YAN PEI-MING L’HOMME QUI PLEURE

Yan Pei-Ming, No comment Dyptique

Jusqu’au 23 SEPTEMBRE 2019 au
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE DIJON
Entrée gratuite pour tous
Commissaires de l’exposition
FRANCK GAUTHEROT,
directeur du Consortium Museum de Dijon
DAVID LIOT,
directeur des musées de Dijon

YAN PEI-MING

Composée d’une trentaine d’oeuvres, cette exposition se déploie
dans l’ensemble du musée et met en lumière un peintre contemporain
majeur. Tel un journal intime l’exposition explore les vicissitudes de
l’artiste face à la brutalité du monde. Elle rend hommage à sa mère et
à ses amis récemment disparus. L’Homme qui pleure met en lumière la
vision très personnelle d’un homme meurtri par la violence de la vie et
qui continue à se battre.

YAN PEI-MING September 11th 2001 (2011)

Entre drames intimes et planétaires
Dans la première salle, l’oeuvre September 11th 2001 (2011) campe les
Twin Towers comme deux personnages en péril. Artiste à genoux
(2012) accueille le visiteur. Yan Pei-Ming se recueille, tête baissée,
demande le pardon du monde qui s’écroule, le pardon de ses proches.

Yan Pei-Ming, Fukushima, 11 mars 2011 (2011)
Yan Pei-Ming Le chien qui crie

Dans la seconde salle, les chiens hurlent de toute la puissance de leur
mâchoire devant Fukushima, 11 mars 2011 (2011). Face à l’explosion de la
centrale, résumée par Yan Pei-Ming au moment d’après, il ne reste que
le panache énorme d’une fumée de tous les dangers radioactifs.
Dans la troisième salle, les oiseaux noirs tournoient ou se posent autour
de portraits de femmes voilées sous les yeux ouverts mais morts
de l’Oncle aveugle (2019). Ils interrogent l’enfermement, sociétal ou
physique, la liberté d’action et de mouvement.

La dernière salle annonce l’effroi devant le tragique. Le Selfportrait at
Four Ages (2006) fabrique un temps en quatre saisons : la jeunesse,
l’âge adulte, le gisant mort et la vanité (le crâne) tandis que ses fleurs
noires portent les messages des vivants aux morts.

Yan Pei-Ming

À travers Fabian Stech, portrait d’un ami (11/2015) et Xavier Douroux, portrait d’un ami (2019), Yan Pei-Ming rend hommage à ses amis décédés qui ont tant compté dans sa vie.
Fabian Stech (1964-2015), fauché au Bataclan, le 13 novembre 2015 et Xavier Douroux (1956-2017), un des fondateurs
et directeurs du Consortium, vaincu par la maladie, à l’aube de la
soixantaine.
Dans un entretien en 2005, Yan Pei-Ming, apaisé,
confirme à Fabian Stech que le thème de la mort traversera toujours son oeuvre et ajoute :
Plus j’avance, plus je me sens libre, plus j’ai envie d’exprimer un sentiment général d’humanité »
Cette année, au coeur d’un musée rénové des Lumières, le peintre exprime sa liberté, son humanisme et sa générosité. Témoin engagé d’un monde qui vacille, l’Homme qui pleure garde intacte son énergie plastique et sa « folie créatrice ».
Lueurs d’espoirs, ses morts le sont assurément.

Yan Pei-Ming

« L’aquarelle à l’eau des larmes », une salle spécifique
Dans l’espace d’exposition temporaire, les Pleurants, suite d’aquarelles
d’après les 82 pleurants des cénotaphes des ducs de Bourgogne
s’adjoignent une peinture et une autre série d’aquarelles : Ma mère
(2018), cinq feuilles d’aquarelles qui réitèrent dans l’encre lavée l’image
de sa défunte mère. Dans la même salle une série d’autoportraits et les
funérailles du Pape.vidéo

Yan Pei-Ming

Un peintre contemporain au musée des Beaux-Arts
Dans la salle des Tombeaux le triptyque
Ma mère – Souffrance • Espoir • Effroi (2018),
portraits de la mère de l’artiste au tournant fatal de sa vie,
se dévoile avec à ses pieds les cénotaphes des ducs entourés des
Pleurants.

Yan Pei-Ming, Ma mère – Souffrance • Espoir • Effroi (2018)

Loin des mouvements artistiques des années 80, autour de l’art
conceptuel et de l’installation, Yan Pei-Ming défend la peinture avec
énergie et, au fil de sa carrière, va revisiter la peinture européenne du
XVIIe siècle à nos jours. Il n’hésite pas à l’interpréter par un jeu infini
de détournements, une écriture plastique spontanée et un sens de la
polysémie

Yan Pei-Ming d’après Goya (Tres de Mayo)

Sans oublier, Game of Power, avec le portrait des dictateurs actuels.

Au sein du parcours permanent La Vocation de saint Matthieu ; Le
Martyre de saint Matthieu, d’après Caravage (2015) et L’Exécution,
après Goya (2012) confirment ce dialogue entre art contemporain et
peinture d’histoire.

Palais des États et des ducs de Bourgogne
Place de la Sainte-Chapelle – DIJON
dmp@ville-dijon.fr
Tél. : (+33) 3 80 74 52 09 / musees.dijon.fr
Entrée gratuite pour tous
Les horaires d’ouverture de l’exposition sont ceux du musée
des Beaux-Arts
Ouvert tous les jours sauf le mardi,
du 17 mai au 31 mai : de 9h30 à 18h
du 1er juin au 23 septembre : de 10h à 18h30
Navette Divia City gratuite depuis l’arrêt Foch Gare SNCF
(Boulevard de Sévigné en dessous de la Gare)
qui vous dépose à l’arrêt théâtre,
juste à côté du musée

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.

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