Le musée des Beaux Arts de Mulhouse expose jusqu’au 3 novembre 2013 Roux et rousses – photographies de Geneviève BOUTRY Roux et Rousses – Geneviève Boutry BA Mulhouse
Après une carrière de comédienne et de violoncelliste, Geneviève Boutry se consacre depuis 1986 à la photographie. Mais son passé théâtral marque son travail artistique puisque beaucoup de ses photographies sont « mises en scène » ou suggèrent un univers onirique, comme sa série des « Métamorphoses ». Roux et Rousses Geneviève Boutry
En 1988 elle avait déjà proposé une exposition sur la thématique des roux et des rousses mais avec des œuvres qui suggéraient un monde baroque, presque surréaliste. Plus de vingt ans après, elle revient sur ce sujet pour rendre encore hommage aux roux et rousses car selon elle les mentalités n’ont pas évolué. Ses portraits proposent d’ouvrir le débat sur la différence et le « racisme » qui peut en découler. Roux et Rousses Geneviève Boutry « Ce thème de la rousseur est un thème universel et fédérateur car il parle de la minorité et de la différence. ( 2 % dans le monde) Il traite également de l’exclusion. Les roux se sentent bien ensemble mais souvent sont appréhendés comme une caste à part. Ils exercent à la fois fascination et répulsion ». Geneviève Boutry Geneviève Boutry a une vraie peau de rousse et en arbore la chevelure …
Une cinquantaine de photographies argentiques sont exposées. Des portraits « sérrés » qui captent l’intériorité de chaque personne côtoient des portraits « mis en scène » en fonction de l’histoire personnelle de chacun et de la magie de l’instant présent. Le décor est souvent la nature, thème cher à Geneviève Boutry qui révèle fort bien la couleur rousse.
Le choix du cadrage s’effectue à la suite d’échanges entre l’artiste et ses modèles (qu’elle aborde dans la rue ou les bistrots) qui deviennent pour beaucoup « presque de la famille » tant les rencontres ont été riches. C’est aussi pour cela qu’un film témoignage participe à l’exposition, où certains parlent de leur rapport à la rousseur.
Geneviève Boutry raconte avec bonheur son démarrage dans les arts plastiques et la photo en particulier avec les : Dames-pipi
C’est une aventure qui a commencé à Bruxelles en 1986 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1988 “ Je suis descendue dans les coulisses du monde. Je suis allée voir celles qu’on ne voit généralement pas, celles sur qui on ne s’attarde pas, à qui on veut échapper surtout ”. Je me suis retrouvée actrice et observatrice de ces femmes qui me faisaient découvrir leurs passions et leurs fantasmes.
Genevive Boutry avait invité au vernissage ses modèles, qu’elle avait rencontré un peu au hasard, par le bouche à oreille, et les DNA, essentiellement de notre région l’Alsace, mais aussi dans les Vosges. Cela a occasionné un spectacle d’une multitude de dégradés de roux et de rousses, de tous âges
Un livre sera publié sur le sujet en 2014.
Elle est passé des photos couleurs, au noir et blanc, puis retour à la couleur craquelée, qui va jusqu’à l’abstraction, en 3 ans. Xavier Fauche et Maryelle Kolopp – exposition les Roux et les Rousses de Geneviève Boutry, musée des BA de Muljouse
On pouvait y cotoyer des personnalités telles que Xavier Fauche, auteur de : Roux et rousses : Un éclat très particulier ainsi que Rouquins, Rouquines.
et Maryelle Kolopp, qui a écrit une thèse : les Roux : Mythes et Réalités.
Cette exposition fait partie de l’édition 2013 de « Photographes en Alsace ».
En écho à cette exposition, le Musée des Beaux-Arts propose un accrochage spécifique d’œuvres de ses collections représentant des roux et des rousses, dont de magnifiques portraits de Jean-Jacques Henner, mais aussi des toiles de Luminais, Benner etc.
Jean Jacques Henner La Frileuse 1904
Jean Jacques Henner était le peintre des rousses et roux par excellence, voir l’exposition de Francis Alÿs des Fabiola à Bâle par le Schaulager.
Jeudi 17 octobre 18 h 30 – Conférence
« De la rousseur dans l’art » par Joël Delaine, conservateur du Musée des Beaux-Arts de Mulhouse
20 octobre 14 h prises de vue
Geneviève Boutry invite toutes personnes rousses de Mulhouse et d’ailleurs à se faire photographier. Seule nécessité posséder une adresse mail pour recevoir le cliché. 15 h lecture vivante « les rouquins » de Jean laude Grumberg 15 h 30 points de vue
l’artiste invite les blonds, bruns et roux à débattre du sujet : être roux aujourd’hui ?
Photos de l’auteur
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Pour ses 20 ans, la Filature de Mulhouse a organisé une grande fête.
Dans la galerie, l’invité est le photographe Olivier Roller jusqu’au 27 octobre 2013. Olivier Roller et Robert Cahen
Après des études de droit et de sciences politiques, Olivier Roller devient le photographe spécialisé dans le portrait d’hommes et de femmes de pouvoir.
Le pouvoir est ce vieux rêve de défier le temps, sachant que le temps sera plus fort *
Il propose une fresque photographique, décrivant le pouvoir en ce début du 21e siècle, par les individus qui l’incarnent. Une série de portraits où se mêlent politiques, financiers, publicitaires, intellectuels, acteurs ou encore empereurs romains ; mais aussi sa mère, symbole du pouvoir familial, et lui-même, dans des autoportraits qui explorent la relation du photographe à son modèle. Un travail sur l’incarnation du pouvoir, sa pérennité, sa décadence, sa transmission, sa finalité dérisoire et vaine.
Tout visage est un théâtre des apparences Et le pouvoir est par excellence la représentation *
Il est fasciné par les gens de pouvoir, qu’il peut observer lorsqu’il les photographie. Il pense qu’ils imaginent inconsciemment qu’à travers leur action, ils marqueront l’histoire, qu’ils ont la peur de la mort, plus développée que chez le commun des mortels. Il trouve cela profondément humain.
Lui même avoue qu’il prend le pouvoir sur ses modèles, puisqu’il se place sur ses photos, à côté de son modèle, avec son crâne rasé et son regard halluciné, comme une signature.
2 vidéos permettent de voir de quelle manière l’artiste approche et apprivoise ses modèles afin d’en révéler le meilleur et le plus vrai d’eux-même, lorsqu’ils ont grimpé jusqu’à son studio. Il les dépouille de leurs oripeaux, pour les rendre au naturel. Photo de la photo d’Olivier Roller avec Bernard Henri Levy
Une vidéo de de François Hollande, (autorisation d’Olivier Roller) montre en 2 minutes 30, comment il maîtrise son modèle, homme de pouvoir par excellence, dont le temps est minuté, qu’il magnifie. Il montre aussi, ceci en 30 mn la confection, telle une parade de séduction, en paroles, par gestes, pour aboutir au portrait de Mercedes, femme de pouvoir. Tous les hommes lorsque vous les avez en face de vous, sont soumis à mon cadre humain, je leur parle (beaucoup), je les touche, ainsi il montre un autre aspect de la personne publique.* photo de la photo d’Olivier Roller
Ils sont 7, symbole d’esprit, de connaissance, d’analyse, de recherche, les photographes de l’Atelier Nomade, exposent sous le commissariat de Paul Kanitzer, qu’on ne présente plus. C’est la galerie Hors Champs, rue Schlumberger à Mulhouse qui leur permet ce déploiement, jusqu’au 29 septembre.
C’est une association informelle d’amis, amateurs passionnés par le même « objectif » cela va de soi, l’appareil photo. Ils se réunissent de temps en temps pour confronter leurs recherches, leurs expériences, chacun ayant une particularité bien personnelle.
La plupart proposent le noir et blanc, témoignage social, humaniste et questionnement citoyen. Ce qui donne une belle cohérence entre les différents sujets présentés.
Bernard Bay « quiet people in towns »
Pour ce tirage en numérique le Mulhousien n’est pas allé, très loin, à la recherche des lieux de vacances et de loisirs en milieu urbain, il a immortalisé des personnages calmes, sans violence, selon son goût.
Pascal Bichain “photophone”
Une photo par jour avec son téléphone
sous le titre « Photophone ». 112 photos dont 366 ont été tirées, pour une année bissextile, au rythme d’une photo par jour pendant un an, il a construit une manière de journal intime en noir et blanc. C’est une lassitude de la complexité des appareils photos qui l’a amené à utiliser son téléphone, un challenge intéressant.
François Carbonnier « Sténopés-0613 »
Technique photographique ultra simple, un boîtier, un trou, pas de pile, pas de viseur, il retourne aux origines de la photographie et propose notamment des paysages vus sous des angles inattendus. Maniéré mais passionnant,
il a photographié des endroits de Mulhouse, avec des effets très particuliers, qu’il nous propose de reconnaître.
Une série sur le jeu, des joueurs dans leur distractions quotidiennes, leur addiction. Pendant quelques heures dans un café proche d’une gare à Lyon, il a observé des joueurs. Unité de temps et d’action, où la couleur rouge souligne l’intensité.
Luc Georges « l’attente »
Longtemps il a donné son regard à la pub.
Son reportage sur la vie des gens, est un travail de mémoire. Aujourd’hui, c’est le social qui le passionne. « L’attente » ou des portraits d’habitants dans un immeuble promis à la démolition.
Sylvain Scubi « Strasbourg mai 2012 »
Il fut de la première édition de «PenA». Traversant la vie comme un baroudeur, il aime être «dans les gens» ainsi dans «Strasbourg, mai 2012», une manifestation de gauche.
En noir et blanc, surgit du hasard, dans la bonne tradition française, sur le vif, spontané, à la Cartier Bresson.
Renaud Spitz « Cambodge S21 »
Une série Sortie de sa photothèque, de 76/79, un musée de la prison.
Le Cambodge est un pays superbe mais c’est aussi une terre marquée par les terrifiants Khmers rouges. « Cambodge S21 » ou le retour dans une ex-prison de sinistre mémoire, cela nous ramène aussi à Ai WeiWei. Ils seront tous au Lézard de Colmar à partir du 14 septembre.
Jusqu’au 29 septembre
Galerie Hors Champs, 14 rue Schlumberger
68200 Mulhouse
du mercredi au samedi de 13 h 30 à 18 h 30 que les photographes me pardonnent mes photos d’amateur
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Le temps fort de la première biennale de la photographie organisée à Mulhouse par l’association L’Agrandisseur se déroulera du 15 au 22 juin.
La Biennale de la photographie de Mulhouse est née de la volonté de rapprocher le public de la photographie lors d’un temps fort et fédérateur. A partir du Musée des Beaux-arts, les expositions se déploient dans différents lieux culturels mulhousiens et sont complétées par des installations in situ,ainsi que par un programme de projections et rencontres avec les photographes. La programmation défend des artistes internationaux, avec la volonté de découvrir de nouveaux talents autour d’une thématique à chaque fois renouvelée.
Les photographes de l’édition 2013 se positionnent dans l’ère numérique et questionnent la légitimité des différents usages de la photographie à travers un regard lucide porté sur nos sociétés contemporaines et leurs développements. L’une des caractéristiques de la photographie à l’ère numérique est l’usage de processus post-photographiques. Les artistes jouent et rejouent avec des photographies déjà existantes, les leurs ou celles des autres. Il est courant de « rebattre les cartes de son oeuvre », de s’approprier des images connues ou anonymes pour endéplacer la signification, ou encore rendre compte de projets utopiques. Avec cette première édition ce sont les enjeux mêmes du médium photographique qui sont interrogés au sein de pratiques émergentes. Play & Replaymet en jeu les notions de circulation des images, mais aussi de partages, d’échanges et de découvertes. La Biennale de la photographie de Mulhouse 2013présente les expositions et performances de Dorothée Baumann (CH), Isabelle Le Minh (FR), Cristina de Middel (ES), Michel François (BE), Nathalie Wolff (FR) et Matthias Bumiller (DE), Laura Martin (FR) et Marie Quéau (FR).
Des soirées de projections permettront de découvrir des photographes prometteurs ou déjà confirmés, parmi eux le collectif Exposure12 (DE), les étudiants de la HEAR – Haute école des arts du Rhin ou encore Joachim Schmid et Tiane Doan na Champassak. La Biennale a lieu les années impaires, en alternance avec la Biennale d’art contemporain Mulhouse 00. La direction artistique et le commissariat des expositions sont assurés par Anne Immelé, photographe, docteur en art et enseignante en photographie. Le lancement de la manifestation a eu lieu cette semaine au Musée des beaux-arts. Mulhouse a une histoire avec la photographie, comme l’a rappelé Anne Immelé, initiatrice de l’association L’Agrandisseur et commissaire d’exposition de la première biennale de la photographie. À travers notamment Adolphe Braun qui, au XIXe siècle, avait développé une entreprise de reproduction de photos pour collecter des fleurs qui servaient de motifs pour les tissus fabriqués dans les entreprises textiles de la région. Plus tard, la photographie a trouvé sa place au sein de l’AMC dirigée par Paul Kanitzer et plus récemment encore, la Filature, scène nationale, a accordé une place privilégiée à l’image dans sa galerie. D’autres institutions et structures privées comme la Kunsthalle, centre d’art contemporain de Mulhouse ou la galerie Hors-Champs sont des structures qui font la part belle à la photographie contemporaine. Ces lieux sont des partenaires privilégiés de cette première biennale qui a choisi pour thème
« Play & Replay ». « Volver », de Mexico à Mulhouse Objectif de cet événement : promouvoir des photographes de renommée internationale, exposer des jeunes artistes émergents, défendre une dimension esthétique forte et réfléchir au rôle de l’image dans la société, tout en touchant un public large. Après une première entrée en matière avec l’affichage dans divers quartiers de la ville de photographies de Michel François, la biennale s’invite au Musée des beaux-arts. L’association Mac (Mulhouse art contemporain) a édité à 900 exemplaires une photographie de Michel François intitulée Volver , créée spécialement pour la biennale. Ces reproductions sont offertes aux visiteurs qui passent au musée.
Il s’agit de la reproduction de deux sculptures sur le campus universitaire de Mexico City. Un endroit qui était un terrain vierge dans les années soixante-dix, sur lequel on a disposé à l’époque une série de sculptures monumentales modernistes. « Depuis, la végétation a repris le dessus, c’est devenu un immense terrain vague à l’abandon, fréquenté par des marginaux, une zone où il y a de la drogue, de la prostitution et les sculptures sont devenues un support à graffiti », indique le photographe qui joue et rejoue avec l’évolution du statut de ces œuvres mais aussi leurs formes géométriques. Les visiteurs découvriront au rez-de-chaussée de la Villa Steinbach, des photos prises à Mulhouse, sur les lieux où sont affichées d’autres images de l’artiste qui expose donc simultanément à Mulhouse et à Mexico.
Le Musée des beaux-arts accueillera trois autres artistes dans le cadre de la biennale, à partir du 15 juin. représentants des structures participantes à la Biennale de la photo Photographier l’aura Dorothée Baumann, jeune photographe suisse, s’est immergée dans un centre de recherche fondamentale en neurosciences, le Brain & behaviour laboratory (BBL) de Genève. En marge de l’exposition qui lui est consacrée, elle invitera également le spectateur à se faire photographier à son tour « par un appareil de photographie d’aura ».Ces portraits polaroïds seront inclus dans l’accrochage. Cristina de Middel, photographe d’origine espagnole, vit à Londres et travaille pour la presse et des ONG. On pourra découvrir son exposition The Afronauts, série d’images créées à partir d’un fait réel : le projet d’un programme spatial mis en place en Zambie en 1964… Ce programme avait pour but d’envoyer sur la lune dix chats et douze astronautes, il n’a jamais été réalisé, faute d’argent. L’artiste a réalisé, à partir de la documentation qu’elle a collectée, la reconstitution photographique poétique de ce rêve avorté. Elle a conçu les personnages, les costumes, les décors, sans jamais mettre les pieds en Zambie…
Troisième artiste dont on découvrira le travail au dernier étage du musée : Isabelle Le Mihn qui présentera divers travaux dont une série de photos Trop tôt, trop tard, les peintures Lointain si proche qui posent la question de l’original et de la copie, une série intitulée Les Liseuses , portraits de femmes réalisés en studio au début du XXe siècle et détournés par l’artiste…
La biennale propose beaucoup d’autres rendez-vous aux curieux d’images et de leurs détournements.
Le magazine Novo (à consulter en ligne ou à emporter chez soi )consacre un hors-série à cet événement, disponible dans tous les lieux culturels de la région.
Affichage urbain
14 juin – 15 septembre
Michel François (BE) Galerie de la Bibliothèque Grand-rue
14 juin – 15 septembre
Nathalie Wolff (FR) et Matthias Bumiller (DE), Le troisième but // Spiel auf zwei Tore Galerie Hors-champ
14 juin – 7 juillet
Laura Martin (FR), Mutiraõ – une résidence à São Paulo La Vitrine
14 juin-7 juillet
Marie Quéau, This is for fight / this is for fun
Exposition associée : La Kunsthalle Daniel Gustav Cramer avec TEN WORKS
31 mai-26 août
Programmation croisée : Galerie de la Filature
Cyril Hatt – Nicolas Lelièvre – Jacques Perconte BLOW UP
du 2 mai au 7 juillet
texte presse + emprunté à Frédérique Meichler
photos presse + 2 photos de l’auteur (4 + 5) .
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Daniel Gustav Cramerinvestit La Kunsthalle Mulhouse avec Ten Works
– Dix oeuvres – et signe ainsi sa première exposition monographique française.
Ten Works Daniel Gustav Cramer
Entre photographies et textes, presque tous inédits, cette exposition emmène le spectateur dans un univers poétique et un espace-temps redéfini par l’artiste. Daniel Gustav Cramer part souvent d’un récit ou d’une image qu’il fait évoluer imperceptiblement. Il a recours à la série, à la fragmentation, à l’ellipse. D’une séquence à l’autre, il créé des interstices temporels, des entre-deux propices à installer un espace imaginaire. Il invite le spectateur à s’infiltrer dans ces étroites ouvertures et à prendre ses propres chemins de traverse. Les oeuvres de Daniel Gustav Cramer perturbent la lecture objective, elles se noient dans des décors brumeux ou des déroulés qui s’affranchissent de tout commencement et de toute fin.
Daniel Gustav Cramer Ten Works
À Mulhouse, Daniel Gustav Cramer poursuit sa recherche du sensible à travers ses principes de récits, écrits ou imagés. Dans ses histoires, l’être humain s’estompe de plus en plus, voire disparait, pour laisser place à un décor empreint d’une présence effacée. Tel un voyage, l’exposition se présente à la manière d’un rêve, elle mène à des impasses que seule la confiance en l’inconnu permet de dépasser. Nul besoin de comprendre, l’essentiel est de se laisser glisser dans les abîmes de son propre imaginaire.
Daniel Gustav Cramer Ten Works
Daniel Gustav Cramer est né en 1975, il vit et travaille à Berlin. En 2012, il a entre autre exposé à la Kunsthaus de Glarus (Suisse), au Badischer Kunstverein de Karlsruhe (Allemagne), à la Kunsthalle de Lisbonne (Portugal). Il a participé cette même année à la dOCUMENTA 13 à Kassel (Allemagne). Depuis 2007, il développe en partenariat avec Haris Epaminonda le projet The Infinite Library, sous la forme de livres et d’un site internet. Daniel Gustav Cramer Ten Works
Heures d’ouverture
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h
Samedi et dimanche de 14h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h
Ouvert le 14 juillet 2013 Fermé le 15 août 2013
Entrée libre
Coordonnées
La Kunsthalle Mulhouse / La Fonderie Centre d’art contemporain 16 rue de la Fonderie 68093 Mulhouse Cedex tél : + 33 (0)3 69 77 66 47 kunsthalle@mulhouse.fr www.kunsthallemulhouse.com
Réception Art’ Basel : vendredi 14 juin à 19h00, bus à partir de Bâle
photos de l’auteur
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Ateliers ouverts
Chez Bernard Latuner la vue sur les toits de Mulhouse est fantastique, sur l’aiguille du Temple St Etienne, on entend l’heure sonner.
Bernard prend des photos dans la presse de lieux en démolition ou très abîmés, il imagine peindre dessus une image de nature, ce bloc sortit de terre, et son retour à la nature. (retour de la nature à la nature) Il s’inquiète de du fait que l’homme veut transformer la nature en musée, en la domestiquant. Bernard Latuner
Bernard Latuner a convié Mathieu Husson aux pensées parallèles, il présente la maquette d’une palette en bois précieux d’acajou, provenant d’une forêt d’Amazonie péruvienne, clouée avec des clous dorés à la feuille d’or. Cette œuvre a été réalisée en résidence en Belgique.
C’est une œuvre militante pour s’élever contre la déforestation de l’Amazonie par les sociétés d’exploitation minière. Il aimerait revendre la palette aux enchères, afin de pouvoir reverser les fonds aux associations luttant contre la déforestation. Mathieu Husson
Parallèlement il y a un dessin d’un arbre qui repousse et des projets d’architectures utopiques pour des tours aux US voire même en Alsace.
Atelier Nomade
Cet atelier fonctionne comme une ruche où 7 photographes exposent et s’affairent.
Pendant l’année ils se réunissent à St Louis sous la houlette de Philippe Litlzer, pour échanger et confronter leurs idées, innovations et points de vue. On sent une belle cohésion entre eux.
Néophyte de l’histoire des appareils photos et de la photo en général, adepte du numérique, j’ai pris un grand plaisir, à les écouter exposer leur passion, leur manière de photographier, j’ai tenté de percer leurs secrets de prise de vue, les dispositions magiques qui restituent des images fantastiques. François Carbonnier
Ici on passe de l’appareil photo datant des Grecs de François Carbonnier, qui fonctionne sans pile, sans bouton, un petit trou laisse passer la lumière, puis il nous montre une chambre et un appareil qui fait des photos en noir et blanc avec une luminosité particulière, grâce à un film à sensibilité particulière, à Bernard Bay avec ses compositions originales en noir et blanc de carrefours, de voitures accidentées.
Bernard Bay
Renaud Spitz, (voir son album en ligne) absent ce dimanche montre des images très pures de bords de mer et de voyages au loin, dont on demeure curieux. Renaud Spitz
Puis il y a Jean Jacques Delattre dont les photos ressemblent à des peintures, Jean Jacques Delattre Sylvain Scubbi virtuose des prises de vue de la vitesse, des courses de vachettes comme si on y était. Marie Paule Bilgeravec sa vidéo visible aussi à la galerie Hors Champs.
Je crois que j’ai « raté » le 7eL.Georges. Une belle brochette d’artistes virtuoses de la photo, que je vous invite à suivre dans leurs expositions, collectives ou personnelles.
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Steve Mc Queen
LeSchaulager au Munchenstein près de Bâle, présente l’exposition la plus complète jamais vue, d’œuvres de l’artiste britannique vidéaste plasticien Steve McQueen. Bien que connu des cinéphiles, il ne s’agit pas de l’interprête décédé, de la Grande Evasion, mais d’un artiste vidéaste connu, auquel a été attribué une camera d’or au festival de Cannes pour son film Hunger, récit de la grève de la faim du prisonnier politique anglais Bobby Sands (1981) De cette histoire est née une vocation, passé par de prestigieuses écoles d’art, il n’a cessé de « filmer le mouvement dans la fixité », Puis Shame (2011), plongée new-yorkaise glauque dans l’univers d’un sex-addict, d’où plus d’une vingtaine de films, vidéo et des installations, complété par des photographies et d’autres œuvres de cet artiste radical présentés, dans ce lieu spécialement aménagé pour le cinéma, une sorte de cité du cinéma . Deux nouvelles oeuvres de Steve McQueen sont montrée pour l’occasion. Steve McQueen – photos
En l’espace de vingt ans, vidéaste et réalisateur Steve McQueen (né en 1969 à Londres) a créé une œuvre exceptionnellement diversifiée. Son art est en transformation incessante, caractérisée par une utilisation très délibérée des moyens cinématographiques et des stipulations précises concernant les installations et les espaces de repérage. Très à l’aise dans une variété de domaines, il crée des œuvres qui explorent la frontière entre documentaire et narration, tout en abordant des thèmes tels que la politique, la religion, la violence, le corps et les questions ethniques, humaines, fictionnelles et abordables par tous d’après lui. SteveMcQueen Five Easy Pieces
En 1999, McQueen a reçu le prestigieux prix Turner de la Tate Gallery, Londres, parmi d’autres oeuvres – Deadpan – installation vidéo (un hommage artistique à Buster Keaton). En 2002, il a participé à la Documenta 11 avec les chefs-d’œuvre de l’Ouest profond et Leap Carib . En 2009, il a représenté son pays natal, la Grande-Bretagne à la Biennale de Venise Giardini (2009).
Son travail artistique conçu pour la présentation en galerie, McQueen a aussi fconçu des longs métrages pour la libération du cinéma, pour lequel il a remporté plusieurs prix. Caméra d’Or au Festival de Cannes en 2008 et 2011, il a été projeté dans plusieurs festivals dont ceux de Venise et de Toronto. Sa production la plus récente, « douze ans a Slave », sera publié en 2013. Steve Mc Queen Bear
La Fondation Emanuel Hoffmann possède dix importantes œuvres cinématographiques de Steeve McQueen, probablement l’un des plus importants ensemble dans une collection publique.
A l’apogée de sa carrière artistique, l’artiste de 43 ans est encore plus exigeant et s’impose des défits, dans des projets toujours plus complexes qui rendent les contraintes encore plus élevées en matière de précision. Tout ce qu’il fait est presque palpable physiquement et immédiatement, de ses premières vidéos, films plus expérimentaux aux morceaux plus tardifs, souvent documentaires. À ce jour, la plupart de ses œuvres ont été présentées isolément ou en relativement petites présentations. C’est ainsi que la rétrospective de ses œuvres au Schaulager, révéle ce qui est devenu une impressionnante cohésion de son travail. Steve McQueen Charlotte
En référence au Chien Andalou de Bunuel, l’oeil de Charlotte Rampling, un peu de rouge dans le noir. Les juxtapositions judicieuses et les combinaisons donnent des aperçus surprenants : l’artiste rapporte les images de film, les uns aux autres comme dans une galerie de peinture, en dépit de leur différence dans le lieu. Une atmosphère presque mystique est générée par des vues soigneusement conçues par le biais d’espaces intérieurs et extérieurs, « Mirrorings » et les variations de l’intensité de l’éclairage et de l’obscurité. Les téléspectateurs découvre le caractère sculptural des pièces de McQueen, ils sont attirés dans ses installations, ils prennent conscience de la présence tangible et de l’impact physique de l’œuvre de cet artiste. Steve McQueen Queen and Country Une place particulière dans l’œuvre de McQueen et de l’exposition est « Queen and Country », prêté par le Musée Impérial de la Guerre, à Londres. Nommé en tant qu’artiste de guerre officiel, au Royaume-Uni, McQueen a créé cette œuvre en 2007-2009 à la mémoire des hommes et femmes britanniques tués en Irak. Dans l’ Impossibilité de filmer en Irak, en raison de mesures de sécurité, l’artiste a décidé de produire des timbres-poste portant les portraits des victimes de la guerre. Jusqu’à ce que la Royal Mail accepte d’émettre des timbres, les planches de timbres sont affichées dans les tiroirs d’un meuble en chêne – un témoignage émouvant sur les conséquences de la guerre.L’exposition du Schaulager est sans précédent en ce qu’elle se compose presque exclusivement d’oeuvres d’images en mouvement.
Le spectacle constitue un défi pour les téléspectateurs à la fois en termes de temps et de diversité, le billet d’entrée est valable pour trois visites. – 6 heures de vidéos, plongées dans le noir- une expérience émotionnelle, intellectuelle, sensorielle, auditive.
Un programme complet d’éducation et une série de conférences, projections de films et un colloque accompagnera l’exposition.
Elles sont détaillées dans le livret de l’exposition (gratuit) et sur www.schaulager.org.
Conçue et développée en étroite collaboration avec l’artiste, l’exposition a été organisée et mise en œuvre par l’équipe du Schaulager, sous la direction de Heidi Naef et Isabel Friedli.
la publication d’un catalogue richement illustrée, Steve McQueen. Œuvres, éditées par la Fondation Laurenz, Schaulager de Bâle, est disponible en anglais et en allemand et contient une étude détaillée des travaux ainsi que des essais de spécialistes éminents, une entrevue exhaustive avec l’artiste et une exposition complète l’histoire et la bibliographie.
L’exposition a été co-organisé par Schaulager, Laurenz Foundation, Bâle et l’Art Institute of Chicago. jusqu’au 1 septembre 2013
ouvert mardi, mercredi, jeudi 14/22 h
samedi-dimanche 12/18 h
18 FS réduit 12 FS photos de l’auteur 1 2 5 autres photos presse Schaulager
Tout commence avec Auguste Rodin. Mis au défi par Léonard Gianadda, Marcel Imsand présente sa première exposition personnelle à la Fondation en 1985.
Il enchaîne en interprétant, avec son regard, les sculptures de Giacometti, exposées en 1986. Des liens étroits se tissent. Marcel Imsand devient un familier des lieux, croque les moments forts des vernissages et des concerts, fixe pour la postérité les artistes qui défilent à Martigny et, surtout, capte une atmosphère, une ambiance. Devant son objectif, les Anne-Sophie Mutter, Isaac Stern, Barbara Hendricks, ou Teresa Berganza traversent les jardins et le parc de sculptures sur un petit nuage ; ils font vibrer les milliers de spectateurs venus les applaudir à la Fondation.
FONDATION PIERRE GIANADDA
Rue du Forum 59
1920 Martigny, Suisse
RENSEIGNEMENTS
Tel : + 41 27 722 39 78
Fax : + 41 27 722 52 85
Contact : info@gianadda.ch
site : www.gianadda.ch
HORAIRES DE L’EXPOSITION
Tous les jours : 10h à 18h à l’invitation de la Fondation Gianadda, texte et photos courtoisie de la Fondation
+ 3 photos de l’auteur
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La Filature de Mulhouse, dans sa Galerie, présente « Paysages Intimes », une sélection de photographes, travail de photographes sélectionnés et choisis par Paul Kanitzer, pour la 6e édition.
Ce concept ne présente pas forcément des photos prises en Alsace, mais leurs auteurs sont issus de la région, du moins proche. Ils explorent la notion d’intimité dans un sens très large, famille, portraits d’artistes, paysages, politique, religieux. Christian Lutz Christian Lutz venu en voisin, grand reporter de renommée internationale, se base sur une observation sociologique de groupes humains. Dans « Protopkoll » il épingle le pouvoir politique, avec un regard acerbe pour l’artifice du protocole, mais aussi du pouvoir religieux qui se développe en Suisse. Marion Pedemon Marion Pedemon, dans « Georges et Clotilde », 64 années de mariage, respectivement 97 et 94 ans, observe et photographie ses grands parents avec tendresse et subtilité, dans leur marche lente vers la vieillesse, dans la dépendance, les rituels quotidiens, l’affection qui les unit, mais pour un œil extérieur, cela peut paraître cruel, cette projection vers l’irréparable outrage des ans. Jean Luc Boetsch Jean Luc Boetsch, « 66°N Islande » nous montre des photographies en noir et blanc de l’Islande, qu’il parcourt depuis des années. C’est un travail néoclassique, au format carré et panoramique qui donne lieu à de vrais chefs d’œuvre, des paysages, des étendues de montagnes, de lacs, de cascades, de glaciers, devant lesquels on se sent solitaire et l’on devient contemplatif. Pascal Bichain Pascal Bichain, « Portraits » dans une série de portraits nous donne à découvrir les artistes travaillant en Alsace. Chaque personnage est dans un lieu qui lui est propre, mais par l’effet d’étirement il est mis au même niveau de lecture. Chaque portrait, pris dans son cadre intime, par le jeu des images multiples et par le décrochage du cadre, dévoile l’image que le photographié désire nous renvoyer, dévoilant ainsi sa personnalité et son activité artistique. François Nussbaumer François Nussbaumer « Remblais », il réalise depuis 25 ans de nombreuses campagne de publicité, des photographies d’architecture, des portraits, de la photo de mode, d’illustration et de reportage. Remblai est un travail de recherche personnelle, des strates, des couches de sédiments donnant lieu à des images abstraites. Louis Clavis Louis Clavis, « Vu au téléphone » à écouter sur France culture ici.
Clarinettiste et compositeur de jazz. Sensible et intéressé depuis toujours par la photographie, son père l’ayant précédé dans cet exercice, réalise depuis quelques années des prises de vue avec son téléphone. Il avait crée un blog, où il les postait assorties d’un moot ou d’une petite phrase, à l’image d’un carnet visuel intime. « Ces images ou cadrages toujours prises avec le téléphone, me servent de repères, de balises, j’y puise des idées pour mon travail musical. En affinant mon œil, j’essaie d’aiguiser mon oreille, ou l’inverse. Depuis peu, j’ai acheté un appareil photo de la taille d’un téléphone. Saurai-je devenir photographe ? » Il suffit de regarder la diversité et la qualité de ses prises de vues, pour répondre par l’affirmative. Aglaé Bory Aglaé Bory « Corrélations » dans une belle série d’autoportraits nous montre la vie d’une famille monoparentale, la mère et son enfant. Le déclencheur à distance est visible, révélant la mise en scène, l’instant décisif. Ce sont des prises de vue sur plusieurs années, plusieurs saisons. Le lien entre les 2 êtres, les petites choses du quotidien, intimes, anodines, qui font les tableaux d’une vie, les traces de la marche du temps, pour emmener un enfant vers le monde, ailleurs, sans en être exclus, les tableaux d’une exposition,
Entrée libre, jusqu’au 28 octobre 2012 Il est toujours délicat de photographier des photos, aussi je vous incite à aller les voir. 😉
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Frantisek Zvardon Frantisek Zvardon expose auLézard à Colmar, sa « ville de fer et de feu ». Le photographe strasbourgeois a capté à Trinec, l’un des derniers grands complexes métallurgiques de République tchèque, qui continue à faire couler le métal depuis 1857, des paysages fantasmagoriques. Véritable ville industrielle, elle s’étend sur plusieurs centaines d’hectares. Les bâtements ont été reconstruits et transformés, témoignant du labeur de plus de 20 000 personnes, sur plusieurs générations.
Les usines de métallurgie lourde ont disparu en Europe depuis la fin du XXe siècle pour des raisons autant écologiques qu’économiques. Leurs monstrueuses constructions de milliers de tonnes de métal, de tuyaux sont restés comme des musées témoins de l’activité humaine à l’ère industrielle. Frantisek Zvardon
Au travers de cette exposition l’artiste, ayant grandi dans cet environnement de fumée et d’odeur de métal brûlant, nous présente des paysages industriels à la lumière infrarouge Captant des fréquences lumineuses (infrarouges) invisibles à l’œil humain, cette technique produit des images étranges, présentées en grand format (110 X 76cm).
Vingt cinq ans plus tard il a revenu sur ce lieu, surpris à nouveau par l’architecture, mais aussi repris par l’atmosphère du lieu, pour la photographier, avec un filtre infrarouge pour rester dans la magie de la lumière de ses souvenirs. Frantisek Zvardon
Un portrait (autoportrait ?) insolite de scaphandrier, cosmonaute ou guerrier du moyen âge, complète l’ensemble des photos Jusqu’au 3 novembre 2012 photos de photos…. de l’auteur
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