Ambiance déjantée, soirée à décibels, tranches réussies.
Si vous avez envie d’un peu de folie, de crier votre enthousiasme, votre dégoût, votre dépit, vos bonheurs, vos malheurs, de vous déhancher, vous remuer, vous secouer, vous rouler par terre, comme votre voisin ou voisine, venez à Tranches de Quai, c’est le lieu « branché » la soirée récré de l’école des beaux arts de Mulhouse.
Entre les dessins, les vidéos, les installations, les performances, il faut signaler celle de Anne Zimmermann, en compagnie du batteur et complice Alex Kittel. Alex qui a débuté la soirée en nous gratifiant d’une étonnante musique, avec son groupe « …… » Avec talent et brio (oui il était de la partie – — pfttt —-) Anne lit des notices dont elle a jonché le sol en début de spectacle, tout en gambadant à travers le hall, ( Nijinski en pantalon ? ) force bisous, œufs et autres ingrédients jetés sur son complice complaisant, Alex. Elle hurle (j’ai dit hurler moi ?, en fait elle ne sussure pas …) son ennui du monde, du tout bio, des vieux magazines des salles d’attente, du commerce équitable, du politiquement correct, en quelque sorte. Elle nous fait part des découvertes d’un chercheur américain sur les valeurs et qualités du sperme, et sur son mode d’emploi qui peut influer l’humeur des dames. Ceci avec démonstration à l’appui à l’aide de subterfuges naturalistes dont elle a le secret.
(point n’étant besoin d’avoir recours aux américains pour connaître une vérité vieille comme le monde …)
Hélas la vidéo étant trop lourde je ne peux vous faire profiter que de la dernière partie et fin.
Sachez que Anne Zimmermann sera à Hégenheim le 25 avril pour une autre performance, en compagnie de Frédéric Weigel, alsacien, vivant à Takasaki-shi, Gunma-Ken, au Japon, qui expose à la FABRIKculture de Hégenheim pendant son séjour en France, jusqu’au 25 avril, horaires vendredi, samedi et dimanche 11 h à 17 h, entrée libre.
Hurlements à l’extérieur, où une jeune femme armée d’un porte voix vantait les mérites de je ne sais trop quoi.
Cris et hurlements, dans les couloirs du Quai à partir de toutes les vidéos, ou encore des films documentaires projetés.
Puis un instant magique, sans cris, sans hurlements, sans un son, sans musique, une danseuse asiatique, par de simples gestes et mouvements de danse, entraîna d’autres danseurs qui se mouvaient sans un son, tout cela allant crescendo, tantôt en solo, en couple, entraînant le public conquis, pour finir en transes et applaudissements. Hélas j’ai scratché la vidéo.
Belle soirée à refaire.
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