Decko, non ce n’est pas d’une publicité pour décorer votre maison, dont je vais vous entretenir, je vais vous parler d’un artiste totalement atypique. André Baldeck, connu sous le pseudo de Decko est un personnage arrêté dans le temps, resté fidèle à son art. Son oeuvre s’inscrit dans une démarche d’englobement, de quête d’un universel. Comme il le dit lui-même, »tout est dans tout » de l’infiniment petit à l’infiniment grand, de l’être intérieur à l’homme universel.
Depuis sa première exposition, dans son village en 1972 alors qu’il était encore élève des Beaux-arts, l’artiste a parcouru un long chemin. A bicyclette pour commencer, avec des oeuvres basées sur la performance dans les années 1980. A cette époque, Decko a parcouru 12 000 kilomètres, sous forme de voyages en portant un message de paix aux peuples, dans des endroits où on n’a pas l’habitude d’aller seul, dans des pays européens en 84, le tour de la Méditerranée en 86. Pendant 3 mois, la Libye et le Liban exceptés, d’Alexandrie, un passage de Jordanie en Israël, passage négocié par les militaires d’Aman à Jérusalem, à la Grèce etc, son message de paix porté dans les capitales, son intention ambitieuse était, de relier les communautés judéo chrétiennes et musulmanes qui s’opposent.
La démarche solo reconnaît-il permet d’être ouvert et d’avoir le contact plus facilement. Son corps étant son matériau, sa machine, son outil, c’est ainsi qu’il a effectué sa performance.
A son retour il a travaillé ses voyage sous forme de traces de pneu, des bouts de caoutchouc sculptés réalisés
sous forme de structure. Il a reporté les traces qui collent à la roue, sur des grands et petits formats, en y incluant des noms, des jeux de mots, le nom des capitales traversées, le mot de paix en écriture grecque, cyrillique, arabe, avec des signes, comme la croix, qui se transforme en T, l’Ank égyptien, arabe, l’étoile de David, des petits signes chinois ou japonais, des petits hommes, une bicyclette etc… une sorte de bande dessinée, un phylactère, un télétexte. Un autre aspect de son travail, consiste à peindre, à remettre en scène des paysages, comme des nacres, sans accorder une réelle importance aux couleurs, elles trouvent leur accord d’elle-même, ce qui oblige le regard à rentrer dans les détails. Toiles d’encre et d’aquarelle, travail délicat, spontané, comme une fleur, monde minéral, végétal, des volutes infinies, des toiles fleurs. Pour les petits formats il se sert de plume de bécasse comme les moines copistes,
La peinture à l’huile, il la considère comme un travail parallèle,(1982), acrylique (2002), il passe invariablement selon les moments de l’huile à l’acrylique.
Decko, un personnage, discret, secret, charismatique à découvrir absolument.
photos et vidéo de l’auteur sauf la photo 1 courtoisie de Decko, que je remercie pour son aimable accueil
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là, il y a la terre, où l’artiste a vecu, vivra!!! mon ami, mon frere dans les couleurs, pour le reve dans l’ephemere,
J’ai lu le beau texte que vous avez rédigé sur lui, il y a quelques temps
Salut à Decko et ses sédiments insondables…
si vous lisez la vidéo sur youtoube, vous pouvez la voir en plein écran.
merci Myriam, bien vu, en effet certaines sont des paysages sous- marins, regardés à la loupe on y décèle les côtes et des personnages.
Je découvre … belle découverte ! Pour certaines de ces toiles, on se croirait dans le monde sous-marin …