait de recueils d’informations minimales, un partage d’imaginaires, qui leur demande tout de même une préparation et une rencontre avec les historiens et bibliothécaire des villes visitées. Chez les 2 M D&D il y a du visible qui nous est remontré par le langage.
Nous nous sommes quittés après une crêpes-partie au CRAC d’Alsace , où je vous invite à visiter la très belle exposition « Pour une République des Rêves » en nous promettant de nous retrouver, très bientôt pour une nouvelle aventure déambulatoire, satisfaits de notre fin de journée ensoleillée et contents des discussions, échanges et nouvelles rencontres toujours enrichissantes.
photos mélangées avec celles d’Elli Humbert du CRAC et les miennes, ainsi que mes vidéos « amateur »
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La Dilettante revient toujours aux sources ! Merci