Jusqu’au 24 mars 2019 au musée Frieder Burda de
Baden Baden
Le Musée Frieder Burda présente l’une des expositions
les plus complètes jamais consacrées au groupe
« Die Brücke » au cours des dix dernières années.
De nombreuses oeuvres phares du Brücke-Museum de Berlin y côtoient des prêts prestigieux provenant du monde entier. Les œuvres très colorées de l’expressionnisme allemand
sont un élément primordial de la Collection Frieder Burda.
Il importait donc, après l’exposition consacrée au Blauer Reiter en 2009, de montrer à Baden-Baden le
deuxième groupe influent de ce courant artistique également, Die Brücke.
L’exposition réunissant quelque 120 œuvres, dont 50 tableaux
prestigieux, permet de donner un aperçu de l’œuvre de Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel,
Karl Schmidt-Rottluff, Max Pechstein et Emil Nolde. Fondé en 1905 à Dresde, Die Brücke marque le passage à
l’art moderne en Allemagne. L’orientation stylistique, en rupture
avec la peinture traditionnelle et avec tout critère académique, fut
rapidement appelée « expressionnisme ». Outre ses solutions
artistiques innovantes, l’expressionnisme incarnait aussi une
nouvelle attitude face à la vie.
Forme et couleur furent subordonnées à l’expression pure.
La nature visible est certes présente dans les tableaux du Brücke,
mais elle y sert de vecteur à des sensations intérieures et fait
apparaître des forces émanant de l’âme et de l’esprit.
Ce n’est pas une reproduction des choses qui voit le jour, mais
le signe d’une représentation intérieure. La réalité visible est
déformée et transformée pour être réduite à l’essentiel.
La couleur elle-aussi est soumise à un processus d’abstraction.
Appliquée largement et sans retenue, elle s’affranchit de la teinte
naturelle de l’objet peint et devient autonome.
L’expressionnisme du Brücke ne se limita cependant pas à la
peinture, et le dessin, l’aquarelle et la gravure furent tout aussi
décisifs pour développer ce nouveau style.
L’exposition met l’accent sur les années situées entre la création
du groupe en 1905 et 1914, l’année ayant suivi la dissolution
du groupe et la fin de la période classique de l’expressionisme liée à la Première guerre mondiale. Dix ans après, elle constitue
maintenant la première présentation de grande ampleur
consacrée au Brücke.
Le Musée Frieder Burda-Baden montre, aux côtés de nombreux
prêts du Brücke-Museum de Berlin, des travaux faisant partie
de sa propre collection ou provenant de plusieurs autres musées
allemands et internationaux. Il convient de souligner également
la présence d’œuvres issues de collections privées dont certaines
n’ont pas été montrées en public depuis de nombreuses années.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Magdalena M. Moeller,
pendant de longues années directrice du Brücke-Museum Berlin,
et spécialiste des débuts de l’art moderne, en particulier de
l’expressionnisme allemand.
Museum Frieder Burda • Lichtentaler Allee 8b • 76530 Baden-Baden
Telefon +49 (0)7221 39898-0
• www.museum-frieder-burda.de
Depuis la gare de Baden Baden ;
Bus n° 201 et 216 arrêt Musées ou Augustaplazt Les cartels sont aussi en français
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Avec environ 20 000 visiteurs accueillis pendant les 4 jours de la
foire (contre 5 jours l’an dernier), ST-ART affiche une progression
de sa fréquentation. Celle ci a été jugée de haut niveau par
bon nombre d’exposants qui ont eu le plaisir de rencontrer les
institutionnels, collectionneurs et amateurs d’art strasbourgeois
attendus.
La participation exceptionnelle du Musée Picasso
Pour cette 23e édition, ST-ART accueillait en invité d’honneur,
le prestigieux Museu Picasso de Barcelone et exposait une trentaine
d’œuvres dans une présentation digne d’un musée et imaginée avec Emmanuel Guigon, directeur du Museu Picasso. (site)
Une prouesse technique pour les équipes de Strasbourg Evénements
qui ont dû répondre à un cahier des charges imposant des conditions
de présentations muséales.
Une « boîte » d’une surface de 180 m² a ainsi été réalisée par les
services techniques de Strasbourg Événements.
Tel un « Schatzkammer » répartie en 4 salles, la température,
l’humidité, le flux des visiteurs y sont contrôlés.
Arrivé dans le Saint des saints, l’univers de Picasso y règne.
Les magnifiques photographies de David Douglas Duncan,
surprennent Picasso dans l’intimité de son atelier.
L’accrochage ne dévoile qu’une infime partie de la production
de l’artiste (de quoi inciter à la visite du Museo Picasso)
Dessins de jeunesse, scènes de tauromachie sur céramique,
natures mortes sur linogravure, et le clou : Las Meninas, 1957
La Carte blanche d’Henri-François Debailleux
Henri-François Debailleux, critique d’art invité, propose pendant
la foire sa Carte Blanche :
Il a choisi d’inviter 4 galeries qui exposent leurs artistes. Galerie Anne-Sarah Bénichou, Galerie Thomas Bernar Galerie Bertrand Grimont, Galerie RX.
L’artiste Joris Tissot distingué.
Le « Prix Art de la Ville de Strasbourg »
a été décerné, pour cette 3e édition, à l’artiste Joris Tissot, représenté
par laGalerie Christophe Tailleur.
Parmi la dizaine de nominés, présélectionnés par la direction
artistique de la foire, le jury, composé
de Estelle Pietrzyk, conservatrice au Musée d’Art moderne et
contemporain de Strasbourg, et David Cascaro, directeur de la HEAR,
Haute École des Arts du Rhin, a distingué le jeune artiste Joris Tissot, né en 1991 pour son oeuvre de dessin. Fasciné par le trait, il a beaucoup travaillé la
gravure mais la technique qui s’est révélé être son médium premier,
est le dessin au stylo bille. C’est dans une réappropriation de l’art classique
que l’artiste nous livre ici une vision simple, basique, de ce que le dessin est à l’art.
La caution du comité scientifique.
Depuis trois ans, en plus de son Comité de Sélection, ST-ART s’est doté
d’un Comité Scientifique composé de personnalités du monde de l’art,
qui par leurs expertises contribuent à l’évolution de la foire.
Il est composé pour cette édition de MonsieurOlivier Kaeppelin,
ancien directeur des Arts Plastiques du Ministère de la Culture et
de la Communication, ancien Directeur de la Fondation Maeght et
commissaire d’expositions, de Monsieur Jean-Luc Monterosso,
Fondateur de la Maison Européenne de la Photographie et commissaire
d’expositions, de Monsieur Michel Nuridsany, Critique d’art et
commissaire d’expositions et de Monsieur Pierre-Jean Sugier, Directeur de la Fondation Fernet-Branca. Visite détaillée sur son blog par la Fleur du Dimanche
Rendez vous en novembre 2019 pour la 24e édition.
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Jusqu’au 13 janvier 2019 La Fondation François Schneidera invité L’Ososphère à inventer une conversation chorale et fluide
entre le numérique et l’eau. Thierry Danet, commissaire de l’exposition
Immergé dans ce lieu d’art niché en terre d’eau, au pied des Vosges, le parcours multiplie les correspondances entre matière numérique et aqueuse mais aussi les causes communes engagées par un rapport poétique au monde. Les oeuvres épousent la figure de la fontaine ou celle du bassin, pour les déjouer l’instant d’après et inventer d’autres objets d’eau signés par l’époque.[…
Liste des artistes : Herman Kolgen, Stéphane Kozik, Pe Lang, Joanie Lemercier, Tristan Ménez, Jacques Perconte, Laurent Pernot, Etienne Rey, Gaëtan Robillard, Urbrain,
Pierce Warnecke.
C’est une féérie aquatique, hypnotique,
on a du mal à se détacher de certaines oeuvres.
Il faut y passer de longs moments pour essayer d’en
percer le mécanisme. Certaines installations
sont impossible à photographier, aussi je vous
encourage à vous déplacer pour en savourer
toute la magie. Tout est poésie.
Si comme pour moi, le principe de mécanique
des fluides est de l’hébreu, cela n’a aucune
importance, c’est une exposition pour le plaisir
des yeux et des sens.
Déclencheur de cette exposition, l’oeuvre Turbulences d’Étienne Rey a été créée pour la Fondation François Schneider dans le cadre d’un projet
au long cours, soutenu par la Région Grand Est, la Fondation et porté
par L’Ososphère dont cet artiste est un sociétaire. Cette oeuvre intègre « la turbulence et l’écoulement comme
« moteurs » du dispositif plastique, générant au sein de l’installation
une activité qui repose sur des principes de mécanique des fluides
et joue de leur caractère imprédictible ».
Dans Turbulences, Étienne Reyengage le récit dans son
geste plastique.
Comme dans une anticipation de moins en moins improbable,
il convoque l’écriture numérique et la machinerie pour recréer
une expérience poétique universelle, autant qu’intime et située,
celle de l’abandon à la contemplation du jeu de la lumière sur l’eau.
Geste doux et désespéré d’un artiste pour sauvegarder une émotion
qui pourrait disparaître avec l’évaporation des conditions naturelles
qui nous l’offrent. Création originale pour la Fondation François Schneider.
Une oeuvre hypnotique de Joanie Lemercier Fuji, 2014. Il définit un motif qu’il met en relation avec un espace. Le design est celui de structures physiques, géométriques,
organiques, naturelles ou paysagères.
Créé au Japon en août 2014, à Takamatsu, Fuji est inspiré par
Le conte de la princesse Kaguya (Kaguyahime no monogatari)
et fait partie d’une série sur les volcans.
Le paysage du Mont Fujiyama y est dessiné dans un très grand
format sur lequel une projection de lumière va guider notre
perception de la réalité, jouant de l’intensité dramatique par
un jeu des verticalités et des fluidités passant notamment par
d’orageux climax. Conception et visuels : Joanie Lemercier Musique originale : Paul Jebanasam Production : Juliette Bibasse Joanie Lemercier site
Laurent Pernot, Tenir La Mer, 2015. Sa poétique explore la mémoire à travers l’expérience du
flux du temps, de l’impermanence des choses, du visible et de
l’invisible rendus perceptibles par une certaine utilisation
des matériaux, de la lumière, de l’image et du mouvement.
À la fois familières et déjouant les apparences, ses oeuvres se
manifestent souvent dans un temps suspendu au-delà des actualités
et des chronologies, convoquant des récits et représentations du monde
qui traversent l’espace et les siècles, regardent les interactions
entre l’homme et la nature. Empreinte d’une douceur mélancolique
qui révèle le potentiel de la perte ou la disparition, son oeuvre induit
ainsi la sensation d’un monde flottant dont la fragilité nous menace.
Site de l’artiste : laurentpernot.net/fr
Herman Kolgen, Mémoire liquide. Véritable sculpteur audiocinétique,
il tire son matériau premier de la relation intime entre le son
et l’image.
Kolgen travaille à créer des objets qui prennent la forme
d’installations, d’oeuvres vidéos et filmiques, de performances et
de sculptures sonores.
En exploration constante, il travaille à la croisée de différents
médias, élaborant ainsi un nouveau langage technique et une
esthétique singulière.
Les oeuvres de Herman Kolgen ont été présentées entre autres
à la Biennale de Venise [….
Site de l’artiste : kolgen.net
Stéphane Kozik, Water from Comets, 2014.
Dans cette installation pluridisciplinaire, l’eau, troublée d’un nuage
de peinture blanche, devient écran sur lequel est projetée une vidéo
de liquides en mouvement. Au fond du bassin, moteurs et pompes
« actionnent » l’eau afin de retrouver ses comportements vivants
en interaction avec la composition sonore diffusée par
six hauts-parleurs.
Les éléments du dispositif sont synchronisés afin de créer à partir
de cette eau, une nouvelle matière à la fois vivante et irréelle,
sorte de placenta qui bouillonne, gronde et fume.
La figure du bassin percute donc à la fois celle de l’écran et celle
de l’aquarium, dans un geste artistique « à partir de l’eau » qui
cherche à saisir quelque chose de la métaphysique de celle-ci
pour produire un récit ouvert. Site de l’artiste : stephanekozik.be
Jacques Perconte, Fécamp-Fagnet (Haute-Normandie), 2017. Son travail concentré sur le paysage, déclinant film linéaire
pour le cinéma et film génératif pour l’exposition,
performance audiovisuelle, photographie et installation,
consiste à ressaisir la nature, notamment dans le rapport
culturel et technique que nous construisons avec elle.
Gaëtan Robillard, En recherchant la vague, 2013. L’installation transpose le rivage d’une île au coeur de l’exposition
et c’est le récit de la vague, son scénario, que Gaëtan Robillard
tente de retranscrire ici par le dispositif numérique. Au centre est
projeté un océan mathématique qui affronte le rocher.
Le domaine est constitué de millions de particules, dont le mouvement
est calculé image après image, par un processus logiciel.
La caméra parcourt la géométrie de l’île. Plus tard
une voix émane et étudie le paysage. Elle questionne le transport et la
forme de la vague. Les objets résiduels et les équations sont remis au
mur. Si la scénarisation de la nature et le calcul numérique
composent la séquence, d’autres modes de relation au motif
succèdent au film. Le travail de Gaëtan Robillard confronte ici,
par ses modèles, la mathématisation du monde et le désir de
l’affranchi qu’incarne la singulière situation insulaire.
Production : Le Fresnoy
Partenaires : Laboratoire en mathématique Paul Painlevé,
Université Lille 1, et EPI SIMPAF Inria Lille Nord Europe Fondation François Schneider
27 rue de la Première Armée
68700 Wattwiller – France Contact
info@fondationfrancoisschneider.org
+33 (0)3.89.82.10.10 Entrée et tarifs
Le centre d’art contemporain est ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 17h
Visites guidées pour les groupes sur demande un petit guide vous est donné à l’entrée qui vous
permettra de vous situer et comprend la totalité
des artistes et oeuvres. (je n’ai pas cité tout le monde)
extraits des textes de l’Osophère
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Jusqu’au 16 décembre au Séchoir « Delphine Gutron et Sandrine Stahl, toutes deux artistes
résidentes du Séchoir, présentent un ensemble de travaux sur
papier, réalisés à 4 mains. Cet exercice assez rare leur permet
de nouvelles conjugaisons entre formes et matières, une autre
façon de travailler les harmonies.
Le médium utilisé, l’encre, est celui de l’immédiateté car son séchage rapide nécessite un geste sûr. De ce mélange de maturité technique et d’instinct libre naissent des formes – familières ou oniriques, intrigantes et légèrement mouvantes, qui se confrontent et s’emmêlent. Bien sûr, ces étonnantes créations ont une tonalité aquatique. Méduses, bulles, organismes des profondeurs, filaments, flore ondoyant par les courants, sensations et émotions de bord de mer. Un voyage pictural où chacun pourra projeter sa propre
représentation du biotope marin. Mais cette première lecture se double d’une autre impression, celle d’assister à une mise en forme de nos plus intimes
déambulations mentales, rêveries indistinctes, ruminations
vagues mais essentielles.
Les très belles qualités esthétiques de ce travail à double auteur reposent sur les contrastes. Filets colorés bleu / vert, scintillant ça et là de complémentaires jaune / orange qui agissent comme des rehauts sur les formes grises travaillées en lavis. Matières qui s’entrechoquent lorsque les dilutions se rencontrent et se superposent ou lorsqu’une touche de sel vient oxyder ces tracés. Contours, lueurs et épaisseurs campent une composition,
aussi précise et pourtant aérienne que le ballet lent et gracieux
de spécimens marinsévoluant entre deux eaux. » Patrick Vandecasteele
Après ce beau texte de présentation je m’interroge :
Du vient ce titre ambigu ? Un monde érotique, des paysages, des lieux, des souvenirs ? De retour de voyage, SandrineStahl remontant du Sud,
Delphine Gutron revenant de Bretagne, elles ont l’habitude
de confronter leur croquis de vacances.
Bien qu’ayant été dans des endroits très différents, il s’est avéré
que beaucoup de points communs, étaient dans les croquis des
2 artistes. Des montagnes, des roches, des cailloux, des algues, sans
avoir utilisé les même couleurs, elles sont interloquées par la
spontanéité du motif.
Delphine était partie à la Baie des Trépassés et Sandrine à Isola Rossa. Cela a été l’occasion de
confronter leur pratique, bien que leur technique
ne soit pas la même, Sandrine pratiquant la peinture
et Delphine la gravure. Ce fut un heureux échange technique,
un travail à quatre mains, en aller/retour, sur le même support. Neuf grandes encre, deux petites, un diptyque, seize estampes, trois grands monotypes.
Elles ont croisées leurs techniques et leurs univers, côte à côte,
au point où elles n’arrivent presque plus à définir qui à fait quoi.
En dehors des gros traits propres à chacune, les dessins s’entremêlent.
Le choix s’est porté sur une unité dans les couleurs et les formes
les plus simples, à la composition légère, la spontanéité,
privilégiant les blancs.
Elles proposent dans les couloirs de leurs ateliers et dans la vitrine
des oeuvres personnelles plus fortes.
Cela leur a permis d’ajuster leur technique, Delphine ayant une
préférence pour les petits formats, alors que Sandrine s’aventure
dans les grandes pièces.
Leurs goûts pour l’organique pour l’une, le végétal pour l’autre
ont permis de rapprocher leurs univers, leurs interrogations,
leurs idées et de mettre en image leurs émotions, leur amitié
solide et leur collaboration artistique.
L’exposition donnera lieu à un catalogue.
Cet échange entre tout à fait dans le projet du Séchoir
conçu comme un outil de travail, pour permettre aux artistes
d’échanger, d’expérimenter, de s’exercer à d’autres
medium, comme la présentation, l’accrochage, de faire
un travail sur le fond.
Actuellement 18 artistes résident au Séchoir, l’atelier
de la céramique reste disponible.
L’exposition s’achève le 16 décembre par une lecture
par EURGEN, Conteuse et photographe, qui dira des textes érotiques
en regard (ou pas) aux oeuvres exposées. Réservé aux adultes. Eurgen se présente ainsi : “J’ai commencé par la photographie, il y a un siècle environ, c’était ma manière de regarder le monde, d’en comprendre les angles, de le déshabiller. A l’époque, j’aimais plutôt le silence. Mais un jour cela ne m’a plus suffit, j’avais envie d’en dire plus et surtout d’en rire. Un heureux hasard de la vie m’a permis d’entrer dans une école de clown puis de rencontrer une autre clowne puis de monter un duo de clownes. (…) Un jour, je me suis trouvée à raconter en public. J’ai vécu une révélation presque mystique. J’ai vu dans les yeux des gens qu’ils étaient avec moi. Alors j’ai décidé de continuer. Alors qui suis-je ? Une photographe ? Une clowne ? Une conteuse ? Peu importe, seule compte l’histoire que vous entendrez, j’espère qu’elle vous plaira.” Le Séchoir
25 Rue Josué Hofer
68200 Mulhouse
03 89 46 06 37
contact@lesechoir.fr Horaires d’ouverture au public Fermé au mois de janvier jusqu’au 17 février. Tous les samedis de 14h à 18h Tous les dimanches de 14h à 18h. BUS: Ligne 10 ou 11 arrêts SEINE
http://www.solea.info/plan-reseau.html
Les ateliers d’artistes sont ouverts sur rdv hors ouverture public.
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Il faut vous dépêcher, l’exposition se termine le 4 novembre
Une exposition « éclair » à la Fondation Fernet Branca
avec des artistes d’une incontestable qualité.
la parole à : François-Marie Deyrolle / éditions L’Atelier contemporain auquel la Fondation Fernet Branca a donné carte blanche [Six peintres, tous vivant à Strasbourg. Le plus âgé est né en 1960 ; la plus jeune en 1987. Les cinq plus jeunes ont été élèves du premier. Le style de chacun est unique. Ils sont peintres, pleinement peintres, ils aiment la peinture, et la pratiquent avec joie, jubilation, quelques inquiétudes aussi, cela se voit. Qu’ils peignent sur le motif, avec modèle(s), de mémoire, guidés par leur imagination, ou encore avec l’appui de documents photographiques, tous sont des peintres que l’on peut qualifier de «figuratifs ». […..
Ce qui ressort de l’exposition, c’est qu’il est question de corps, de fragments, de couleurs, d’irrél.
Contrairement à Baselitz qui se désole des corpsvieillissant,
ici ce sont des jambes, des bras, des yeux, des mains jeunes,
adultes, mystiques.
CAMILLE BRÈS http://camillebres.blogspot.fr/
Née en 1987
Elle peint à la gouache d’après des photos prises en studio.
Elle se met en scène avec des amis, avec son fils, avec le père
de son fils, une sorte de concepts psychanalytiques.
Les séries de tableaux comme « Les miroirs » ou
« Les plateaux » proposent des variations d’une même composition.
C’est un univers insolite qui fait penser àEdward Hopper, mais aussi à Balthus.
AURÉLIE DE HEINZELIN aureliedeheinzelin.ultra-book.com/
Née en 1980 « Dans mes tableaux, je vis une « autre » vie, libre de toute morale et affranchie de la réalité. Si je suis bien élevée dans la vraie vie, je suis une peintre « dé-polie », « dé-policée ». Mon père spirituel est Otto Dix. Ma mère spirituelle, Paula Rego. Peindre, pour moi, c’est pouvoir être à la fois une bonne soeur et une mère maquerelle sans que cela ne pose problème. C’est créer des êtres hybrides, un homme qui a des seins, une femme qui a 3 jambes. C’est faire cohabiter dans le même espace-temps mon amie Célie et Gargantua »,
ANN LOUBERT www.annloubert.com
Née en 1978
Plaidoyer pour une peinture intranquille Je peins et dessine ce que je vois ou ce que j’ai vu. Je traduis le réel à ma façon. Le petit format explore un autre espace, plus discret ; sa densité n’a rien à envier aux grands tableaux. La « composition » dans la feuille de papier n’échappe pas aux tensions : fractures, déséquilibres, trous, béances, lacunes…
Le choix du papier, de la toile souple, de matériaux fluides – acryliques très diluées, pigments à la colle…-, permet de garder un rapport direct, presque nerveux, à ce qui est « représenté ». Le dessin et les mots écrits, effacés, repris, creusent un peu plus loin le rapport à ce que j’appelle mon réel imaginaire.
Les éléments – jambes, bras, fleurs, paysages – se rencontrent, comme dans un flux de pensée. La conscience qui nous habite se coule dans le langage, dans des images neuves ou déjà vues, des émotions… Ni moi ni ma peinture n’échappons à l’air du temps, ce temps qui n’invite guère à la tranquillité d’esprit. CLÉMENTINE MARGHERITI Née en 1981 Parce qu’au commencement c’est un gouffre à franchir : de moi à la peinture, au geste de peindre. Ma peinture commence en écartant tous les autres chemins possibles….. Où est l’image ? Où est la peinture ? Je peins et dis « surface ». Je me colle à la paroi, comme une pulsion avec le désir de la franchir. Je suis Narcisse et je repeins Adam et Ève.
La peinture me lie à ma langue, elle est ma matière à penser, ma présence au monde. « Les peintures racontent des histoires. Mais le réalisme semble toujours tronqué, dévié de son objet préalable par un détail qui nous fait glisser dans un monde inconnu, entre la familiarité du déjà-vu, qui est aussi celle des histoires personnelles de l’artiste, et la surprise de l’imprévisible, des sujets inattendus. Souvent, la première impression comique laisse place à une inquiétude inconnue, audacieuse. » (David Collin)
« Dans toutes les peintures de C. Margheriti perce en filigrane une question essentielle, existentielle, qui se rapproche du genre pictural qu’est la Vanité. Cette question est celle de la fugacité des choses, ou de leur permanence, question de la durée face à tout ce qui nous échappe, et de la brièveté de certains moments que seule une attention accrue sait capter et retenir. Tel est le pari du peintre. » (Ann Loubert) Marius Pons de Vincent mariusponsdevincent.com/
Né en 1986 Ma pratique est très éclatée. Il m’arrive de compter jusqu’à neuf tableaux en court. C’est une parade aux temps de séchage et surtout à l’ennui. Je peins sur du bois apprêté à la colle de peau et à la craie, sur mes chiffons souillés que je tends sur châssis et que j’encolle, sur le verre, sous le verre, souvent celui de mes palettes. Je conçois mon atelier comme une machine autonome. […[Je provoque des accidents, que je m’efforce de réinjecter et d’organiser dans mes tableaux. Cette dispersion dans le travail me permet de penser à la fois à la raideur d’un portrait de Memling, à la couleur chez Martial Raysse, à Robocop, à la déconstruction des images chez Malcolm Morley, à des erreurs d’impressions, à Mondrian, au romantisme de Christian Schad, à Franck Stella. Je trouve du plaisir à travailler à la grisaille d’un drapé tout en réfléchissant à un moyen de peindre comme une imprimante. Naturellement des « séries » de tableaux naissent de ce protocole. ….
J’ai, par exemple, régulièrement recours au trompel’oeil. Je cherche à faire passer la peinture pour ce qu’elle n’est pas, du papier, du scotch…, etc. En confrontant le simulacre du tableau et la mise en scène de sa fabrique, on hésite à savoir si le sujet est l’image ou la peinture elle-même. Dans le huis clos de l’atelier, je travaille à parvenir au moment où je ne saurai plus comment j’en suis arrivé là. DANIEL SCHLIER Né en 1960
Avec pragmatisme et littéralité, Daniel Schlier assemble des images aux registres variés. Une grande part est faite de peintures sous verre, qui renvoient à un art populaire et traditionnel ou à cette autre imagerie sous verre qu’est la télévision. Avec la même logique de simplicité et de références accessibles, il combine les expériences personnelles et des objets ordinaires en collages rendus possibles par la peinture. Sur toile il mêle d’autres matériaux, perles de verre, mouchoirs, directement.
Cela donne à ces objets communs une fonction figurative tout à fait surprenante et déconcertante. Ces peintures rendent le visible bien plus trouble qu’il ne l’est déjà, révélent sa face étrange et inquiétante. Il construit un monde fait de têtes expressives à la recherche d’une pensée et qui portent la marque hilare du désastre.
Attentif à la présence de l’imaginaire dans la perception du réel, Schlier semble curieux de voir comment notre relation aux apparences se contracte et se relâche.
Texte François-Marie Deyrolle / éditions L’Atelier contemporain
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