Ana González Sola, A LAS CINCO DE LA TARDE…

A la Fondation Fernet Branca jusqu’au 10 janvier 2021

« elle parle encore avec l’acharnement de la palette »
Léonardo Crémonini

Une belle découverte, des couleurs exacerbées, une ambiance féerique, la Corée du sud, c’est Ana González Sola
Vidéo

Le choc

A las cinco de la tarde, -le choix du titre, tiré d’un poème de Federico García Lorca, Le Coup de Corne et la Mort, – nous fait pressentir, toute la sueur, la chaleur, la lumière et l’odeur du moment de la mort de la corrida.
Dès que vous pénétrez dans la salle qui lui est dédiée, vous êtes pris par la force
de ses toiles accrochées aux cimaises de la Fondation. Elles sont inondées de couleurs, nimbées de reflets chatoyants, tout à fait particuliers, sur leur support en bois.


On entre de plein pied dans les marchés coréens, grouillant de personnages
à l’activité débordante. A peine s’étonne-t’on de ne pas sentir l’odeur du poisson. Il se dégage une telle sensualité des tons, une luminosité poétique.
Il faut s’en approcher, on éprouve l’impression d’être dans la peinture même, dans ces marchés asiatiques.


La transparence étonnante des couleurs, malgré l’effet de nuit voulu, dans des lieux fermés, sans ciel, donne à voir une peinture saisissante, avec parfois une dimension géométrique.

Trois grandes séries sont présentées ensemble :
série la Corée et le Japon, les Marchés, les robes et Vitrines.

               tryptique du port de Beyrouth

Ces séries sont accompagnées de trois tableaux de paysages du port de Beyrouth, avant l’explosion.
Ces oeuvres sont des constructions architecturales de l’espace dans lequel
la vie prend forme par la couleur et la lumière.

L’histoire de l’art revisitée

Elle convoque l’histoire de la peinture avec ses séries aux abattoirs, les écorchés de boeufs à la Rembrandt.

Ainsi les enfilades de la boucherie reviennent dans celles de la penderie pour nous parler du corps vivant qui était là, comme si sa palpitation pouvait diminuer la nostalgie de sa présence / absence.
De cette vitalité qui traverse encore l’utopie espagnole et humaniste, de son flamenco et de ses corridas…  De même que les boutiques avec les étals de peignes, de sacs, de coiffes, de perruques ou de broches, tout est couleurs, lumière et désirs. Tout évoque son origine espagnole.

La série Foot

La série Foot de 30 monotypes, des figures de personnages gravés à la Goya, sont d’une extrême violence.

Née en 1977, à Madrid, Ana González Sola vit et travaille à Paris
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2001
Résidence Casa de Velázquez à Madrid de 2003 à 2005.

Informations pratiques

Fondation Fernet-Branca
2, rue du Ballon 68300 Saint-Louis
fondationfernet-branca.org Instagram @fernetbranca Facebook @fernetbranca68
Horaires d’ouverture :
du mercredi au dimanche de 13h à 18h
Accès : Aéroport Bâle/Mulhouse (à 5 minutes)
SNCF -Autoroute A35
La Ville de Bâle est à 5 minutes de Saint-Louis.
Arrêt de bus « Carrefour Central / Croisée des Lys » (à 3 minutes du musée) – direction Bâle station « Schifflände »


Des visites guidées étaient prévues en parallèle avec l’exposition :
Un monde infini: Artistes chamanes, autour d’une collection de l’Himalaya
qui ont du être annulées pour cause de confinement

 

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.