Certes au 2e étage ils sont nombreux, côte à côte, comme l’écrit Remy Zaug :
« Et si je, lorsque je prends la parole, le monde cessait d’exister » blanc sur jaune ou encore
« regarde, je te regarde, et tu deviens regardé » gris sur blanc
Un Dubuffet très rouge, en face un hideux nain de jardin de Philippe Starck , roi du design, dont on nous accable avec une série de chaises , au rayon des chefs d’œuvre je m’interroge. Enfin un magnifique Hans Arp d’une blancheur émouvante, voisine avec Annette de Giacometti, puis une toute petite femme dans une vitrine, une antropométrie d’Yves Klein, le Capricorne de Max Ernst, descendu de la terrasse du Centre parisien pour l’occasion voisine avec un Pollock noir sur fond blanc, sur sa droite et un magnifique Picasso sur sa gauche, « l’Aubade » un musicien qui donne la sérénade à sa belle dénudée, alanguie, Puis Vassily Kandinski, la poupée désarticulée, à l’œil percé, avec une double paire de jambes, mais un seul bras, née de l’imagination quelque peu perverse de Hans Bellmer. Encore une superbe sculpture de Brancusi, une sculpture de Sophie Trauber Arp, le « Noir et Blanc » le visage de Meret Oppenheim, émouvant et sensuel, par Man Ray, des femmes de Fernand Léger, la Sainte Vierge de Picabia…une petite sculpture de Nicky de St Phalle, La croix noire de Malewitch, une toile cubiste de Braque, un toile avec des rectangles mauves sur fond bleu de Frantisek Kupka, le mariage de Chagall, puis terminer sur un magnifique corps d’homme sans tête de Rodin. Dans la baie vitrée, derrière l’installation de Louise Bourgeois, Jordan et le casier à Bouteilles de Xavier Veilhan
Puis une série de maquettes présentant des musées à l’architecture actuelles et futuriste achevés ou non.
En face derrière les lucarnes se trouvent les cartels explicatifs des œuvres. Idée astucieuse, qui empêche les visiteurs de stagner indéfiniment en lecture, et de ce fait prennent du recul devant les œuvres. Pour ceux qui ont l’habitude de visiter la maison mère, l’ensemble n’est pas une surprise, mais de voir rassembler en enfilade ces pièces importantes, de l’art moderne et contemporain, est un réel plaisir pour les yeux.
L’émerveillement c’est l’étage avec la vue sur la cathédrale de Metz, plus on est loin de la baie vitrée, plus la cathédrale envahit l’espace, plus on se rapproche, par un effet d’optique voulu, elle se rapetisse. Dès l’entrée l’autoportrait de Pierre Bonnard dans la glace du cabinet de toilette, sur le mur une série de collages de Pierre Matisse.
Un masque en plumes de Patrick Neu, sur papier gouache bleu, le chèque : Cetificat n° 1, cession d’un volume de sensibilisation picturale immatérielle transférable d’Yves Klein.
Mann Ray, Emmanuel Radnitzky dit Les Larmes avec une série d’objets dérivés, la pile de livres « chefs d’œuvres » d’Yvan Serandour
Une épreuve chromongène d’Andreas Gursky, les images modèles et les saynètes comiques de Boltanski, le repos des pensionnaires d’Annette Messager, l’adoration du Veau de Francis Picabia, la grande odalisque d’Ingres « Made in Japan » revisitée par Martial Raisse, en hommage à Giacometti, un marché aux puces de Daniel Spoerri, suivi du facétieux « la Joconde est dans l’escalier, elle sera de retour dans 10 mn » de Robert Filliou.
Il y a régulièrement des performances , parfois il y poussent de l’herbe et des fleurs à même le plancher .
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