L’effondrement comme conséquence possible de la création
La sculpture créée par Vincent Ganivet à partir de 350 parpaings s’est effondrée le 27 juin 2011 vers 01h00 du matin. L’installation haute de six mètres à l’origine et pesant 5 tonnes, réalisée dans le cadre de l’exposition « Lumière Noire. Art contemporain français » n’est désormais plus qu’un amas de débris, laissé en l’état dans la rotonde de l’Orangerie de la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe. « Vincent Ganivet, pour chacune de ses installations de grand format, a toujours approché de nouvelles frontières et pris davantage de risques dans la construction », commente Pia Müller-Tamm, la directrice de la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe.
« La possibilité de l’effondrement fait partie intégrante du travail de l’artiste ». Les visiteurs ont eu – malheureusement pour un temps trop court – la chance de contempler une œuvre spectaculaire et remarquable. Les fragments permettent à présent de deviner ce qu’a pu être la sculpture. « Mais tous ceux qui l’ont vue la garderont dans leur mémoire ».
« La possibilité de l’effondrement fait partie intégrante du travail de l’artiste ». Les visiteurs ont eu – malheureusement pour un temps trop court – la chance de contempler une œuvre spectaculaire et remarquable. Les fragments permettent à présent de deviner ce qu’a pu être la sculpture. « Mais tous ceux qui l’ont vue la garderont dans leur mémoire ».
L’artiste cherche à franchir ses propres limites dans son travail artistique. Malgré l’emploi de matériaux solides, les sculptures de Vincent Ganivet restent des constructions fragiles.Leur force portante provient exclusivement du contact et de la pression de blocs de béton empilés les uns sur les autres – sans joints en mortier. Tout comme pour la construction médiévale des cathédrales, l’artiste se sert d’un cintre de charpente en bois qui soutient les montants jusqu’à la pose de la clef de voûte. Après le succès de plusieurs grandes constructions de ce genre en France (entre autres à Avignon, Paris et Versailles), la sculpture créée expressément par Vincent Ganivet pour la rotonde de l’Orangerie de Karlsruhe était sa première œuvre réalisée en Allemagne. Son élaboration s’était avérée particulièrement difficile, car l’artiste a fait tourner les cinq arcs-boutants de cette arche sur leur propre axe.
Les œuvres de Vincent Ganivet évoluent aux confins de la stabilité. À l’aide de son équipe constituée d’architectes et d’assistants techniques, l’artiste a développé au préalable la sculpture de Karlsruhe sur l’ordinateur et construit un modèle réduit en brique dans son atelier pour définir entre autres le comportement de l’ouvrage en cas d’effondrement. C’est seulement après ces calculs de statique approfondis que la sculpture a été érigée sur place pendant dix jours.
La sculpture s’est effondrée à l’intérieur de l’espace sécurisé, non accessible au public, conformément aux calculs préalables. À aucun moment les visiteurs de l’exposition n’ont été exposés à un quelconque danger.
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