Dix huit ans après la chute du mur, Berlin est encore le plus gros chantier d’Europe. Elle remplit sa fonction de capitale d’une Allemagne réunifiée. En l’espace de presque une décennie, le gouvernement et les ministères y ont établi leur siège. Les ambassades, les associations s’y sont installées, des quartiers entiers ont modifié leur aspect et leur composition, d’innombrables bâtiments ont été construits, restaurés, transformés, si bien que l’on est étonné à chaque détour de quartier par le gigantisme des tours aux verrières lumineuses. A la fin de la seconde guerre mondiale, la plupart des quartiers de Berlin, notamment le centre ville ressemblaient à un champ de ruines. La population de 4.33 millions avant la guerre, passa à environ 2 millions en 1945, de nombreux réfugiés composant désormais cette population. Cette situation de table rase entraîna d’audacieux projets d’aménagement de la ville qui ne purent se concrétiser. Personne n’a oublié le partage de Berlin et surtout la chute du mur le 9 novembre 1989, avec la célébration dans l’allégresse de Léonard Bernstein de ce prodigieux événement. Avec des musiciens venus d’Allemagne, de Russie, de Grande Bretagne, des US, de France, ce chef engagé politiquement , décida symboliquement de la participation de toutes ces nations, vainqueurs ou vaincus se trouvant réunis dans la musique, qui fut toujours par excellence l’art favorable au rapprochement des peuples.
Démantelé à la fin de la guerre, le seul point de passage de l’est à l’ouest, a été rétabli à la demande général, et replacé au milieu de la rue, Checkpoint Charlie a été réamenagé en poste de contrôle, avec des sacs de sable. A l’emplacement de l’ancien point de passage 2 énormes portraits du photographe berlinois Frank Thiel : celui d’un soldat russe, tourné vers l’Ouest, et celui d’un de ses homologues américains, qui regarde vers l’Est. De faux soldats avec uniformes et drapeaux représentant les 2 camps et s’y font photographier pour 1 € par les touristes.
La circulation entre les diverses gares à l’architecture moderne et futuriste, se fait en S Bahn ( RER)ou en U Bahn (Métro), ou encore en bus à étage. Cela permet d’avoir une approche des innonbrables musées, par quartiers ou réunis dans une île, des bâtiments officiels comme le Reichstag, rénové par Norman Forster, avec élégance et technique, le très harmonieux et gigantesque Lehrter Hauptbahnhoff.
A l’instar du musée d’Orsay, l’art contemporain a trouvé sa place dans la Hamburger Banhoff, où se trouve la si contestée collection Flick, musée en rénovation actuellement.
Les constructions et leurs architectes rivalisent de gigantisme, d’exubérance, de luminosité, ce qui en fait une ville futuriste. Mais le plus bluffant est le Sony Center, près de la Postdamer Platz, dominé par l’extérieur par la BahnTower. C’est à l’intérieur que le complexe d’acier et de béton conçu par l’architecte Helmut Jahn révèle ses charmes : une grande place de 4000 m2 abritée par un chapiteau spectaculaire, véritable prouesse technologique. Les édifices alentour supportent un anneau massif d’où s’échappe un mât légèrement penché qui maintient le chapiteau en fibre de verre. Le musée du cinéma s’y trouve, ainsi que les vestiges de l’hôtel Esplanade, des cafés, des terrasses, un endroit fantastique.
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Je me souviens d’avoir visité Berlin, il y a quelques années déjà, et c’était très impressionnant de voir la foule de grues, de tubulures en acier et d’immeubles en construction et se dire que c’est toujours le cas …
Merci Elisabeth. Grâce à toi je voyage et en hiver c’est plutôt sympa.
C’est un morceau du mur, le CD est collector aussi il n’est pas négociable, désolée.
Est-ce un morceau du mur dans le coffret du CD ?
Si oui est-ce que tu le vends ?