Sommaire du mois de juillet 2018

01 juillet 2018 : MANGUIN La volupté de la couleur
05 juillet 2018 : Chagall, Lissitzky, Malévitch. L’avant-garde russe à Vitebsk (1918-1922)
11 juillet 2018 : Ma vie est un roman
13 juillet 2018 : Jan Fabre – Ma nation : l’imagination
15 juillet 2018 : Noeuds Négatifs – Etienne Chambaud
16 juillet 2018 : L’Atlas des Nuages à la Fondation François Schneider
20 juillet 2018 : Kupka – Pionnier de l’abstraction
22 juillet 2018 : La Biennale Internationale de St Paul de Vence
29 juillet 2018 : La Sécession à Vienne

La Sécession à Vienne

A la veille du XXe s. apparaît partout en Europe le désir
de créer un art de synthèse des différentes disciplines
artistiques. L’érosion des frontières entre arts majeurs
et arts mineurs et la notion d’art total, ou
«Gesamtkunstwerk»,
furent initiées en Autriche par Joseph Hoffmann (1870-1956),
architecte et directeur des ateliers viennois. Son style sobre et
très épuré dans le mobilier et les arts du métal eut une influence
considérable sur les jeunes générations de designers.
Oskar Kokoschka (1886-1980), Egon Schiele(1890-1918),
et Le Corbusier se sont formés dans ces fameux ateliers d’art
et d’artisanat, inspirés par le mouvement «Arts and Crafts».
Le palais Stoclet d’Hoffmann à Bruxelles et
La frise Beethoven de Klimt présentée dans le pavillon de la
Sécession pour l’exposition de 1902 furent de véritables
démonstrations de ce que devait être une œuvre d’art total.
Gustave Klimt (1862-1918) fondateur avec Joseph Hoffmann
des «Wiener Werkstätte» fut sans conteste la figure la plus
emblématique de la Sécession viennoise ; provocateur et
iconoclaste, Klimt séduisit toute une génération de jeunes artistes.

Klimt, Kokoschka, Schiele ont refusé de désamorcer
la charge sexuelle de leur peinture montrant parfois les
corps nus dans une crudité radicale. Ils firent comprendre
à leurs contemporains que la peinture avait désormais autre
chose à dire ; qu’elle ne pouvait plus être uniquement une
œuvre décorative destinée à relater l’histoire, ou à orner
les murs des édifices privés ou publics.
C’est à Vienne, avec ces artistes que commence, dans le
dernier quart du XIXe l’art moderne.

En 1897, Gustav Klimt quitta le Künstlerhaus conservateur
avec d’autres artistes et fonda un nouveau groupement
artistique sous le nom de Sécession. 1898 vit l’achèvement
du bâtiment portant de même nom.
Sur le terrain mis à disposition par les autorités municipales
sur la Wienzeile près du Naschmarkt,
Joseph Maria Olbrich
érigea pour l’association en 1897/98 un bâtiment d’exposition
moderne de style Art-Nouveau, qui compte aujourd’hui parmi
les édifices les plus connus de Vienne.

La coupole de feuilles dorées (« goldenes Krauthappel »)
est le symbole de la Sécession, et est visible de très loin.
L’architecture créa jadis l’agitation parmi la population.
Le terrain de construction d’origine situé à l’angle
Ringstraße/Wollzeile dut être abandonné suite à
de véhémentes protestations.
(source canal académie)

La Frise Beethoven de Gustav Klimt
voir la vidéo 
est exposée au sous-sol.
L’œuvre de 34 m de long est une interprétation virtuose
de la 9e symphonie de Beethoven et a été achevée par le
peintre d’exception Klimt pour une exposition en 1902.
Aux étages supérieurs, près de 20 expositions temporaires
d’artistes contemporains sont présentées chaque année sur
une surface d’exposition de 1000 m².
La devise du groupement d’artistes trône au-dessus
du portail d’entrée :
À chaque âge son art, à chaque art sa liberté

La Biennale Internationale de St Paul de Vence

Le thème de cette première édition est « média-terra ».
La Méditerranée, la terre et la mer, la migration nourrissent
cette inspiration. La sculpture se mesure au paysage de Saint-Paul
et s’intègre dans le patrimoine du lieu. Les remparts enserrent
les ruelles, le paysage est lié à l’art, le panorama grandiose.
En cheminant à travers les ruelles, abandonnant les boutiques de
mode et les galeries, pour peu qu’on s’éloigne de la foule des
touristes, la visite est grandiose.

Matisse, Braque, Chagall, Calder, Miró, Picasso sont passés
ou ont vécu là. La Fondation Maeght les a accueillis,
encouragés, soutenus. Ils y ont laissé leurs créations,
leurs empreintes.
Cet été, le charmant village de St Paul de Vence est un
haut lieu de rencontre pour l’art contemporain.
Car jusqu’au 31 août, les œuvres de 17 artistes forment
la première édition d’une Biennale internationale.
Deux raisons d’aller à St Paul de Vence, la Biennale
et l’exposition Jan Fabre à la Fondation Maeght

« La création est un muscle incontrôlé » selon Arik Levy.
Artiste multidisciplinaire, au cours des années il a créé un
langage plastique de représentation de notre environnement.
À travers l’exploration des codes sociaux,
des sciences et des
interactions entre l’espace et l’émotion, ainsi que des différentes
évolutions d’une nature imaginaire, tels ses célèbres « rocks »
(rochers) ou en expérimentant des jeux de reflets et visions,
Levy nous révèle à travers ses œuvres à différentes échelles,
les secrets de l’espace qui nous entoure en le rendant visible
à travers ses sculptures.

On peut l’associer à l’oeuvre de Vladimir Skoda pour
l’utilisation du matériau.
Il invite le spectateur à expérimenter son œuvre dans un mouvement
dynamique, du corps et de l’esprit. Les pointes en acier intitulées :
Une seule direction ? (2004-2009), dont une exposée pendant la
Biennale, fendent l’espace et désignent les hauteurs infinies du
cosmos. Elles offrent un contre-pied très « brancusien » aux sphères
de Skoda, qu’il nomme Sphère de ciel – ciel de sphères, ou encore
Horizon des événements.
Un trio dans l’utilisation de la matière simple et minimale :

Sur la place, la sculpture Rocking de Gabrielle Conilh de Beyssac
est performative, activée par le public, permettant d’inscrire
sa monstration dans l’espace qui l’ accueille mais aussi dans le temps,
mise en mouvement. Elle bascule tout au long de sa tranche et retrace
la ligne de sa silhouette sur le sol du fameux terrain de pétanque
de Saint-Paul de Vence en s’intégrant dans cette ambiance de
jeu conviviale et joyeuse.
La sculpture de Vincent Barré s’exprime en un large champ
de formes allant de l’abstrait au presque narratif.
Dans des thèmes qui empruntent souvent aux mythes,
à l’histoire de l’art occidental, ses formes sont porteuses
d’images, de sens, de symboles qu’il s’applique à
communiquer par des œuvres ayant une forte présence
dans l’espace.
Sa recherche s’est traduite, selon les circonstances,
dans des matériaux et des techniques contrastées :
bois, acier, verre, fonte de fer, fonte d’aluminium,
bronze à la cire perdue.
Les deux sculptures présentées à Saint-Paul de Vence,
sont réalisées en fonte d’aluminium, à partir de modèles
perdus découpés dans le polystyrène selon une technique
qu’il ne cesse de mettre en œuvre depuis 1999,
dans un registre de plus en plus minimal et épuré :
Colonne 3/4 (2010), à trois faces et quatre
éléments empilés évoque une architecture dont ne
subsisterait qu’un fragment, et Deux anneaux cannelés
(2009), larges pièces gigognes découpées dans le même
bloc, posées au sol.

Les sculptures et installations d’Antony Gormley témoignent
d’une recherche constante sur l’inscription du corps humain
dans l’espace. Prenant pour sujet son propre corps,
il confronte la perception intime et son inscription dans l’espace.
En décrivant la posture du corps comme

« la langue d’avant le langage », l’artiste invite le spectateur
à projeter sur l’œuvre une infinie variété d’émotions.
Le principal défi consiste à identifier le corps comme un lieu
de pensées ou de sensations, plutôt qu’un objet d’idéalisation
ou de représentation.

David Nash refuse de considérer la matière qu’il emploie
comme masse inerte. Ainsi, le bois lui fournit à la fois une
source d’inspiration et d’étude, une matière première et
un horizon. Torso (2011) est une pièce en bronze
représentant un large tronc (légèrement vrillé et très nervuré)
et à l’origine de ses deux branches radicales coupées,
joue avec les jeux d’évocation de la nature et de l’histoire
de l’art. Ce faux-tronc évoque effectivement les torses vrillés
et expressifs de la sculpture grecque dans sa période hellénistique
(peut-être une référence au Laocoon)
actuellement à la Fondation Fernet Branca.
La forme de l’arbre lui inspire aussitôt les courbes
sensuelles de la sculpture Renaissance, dont l’original
a ainsi été réalisé en bois, en un seul morceau d’arbre
taillé directement dans le tronc. À partir de cette sculpture
originale, Wang Keping fait fabriquer un bronze à la fonderie
Susse en 2010, exposé dans le jardin du Musée Zadkine la même
année, à l’occasion de l’exposition monographique
« La Chair des Forêts » qui lui est consacrée.
Les courbes voluptueuses de la sculpture évoquent le corps
’une femme. Sans chercher la ressemblance, Wang Keping en fait
naître l’essence, en utilisant les formes primitives du tronc,
ses nœuds et ses branches. Il aime à simplifier et mélanger l
es formes, une tête, un chignon, une nuque…
Ce travail en harmonie avec le bois permet à Wang Keping
de développer à travers une sculpture contemporaine,
un langage unique et singulier.

Henk Visch se met à la sculpture, dans les années 1980,
ses créations se 
situent dans l’esprit de ses dessins et dans
l’air du temps. Son intérêt pour la figuration anthropomorphique,
l’utilisation de la couleur et son choix de matériaux traditionnels
comme le bois et le bronze coïncident avec le climat post-moderne
de l’époque. Depuis, il alterne entre figuration et abstraction mais
il a préservé cette appétence pour la figure humaine. Le pouvoir
de l’image est grand et je ne suis pas étonné de la charge
politique de mon œuvre. Certainement à présent que je peux
porter un regard rétrospectif sur une œuvre étendue réalisée
en 35 ans, j’observe que ma fascination pour le conflit et la
répugnance des identités culturelles, idéologiques, stéréotypes
ne s’inscrivent pas tant dans un cadre psychologique (personnel),
mais résident dans un large lien social et politique.
Autrement dit, la démarcation entre l’existence privée,
individuelle et la vie publique n’a pas beaucoup de pertinence
dans mon œuvre, elles s’y chevauchent plutôt.
Je suis un artiste, un sculpteur, qui travaille dans l’espace et sur le
plan de l’image et de la représentation, je vois un lien direct avec
la réalité ; chaque sculpture témoigne de sa participation au monde,
d’appartenance à une communauté et du partage d’une langue,
sans interventions théoriques. Je tente d’éviter toute forme didactique
ou pontifiante.
Jean Pierre Raynaud expose Autoportraits (1980- 1986),
deux parallélépipèdes rectangles surmontés de deux carrés,
tout en faïence.
« L’autoportrait signifie pour moi : ne pas m’éloigner de moi »,
écrit Jean Pierre Raynaud en 1991.
Une œuvre autoportrait : Une maison comme double psychique
de son corps. La statue sous la forme de ses Autoportraits
s’inscrit dans le volume d’une stèle quadrangulaire, à peine
suggestive d’une structure anthropomorphe.
Raynaud construit de nouveau une architecture solide, nette,
hygiénique, d’une nudité totale à l’extérieur, polie comme un briquet.
L’œuvre de Raynaud est absolument autobiographique
et beaucoup plus proche du procédé du romancier et du poète
que du sculpteur. C’est la reconstruction d’un univers mental
au moyen des objets signes.

L’Homme qui porte la croix (2014) est une sculpture en
bronze représentant un homme faisant tenir une croix en
équilibre dans le creux de sa main.
« Croyons-nous en Dieu, ou ne croyons-nous pas ?
La croix qui tient en équilibre sur le bras de l’homme
cristallise cette question », avait déclaré Jan Fabre lors
de l’installation permanente de l’œuvre dans la cathédrale
d’Anvers. L’équilibre n’est jamais aussi beau qu’à son point
de rupture.
Le raisonnement est la petite monnaie de l’intelligence
Le cœur de l’œuvre de Simon Bérard-Lecendre
est une enluminure tirée du Petit livre d’amour, manuscrit
médiéval rédigé peu ou prou en même temps que la construction
des remparts. Un paysage fait écho à celui de Saint-Paul,
vallonné et ensoleillé, on y aperçoit la mer. Et au centre
il scie ; on ne sait pas très bien ce qu’est cette branche mais
l’issue ne saurait tarder, sans nul doute. On reste suspendu
dans cet avant- la-chute. Et il scie sans soucis, le sourire aux lèvres.
Autour, un drôle d’encadrement, mauvais simulacre d’une
marqueterie en bois d’olivier, évoque pêle-mêle des souvenirs
de l’art optique, une cible de fléchettes, un damier pour un jeu
inconnu.
Certaines oeuvres ont échappé à ma quête, par contre j’ai eu la chance
de croiser Olivier KAEPPELIN, Président de l’association B.I.S,
qui a aimablement échangé quelques paroles avec nous, mais aussi
se prêtant à une interview avec la journaliste de France 2,
Béatrice Benoit-Gonin
à combiner avec la visite à la Fondation Maeght pour
lexposition de Jan Fabre

Kupka – Pionnier de l’abstraction

Cette exposition est organisée par la Réunion des
musées nationaux-Grand Palais en partenariat avec
le Centre Pompidou, Paris, la Národní Galerie v
Praze, Prague, et l’Ateneum Art Museum, Helsinki.
jusqu’au 30 juillet 2018
Pionnier de l’abstraction


Première rétrospective, depuis l’exposition de 1975-1976 au
Solomon R. Guggenheim Museum de New York et au Kunsthaus de Zurich,
et celle de 1989 au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris,
elle couvre l’ensemble de l’oeuvre de l’artiste, de ses débuts marqués
par le symbolisme jusqu’à ses dernières réalisations dans les années cinquante.
Grâce au parcours européen de František Kupka

(1871-1957), enraciné dans sa Bohème natale, formé dans la Vienne fin
de siècle et dans le Paris des avant-gardes, l’exposition conduit à une
nouvelle approche de deux courants majeurs des XIXe
et XXe siècles, le symbolisme et l’abstraction, dont Kupka fut l’un des
principaux acteurs.
Conjuguant parcours chronologique et thématique, cette exposition
rassemble quelque 300 oeuvres peintures, dessins, gravures,
manuscrits, journaux, livres illustrés et photographies – déployées
en cinq sections qui permettent au public d’entrer de façon attractive
dans l’univers spécifique du créateur :

Chercher sa voie ; Un nouveau départ ; Inventions et classifications ;
Réminiscences et synthèses ; et enfin Ultimes renouvellements.
Elle met l’accent sur les moments-clés de sa période créatrice,
les chefs-d’oeuvre symbolistes et les premiers portraits expressionnistes
parisiens, son passage à l’abstraction en 1912, le cycle des
peintures organiques saturées de couleurs, l’abstraction géométrique
finale tout en évoquant des épisodes moins connus comme la période
dite « machiniste » à la fin des années vingt.

L’exposition met également en valeur la personnalité riche et
singulière de František Kupka, habité par une quête existentielle et
souligne son intérêt pour la philosophie, les cultures anciennes et
orientales, les religions, la poésie ou encore la science.

commissariat : Brigitte Leal, conservatrice générale, directrice
adjointe chargée des collections du Musée
national d’art moderne – Centre Pompidou ;
Markéta Theinhardt, historienne de l’art, Sorbonne Université,
et Pierre Brullé, historien de l’art.

scénographie : Véronique Dollfus
ouverture : du jeudi au lundi de 10h à
20h ; mercredi de 10h à 22h ; fermeture
hebdomadaire le mardi
Podcast France culture

L’Atlas des Nuages à la Fondation François Schneider

Jusqu’au 30 septembre 2018

C’est une exposition baudelairienne proposée par
la Fondation François Schneider
pour l’été 2018, consacrée aux nuages.
…. ] qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
– J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas…
les merveilleux nuages![……

Publié en 1896, l’Atlas international des nuages, compilé
grâce aux recherches et classifications de chercheurs
comme Jean-Baptiste Lamarck, Luke Howard ou Ralph
Abercrombie, est le premier ouvrage qui propose une
nomenclature des nuages, notamment en latin, permettant
aux météorologues européens de travailler tous ensemble.
Cumulus, Stratus, Nimbus… deviennent ainsi les différents
genres de nuages et témoignent de l’avènement et de
la reconnaissance de la météorologie au 19ème siècle.
Depuis l’antiquité, le thème du nuage est déjà prégnant dans
l’iconographie et constitue un motif d’inspiration très important
traversant les siècles, notamment à travers la peinture et la
photographie, la littérature.
(Stephane Audeguy, la Théorie des Nuages)
Feng Li

Symbolique, poétique, menaçant, divin… le nuage est au coeur
des représentations artistiques. Au 21ème siècle, il continue
d’enthousiasmer de nombreux plasticiens et s’ajoute des
problématiques environnementales et politiques.
Le nuage n’est-il pas un amas de vapeur d’eau condensée en
fines gouttelettes maintenues en suspension dans l’atmosphère.
Aussi l’exposition, plus que jamais est dans le thème de l’eau,
sujet commun à toutes les œuvres, le fil d’Ariane de la
Fondation Schneider
Emilie Faïf

La qualité des oeuvres est telle, qu’il est impossible d’arbitrer
et de tout montrer.
La bonne solution est d’y aller et de participer à la
Nuit des Etoiles, depuis la terrasse panoramique le
21 juillet de 18 h à minuit

L’exposition l’Atlas des Nuages se veut une approche à la fois
ludique et sensorielle, éveillant la curiosité d’un public large tout
en cheminant dans une promenade géographique, sociologique
et philosophique.
Rhona Byrne

Plus de vingt artistes internationaux sont présentés dans le projet,
exposant photographies, néons, installations d’ampoules, vidéos,
sculptures de tissu, dessins etc…
Les drapeaux de nuages d’Anne Immelé
interrogent les frontières tout comme les nuages-
tampons de Marco Godinho questionnent les politiques
migratoires et les flux humains de cette dernière décennie.
Le nuage composé de 6000 ampoules créé par le collectif des
canadiens Caitlind Brown & Wayne Garrett invite les visiteurs
à jouer avec cet arbre de lumière.
Pollution, fumée se retrouvent dans les travaux de
Christophe Urbain quand Hoang Duong Cam dénonce les systèmes
des mégapoles asiatiques.
Berndnaut Smilde recompose des nuages éphémères.
Tandis qu’Emilie Faïf fait battre leurs coeurs, Marion Baruch les
transperce. Shilpa Gupta les emprisonne ou parle au ciel.
Julie Guillem et Jean Gabriel Lopez recréent leur
propre atlas des nuages avec des procédés anciens.
Liste des artistes

Marion Baruch, Hicham Berrada, Olaf Brzeski,
Caitlind Brown & Wayne Garrett, Rhona Byrne,
Hoang Duong Cam, Julien Discrit, Arpaïs du Bois,
Latifa Echakhch, Emilie Faïf, Marco Godinho, Julie Guillem,
Shilpa Gupta, Anne Immelé, Hao Jinfang & Wang Lijie,
Feng Li, Jean Gabriel Lopez, Johan Parent,
Berndnaut Smilde, Christophe Urbain, Bruno v. Roels,
Sophie Zénon.
Marion Baruch,
Cloud-Chapeau volant, 2017
Sa nouvelle série de chute de tissus se nomme Cloud
L’impression de flottement qui s’en dégage est renforcée par
les rayures qui créent du mouvement dans l’espace.
Le cloud informatique est une entité nouvelle, puissante, il y a
20 ans déjà, elle percevait l’importance d’Internet dès son
apparition. Un outil pourtant qui aujourd’hui lui semble
abstrait :
« Je ne le comprends pas tout à fait. Ce contenant où l’on peut
déposer pour un temps apparemment illimité des documents.
Ça me semble surnaturel. Un nuage est aussi assez irréel.
Une réalité qui m’échappe.».
Hicham Berrada,
Céleste, 2014.Ciel gris, fumée bleu ciel,
Vidéo et photographie

Dans l’ensemble de son travail, Hicham Berrada essaye de travailler
comme un peintre en échangeant la connaissance
de son médium par la connaissance du monde physique, chimique et
ainsi pouvoir agir sur le réel comme sur une image.
Céleste est une « performance » sans public, comme plusieurs de ses
travaux, dont il ne reste qu’une vidéo et des photographies. Dans Céleste,
l’idée est simplement de peindre le ciel en bleu un jour de grisaille.
En atelier, un maximum de fumées
différentes ont été testées afin d’isoler les réactifs et de mettre au
point une fumée qui serait au plus proche de la représentation
des nuages de la renaissance, plus bombés et plastiques que dans
le réel.
Olaf Brzeski,
Dream-Spontaneous Combustion, 2008
Résine de polyuréthane, suie, cendre.
La fumée noire de
Dream –Spontaneous Combustion, semble être formée à partir
d’un évènement paranormal, semblable à ces phénomènes de
combustion spontanée que l’on pouvait retrouver dans les romans
d’histoires effrayantes des XVIIIe et XIXe siècles.
L’artiste présente un moment dans lequel une fumée noire flotte,
tandis que les murs environnants sont couverts de
suie noire. Cette fumée immobile jette une ombre. Comme
une photographie, la sculpture de Brzeski immortalise un
moment d’une fraction de seconde.

Caitlind Brown & Wayne Garrett
CLOUD, 2012.

Installation, une sculpture interactive composée de 6000
ampoules incandescentes. La pièce s’allume grâce
à une multitude de chaînes qui s’actionnent grâce au
jeu des spectateurs.
Afin d’animer la foudre au sein du nuage, les visiteurs
agissent comme un collectif improvisé en interagissant
avec la sculpture.
Simple, brillant et ludique, CLOUD est un baromètre
des interactions, collaborations sociales et des actions
collectives.
Hoang Duong Cam, Falling Cloud 2008

Hoang Duong Cam, Falling cloud 2008
est une satire poétique du cycle de l’eau.
L’eau circule en permanence sur terre, traverse les pays sous
forme liquide ou de nuages. Pour Hoang Duong Cam,
les nuages sont en partie d’origine humaine, ils sont composés
de nos larmes, notre sueur, notre respiration, nos discours,
nos promesses… avant de retomber sur terre sous forme
de pluie. C’est cette chute qui l’intéresse.La mondialisation accélérée
ainsi que la crise financière qui ont des répercussions
dans le monde entier et en particulier dans son pays d’origine,
le Vietnam, lui inspirent cette même chute.
En anglais, cloud (nuage) et clown ont la même sonorité,
ainsi cette vidéo se veut la satire de la vulnérabilité
du cycle «créer –progresser –renverser» de nos illusions.
Marie Terrieux Directrice de la
Fondation François Schneider
27 rue de la Première Armée
68700 Wattwiller
du mercredi au dimanche de 10h à 18h
info@fondationfrancoisschneider.org

+33 (0)3.89.82.10.10
Le Bistr’eau
Stéphanie Blaser vous propose une cuisine familiale
et savoureuse, concoctée avec des produits frais et
locaux issus principalement des circuits bios et
équitables.
Venez déjeuner, profiter d’une exposition,
goûter une pâtisserie et déguster un thé sur la terrasse
panoramique.
s.blaser@lebistreau.org
 

Noeuds Négatifs – Etienne Chambaud

Jusqu’au 26 août 2018
Après les cerveaux de chair, mais aussi spirituels
de Jan Fabre, on peut tenter de pénétrer dans celui
d’Etienne Chambaud et de dénouer ses Noeuds Négatifs.

Le travail d’Étienne Chambaud consiste en une recherche
sur les frontières ou les limites entre formes, objets,
gestes et discours, ce que l’artiste nomme une
« Écologie des Séparations ».
Dans ses œuvres, différents espaces, domaines de savoir,
modes de capture, de conservation et de transmission
se mêlent, se croisent ou se chevauchent.
Pour Mulhouse, de nombreuses œuvres sont produites
spécialement pour le lieu dont l’une conçue à partir de
l’arène des macaques du Parc Zoologique et Botanique
de Mulhouse.

Cinquante ans après sa construction et un an après
sa démolition, la structure en béton armé est transformée
en un nouveau dispositif d’exposition dans un espace
redéfini par l’artiste en un jeu de coupes et de trouées.
l’artiste construit un dispositif qui noue les ruines
d’une cage de zoo et une série de sculptures, collages,
peintures et vidéo.
 La Kunsthalle Mulhouse accueille Noeuds Négatifs,
une exposition monographique d’Étienne Chambaud.

Noeuds Négatifs est une exposition quasi fractale :
elle est composée de plusieurs strates d’expositions qui
se partagent ou se disputent un même espace.
Ni simple somme ni simple soustraction de l’une par d’autres,
ces strates laissent entrevoir une combinatoire plus
complexe qui ne se révèle pas a priori. Comme autant de
dimensions parallèles, elles s’exposent l’une à l’autre, entrent
en contacts, se chevauchent, se frôlent, s’entrecoupent,
s’interpénètrent, coïncident parfois, dessinent un espace
commun ou au contraire s’excluent mutuellement et
coexistent sans bords en partage.

Etienne Chambaud vue exposition Noeuds Negatifs-2018-credit-la-kunsthalle-photo-sebastien-bozon.

 
La Kunsthalle Mulhouse-Centred’artcontemporain
LaFonderie
16ruedelaFonderie-68093MulhouseCedex
Tél:+33(0)369776647
kunsthalle@mulhouse.fr/www.kunsthallemulhouse.com

Jan Fabre – Ma nation : l’imagination

Jusqu’au 11 novembre 2018, la Fondation Maeght
accueille l’artiste belge Jan Fabre.
« le cerveau est la partie la plus sexy du corps humain « 
Jan Fabre

Jan Fabre, Sacrum Cerebrum XIII

L’exposition est consacrée à ses sculptures essentiellement
en marbre et à ses dessins traitant de la pensée, du corps,
de nos rêves et surtout, de nos imaginaires en dialogue
avec les découvertes scientifiques, avec l’esprit et le cerveau
qui deviennent une source, une terre, un personnage dont
nous vivons les aventures dans cette exposition, grâce à
des oeuvres notamment créées pour cet événement.
D’autres ont déjà été présentées aux  biennales de
Venise 2017 (vidéo) à l’Abbaye de San Gregorio.
et Venise 2009, 

Grand héritier du surréalisme et du baroque flamand,
comme de l’art dramatique et de la danse contemporaine,
on ne présente plus Jan Fabre, artiste plasticien protéiforme,
iconoclaste, se dit homme de la consilience,
créant des sculptures et des installations, grand dessinateur
et également artiste de la scène et auteur.
L’imagination s’est imposée d’emblée, comme thème
central. Observer de façon concentrée et intensive pour

en faire surgir un microcosme et pour y élever les insectes
au rang de chevaliers et de héros, transformant un monde
banal en un univers fantastique comme une faculté
miraculeuse de l’enfant. Pour Fabre elle incarne
l’essence même de l’imagination artistique. C’est magique.
Il y a 3 couleurs principales le blanc pour la pureté,
le doré pour la spiritualité, le bleu pour la robe de la vierge,
dans l’histoire de l’art et la croix c’est l’arbre de vie
Les tomettes du sol avec les murs blancs et les sculptures
en marbre de Carrare en font un ensemble très pur.

L’heure bleue est le moment pour Jan Fabre qui
précède l’aurore et la lumière du jour. C’est le moment
clé où les animaux de la nuit vont dormir et où ceux du jour
se réveillent où le silence est absolu, avant que tout n’éclate.
Le moment où Jan Fabre insomniaque créé. D’où les séries
au stylo bille bleu qui ornent les murs des salles.
Jan Fabre a conçu une exposition « sur-mesure » pour
la Fondation Maeght, une exposition qu’il a voulue spirituelle,
dans tous les sens du terme, à la fois onirique, grave, mais avec
l’ironie des jeux et l’humour à la manière de James Ensor.
Il fait dialoguer ses découvertes d’artiste avec celles de la science
et de l’histoire des arts.
Jan Fabre se veut à la fois
« guerrier et serviteur de la beauté ».
Son oeuvre répond à la beauté de la Fondation, qu’il considère
comme un haut lieu de la création, par sa scénographie, par la
beauté de ses sculptures où le marbre, la blancheur, les
opalescences, les transparences répondent aux associations libres
de ses dessins et de ses collages. C’est une danse de la pensée
et du corps avec les éléments, les autres règnes, les fictions les
plus surprenantes, qui se déploie ainsi dans la fondation.
Insectes, cerveaux, crânes, squelettes, les sujets obsessionnels
de Jan Fabre nous parlent de mort. Le gisant, une tradition
de la sculpture occidentale, sublime le corps pourrissant.
Jan Fabre revisite ces vanités avec dérision, nous invitant
à méditer sur la fragilité de la vie.

Les corps sont délicatement sculptés en marbre de Carrare
avec un grand réalisme. De talentueux marbriers de Carrare ont
réalisé les oeuvres d’après les idées et les croquis de l’artiste
qui ornent les différentes salles .
Poursuivant son dialogue entre art et science, Fabre représentent
deux scientifiques, Elizabeth Caroline Crosby (1918-1983),
neuro-anatomiste américaine et Konrad Lorenz (1903-1989),
biologiste et zoologiste autrichien. Deux explorateurs des mystères
du cerveau présentés comme des défunts royaux et qui,
selon l’artiste, ressemblent à ses parents,  Edmond Fabre et
Helena Troubleyn.

Allongée sur un matelas brodé, le corps de Lady Crosby
est couvert d’un léger voile. La femme semble endormie.
Un ver se glisse sous le tissu, signe de décomposition,
ou selon Jan Fabre, une allégorie de la fertilité. Le papillon
posé sur le visage de la défunte est un symbole de
résurrection comme les abeilles, araignées, scarabées.
Ces insectes ont le même rôle que les lions et les chiens
psychopompes (guides des âmes) aux pieds des sépultures royales.
Les gisants entourés chacun de 5 sculptures ont été conçus comme
dans une chambre funéraire. Les 10 petits gisants cerveaux
surmontés de leurs accessoires apparaissent comme une sorte
de galerie de portraits.
Autour des gisants, les cerveaux posés sur des socles sont comme
des globes, des univers. Ils sont coiffés d’insectes, délicat papillon
semblant butiner les circonvolutions de marbre ou araignée nichée
dans une feuille hésitants entre la vie et la mort.

Le point d’orgue est l’interprétation de la Piéta déjà
présentée à Venise 2015   à la Nuova Scuola Grande
di Santa Maria della Misericordia.
(voir la description sous le lien).
A St Paul c’est dans
la cour extérieure, cinq Piétas, monumentales, virginales,
sur un sol doré. L’agencement de l’ensemble de ces 5 oeuvres,
chacune dressée sur un bloc de marbre brut, invite les visiteurs
à une ascension spirituelle vers la Piéta V ( Merciful Dream).
C’est une pièce poignante inspirée de la Piéta de Michel-Ange.
Jan Fabre y substitue sa propre représentation à celle du
Christ, étendu mort sur les genoux de la Vierge, dont le
visage est remplacé par une tête de mort. De la main droite de
l’artiste tombe un cerveau. Ici on ne peut accéder aux oeuvres
comme à Venise, où cela était possible en enfilant des chaussons.
C’est tant mieux, car actuellement il n’est plus possible d’accéder
sereinement et pleinement à des oeuvres depuis que le monde
est atteint de selfite furieuse.
« Pour moi, il s’agit d’un triptyque : la science,
la religion et
l’art «  J F

Ce qui touche dans le travail de Jan Fabre, c’est la puissance
alliée à la fantaisie, la métaphore et la poésie, le goût des formes
animales et végétales. Le corps est son matériau de recherche
et il en repousse les limites sans cesse
. Le roi du plagiat :
Cette installation fait référence à une pièce de Jan Fabre
le Roi du Plagiat. Il est question d’un ange qui souhaite
redevenir humain. Pour y parvenir il doit se construire
un nouveau temple, se constituer un nouveau cerveau,
et un nouveau corps. A cet effet il va utiliser 4 pierres,
4 Stein (pierre en allemand) : Frankenstein – (la médecine
et l’invention de l’intelligence artificielle), – Gertrude Stein
(l’écriture), – Wittgenstein (la philosophie) Einstein (la science)

Hommage à Jacques Cousteau
Ce sont les cerveaux associés à des insectes, lui-même
étant le scarabée (papillons, araignées, abeilles) des animaux
( poissons, tortues, coraux,) des végétaux (fleurs, arbres,
fruits … ou des objets du quotidiens (souvent contondants.)

Pour Fabre une exposition est une mise en scène,
une dramaturgie, un acte spirituel. Il sait choisir avec
un rare bonheur ses lieux d’exposition,  des écrins qui
portent à la spiritualité.
« L’art tel que je le perçois est un moyen de défense de
la vulnérabilité de notre état d’humain, de défense de
la vulnérabilité de la beauté. »

Jan Fabre the Brain as a Heart

Fondation Maeght
623 Chemin des Gardettes
St Paul de Vence
ouvert tous les jours de 10 à 18 h

Ma vie est un roman

J’aurai du avoir un pressentiment lorsque j’ai acheté des produits
dans la boutique duty free. La vendeuse m’a rendu la facture en
précisant que je pouvais gagner 1 millions d’€ avec le code de
mon achat.
Ma réponse : « on peut toujours rêver »

Nous nous étions envolés sans encombre vers Nice pour aller
à St Paul de Vence avec la compagnie #EasyJet . Ce samedi, c’était le vernissage public de
l’exposition de Jan Fabre, en même temps que
la biennale internationale d’art à St Paul.

Le dimanche nous avons fait un tour dans le nouveau tram
de Nice inauguré la veille, dont l’arrêt se situait à proximité
de notre hôtel.
Nous sommes allés très tôt à l’aéroport le mardi matin,
afin de passer tranquillement l’enregistrement des bagages,
puis le contrôle. Il y a toujours foule.
Tout c’est bien passé malgré la longueur des procédures.
C’est là que j’en ai profité pour faire des achats au free taxes.
« Vous allez en vol direct ? » me dit la vendeuse ?
Point besoin de mettre vos produits dans un emballage scellé.
Les 4 flacons de 400 ml de lait pour le corps sont un peu lourds,
aussi je partage la moitié avec mon époux.
L’embarquement commence, nous nous présentons avec les
derniers passagers, les places étant attribuées, ce n’est pas la
peine de rester debout à se fatiguer pour rien, notre valise étant
en soute, nous n’avons pas le souci de la caser, dans le compartiment
à bagages de l’avion.
C’est là que l’aventure commence vraiment.
L’hôtesse refuse de me laisser embarquer.
Bloquée à l’embarquement d’Easyjet pour CI échue, merci
à mon voleur du mois de décembre.
J’avais repris une ancienne carte (CI) avec laquelle
je suis arrivée à Nice par les airs, avec laquelle
j’ai passé le checking pour enregistrer la valise.
A l’embarquement ça coince. La valise est enregistrée, j’imagine mon
passeport dans la valise, dans la panique.
Puis le souvenir de ma mésaventure de Londres revient à
ma mémoire, cela laisse des traces indélébiles.
Mon mari dans l’avion, moi je suis retardée.
Moi j’ai les clés de la voiture qui est à l’aéroport d’arrivée, dans mon sac.
Je fouille dans mon sac à dos, me souvenant que j’y avais mis mon
passeport, ne le trouvant pas, j’imagine l’avoir mis dans la valise,
pour éviter un vol ( entendre voleurs) Je tente de montrer la photo
de ma CI enregistrée sur mon Iphone,
il tombe parterre, tête de l’hôtesse, qui réprime à peine un orgasme.
Déçue elle constate qu’il n’est pas cassé.
Les hôtesses rappellent ma valise, pour récupération du passeport.
Non je ne fais pas une crise de nerf, j’en ai vu d’autres,
CI valable pendant 15 ans non ?
J’ai failli m’évanouir de contrariété, chose qui a du faire un
black-out de mon cerveau et c’est pourquoi une amnésie
temporaire m’a fait paniquer et oublier « Le détail »
qui aurait sauvé la situation,
dans ma tête :
n 1 à l’aller, tout c’était bien passé,
N 2 je me suis fait voler mon portefeuille en décembre
avec ma belle CI, j’ai préféré le mettre à l’abri pendant
le séjour à Nice
N 3 c’est tout à fait horrible, car dans l’énervement et
devant la détermination de l’hôtesse (qui a consulté le petit
chef, le moyen chef, et le grand chef) et la menace de
me faire embarquer par la police, j’ai eu un moment de panique,
terrorisée, une perte de mémoire, car mon passeport était
dans la poche cachée de mon sac à dos, ce gros fake !
N 4 cela a évité d’ouvrir la valise 😛
Mais trop tard

le passeport était dans la poche secrète
de mon sac à dos.

Mais si une armée d’hôtesses se ligue contre vous,
vous perdez la boule.
Si je l’ai rapporté ici, ce n’est pas pour me lamenter,
mais pour vous faire marrer,
Au prochain épisode …
En dehors du fait que j’ai passé 2 x à l’enregistrement, puis
2 X le contrôle, où j’ai du enlever au 2e passage ma montre
et mon bracelet Tschiegg, je n’ai pas eu à repayer le 2e vol,
ni à nouveau le bagage en soute.
J’avais 3 sièges pour moi toute seule, avec le couple qui a partagé
ma mésaventure, nous étions placés dans le fond de l’avion,
comme les mauvais élèves !
Comme c’était Ma journée d’étourderie, les voyages formant
la jeunesse et usant la vieillesse, si vous faites un achat en
free taxe, qu’il est sous scellés ou pas, s’il n’est pas admis
en cabine, si vous avez à repasser l’enregistrement des bagages
et que vous n’avez pas la présence d’esprit de mettre votre achat
dans la valise, suite au trauma subi, lorsque vous passez au contrôle,
vous avez le choix :
1 – abandonner votre produit
2 – ou utiliser Tripperty, qui moyennant finances vous expédie
votre achat à domicile, formulaire à demander au douanier
(bonne chance, s’il y en a un qui est au courant)
Le couple qui était mes compagnons d’infortune, était à l’aéroport
dès 10 h de matin, comme nous. C’est leur fille qui a enregistré
les bagages, le monsieur était en fauteuil,  bénéficiait
d’une assistance.
Comme pour moi, personne ne les a avertis du problème
de CI échue, car leur fille habitant Nice avait largement le
temps, de récupérer le bon papier à leur domicile, chose
qu’elle a faite, mais trop tard, puisqu’ils n’ont été prévenus
qu’à l’embarquement. A quelques chose malheur est bon,
puisque l’assistance, nous a accompagnés au tourniquet
pour récupérer les bagages, puis au comptoir d’EasyJet
pour les formalités du retour.

Bref j’arrive, je m’envole avec 5 h de retard, en compagnie
d’un couple qui a subi le même sort, mais qui n’a récupéré
qu’un seul bagage, l’autre doit voguer dans le nomansland
kafkaïen d’EasyJet
Il faut signaler que lorsque j’ai réservé le vol, la connexion SFR
était en panne, aussi j’ai tenté ma chance avec l’Iphone, où
j’ai bugué, au lieu de réserver le vol de 17 h pour le retour,
j’ai accepté le vol de 12 h dans la peur de ne plus trouver de
place dans l’avion, dans ma précipitation. Nous avons hésité
un moment devant le coût de la modification : 150 €.
puis raisonnable nous avons accepté la fatalité !
Aussi nous avons passé mon époux et moi-même, les 3
heures manquantes, chacun dans un aéroport séparé.
lui à Mulhouse/Bâle moi à Nice, en déjeunant sur le pouce
d’un repas « gastronomique » d’aéroport.
J’ai contrôlé si j’avais gagné le fameux million, le lien
ne fonctionne pas …
Les produits envoyés par tripperty sont arrivés en temps
et en heure

les titres de mes chapitres à venir
à trouver sous les liens respectifs et dans la catégorie
Chroniques de mon blog

TGV contre X
Une aventure de jeunesse
Musée Haut suivi de bas, une histoire capillotractée
Hans Hartung « le geste et la méthode »
voir dans les commentaires
Les voyages forment la jeunesse

 

Le journal Le Monde ayant décidé de mettre fin à l’hébergement des blogs, mon adresse de blog change à partir de ce jour, car j’ai du muter vers un nouvel hébergeur, qui malheureusement n’a pu conserver les images, juste le texte de mes articles.
la nouvelle adresse : https://elisabethitti.fr/

Chagall, Lissitzky, Malévitch. L'avant-garde russe à Vitebsk (1918-1922)

Jusqu’au 16 juillet 2018

L’exposition que consacre le Centre Pompidou à
l’avant-garde russe, de 1918 à 1922, prend pour cœur l’œuvre
de trois de ses figures emblématiques :

Chagall Au-dessus de la ville

Marc Chagall, El Lissitzky, Kasimir Malévitch.
Elle présente aussi les travaux d’enseignants et d’étudiants
de l’école de Vitebsk, créée en 1918 par Chagall :
Vera Ermolaeva, Nicolaï Souietine, Ilia Tchachnik,
ou encore Lazar Khidekel et David Yakerson.
À travers un ensemble inédit de deux cent cinquante œuvres
et documents, cette manifestation éclaire pour la première fois
les années post-révolutionnaires où, loin des métropoles russes,
l’histoire de l’art s’écrit à Vitebsk.
Commissaire : Mnam/Cci, Angela Lampe
Présentation par la commissaire d’exposition
Chagall, Lissitzky, Malévitch. L’avant-garde russe à
Vitebsk (1918-1922)
Marc Chagall Le peintre à la Lune

L’année 2018 marque le centième anniversaire de la nomination
de Marc Chagall au poste de commissaire des beaux-arts de
la ville de Vitebsk, située aujourd’hui en Biélorussie.
Cet événement, suivi de peu par l’ouverture de l’École populaire
d’art sous l’impulsion de l’artiste, ouvre une période fébrile
des activités artistiques en ce lieu. Parmi les artistes invités par
Chagall à enseigner dans son établissement figurent des
protagonistes majeurs de l’avant-garde russe, tels El Lissitzky
et Kasimir Malévitch, fondateur du suprématisme.
Maléwitch

Ce chapitre méconnu commence avec Marc Chagall.
Peintre vivant à Petrograd, cet ancien résident de la Ruche est
témoin de la révolution bolchevique qui bouleverse la Russie
au cours de l’année 1917. Le vote d’une loi abrogeant toute
discrimination nationale et religieuse lui confère pour la première
fois, à lui l’artiste juif, un statut de citoyen russe à part entière.
Chagall connaît alors une ivresse créative.
Chagall double portrait au verre de vin

Une série de chefs-d’œuvre monumentaux voit le jour. Chacun de
ces grands tableaux semble un hymne au bonheur du couple, comme
Double Portrait au verre de vin et Au-dessus de la ville montrant
les deux amoureux, Chagall et sa femme Bella, s’envolant vers les nuées,
libres comme l’air. Tout respire l’euphorie du moment.
Au fil des mois cependant, Chagall se sent dans l’obligation de venir
en aide aux jeunes Vitebskois en mal d’un enseignement artistique,
de soutenir ceux qui, comme lui, sont d’extraction modeste et d’origine
juive. Lui vient alors l’idée de créer dans sa ville une école d’art
révolutionnaire, ouverte à tous, sans restriction d’âge et gratuite.
Ce projet, qui inclut aussi la création d’un musée, incarne parfaitement
les valeurs bolcheviques ; il est validé en août 1918 par
Anatoli Lounatcharski,
chef du commissariat du peuple à l’instruction publique.
David Yakerson

Un mois plus tard, il nomme Chagall commissaire aux beaux-arts,
avec pour première mission d’organiser les festivités du premier anniversaire
de la révolution d’Octobre. Chagall invite tous les peintres de Vitebsk à
fabriquer des panneaux et des drapeaux à partir de dessins préparatoires,
dont un certain nombre ont survécu, notamment ceux de Chagall lui-même
et ceux du jeune David Yakerson.
David Yakerson

Dans son autobiographie, Chagall écrira plus tard :
« Par toute la ville, se balançaient mes bêtes multicolores, gonflées
de révolution. Les ouvriers s’avançaient en chantant l’Internationale.
À les voir sourire, j’étais certain qu’ils me comprenaient. Les chefs,
les communistes, semblaient moins satisfaits. Pourquoi la vache est-elle verte
et pourquoi le cheval s’envole-t-il dans le ciel, pourquoi?
Quel rapport avec Marx et Lénine ? »
Après les célébrations, le commissaire met toute son énergie
dans le développement de son école, qu’il veut ouverte
à tous les styles et avec un enseignement de haut niveau.
Il invite des artistes connus, vivant dans les métropoles
russes, tels Ivan Puni et Mstislav Dobuzhinsky, pilier du
groupe traditionnel Le Monde de l’art. Le 28 janvier 1919 a lieu
l’inauguration officielle de l’école. Chagall, admiré par ses élèves,
doit se démener pour assurer le bon fonctionnement de son
établissement. Tandis que les premiers professeurs quittent
déjà l’école, d’autres font leur arrivée comme Vera Ermolaeva,
future directrice, et surtout El Lissitzky qui prend en charge
les ateliers d’imprimerie, de graphisme et d’architecture.
Lissitzky

Il insiste auprès de son ami Chagall pour inviter le chef de file
des mouvements abstraits : Kasimir Malévitch.
Très vite après sa venue en novembre 1919, le charisme de ce
théoricien hors norme galvanise les jeunes élèves.
En peu de temps, ils forment ensemble avec des professeurs
adeptes du courant novateur un groupe baptisé Ounovis
(les affirmateurs du nouveau en art). Un de leurs mots d’ordre
est : « Vive le parti Ounovis, qui affirme les nouvelles formes
de l’utilitarisme du suprématisme »
.
Ounovis

Ce collectif conçoit alors affiches, magazines, banderoles,
enseignes et cartes d’alimentation ; le suprématisme infuse
dans toutes les sphères de la vie sociale. Ses membres mettent
en forme les fêtes et les œuvres scéniques, décorent les tramways,
ornent les façades, construisent les tribunes des orateurs.
Carrés, cercles et rectangles colorés envahissent les murs
et les rues de la cité. L’abstraction suprématiste devient le
nouveau paradigme esthétique non seulement à l’école,
mais du monde en général. Lissitzky, de par sa formation
d’architecte, y joue un rôle clé. Avec son ensemble extraordinaire
des Prouns (projets d’affirmation du nouveau en art),
il est le premier qui, dans ses toiles et dessins, étale le volume
architectural au plan pictural des suprématistes, le considérant
comme « les stations de liaison entre la peinture et l’architecture ».
El Lissitsky, Tribune de Lénine

Durant ses années à Vitebsk, Malévitch, quant à lui, se consacre
moins à la réalisation des peintures –
Maléwitch

une exception étant son magistral Suprématisme de l’esprit
qu’à la rédaction de ses principaux écrits théoriques et à son enseignement.
Méthodique et stimulant, celui-ci séduit toujours plus d’étudiants,
de sorte que Chagall s’en trouve de plus en plus isolé.
Son rêve de faire coexister dans son école un art révolutionnaire
indépendamment du style, principe fusionnel qui l’a guidé autant
dans la constitution de la collection de son musée que dans
l’organisation de la première exposition publique en décembre 1919,
où les toiles de Vassily Kandinsky et Mikhaïl Larionov côtoient
les œuvres abstraites d’Olga Rozanova, se brise au cours du
printemps 1920. Ses classes se vidant peu à peu de leurs étudiants,
Kandinsky

Chagall décide en juin de quitter Vitebsk pour s’installer à
Moscou. Il gardera rancœur à Malévitch qu’il accuse d’avoir intrigué
contre lui. Les œuvres qu’il réalise alors tel son Paysage cubiste
se lisent comme un règlement de comptes avec les suprématistes
sur un mode moqueur, voire ironique : au centre d’une composition
cubo-futuriste, sous un parapluie vert, un tout petit personnage
(Chagall lui-même ?), ultime survivant de son humanisme poétique,
marche devant le bâtiment blanc de l’école.
Chagall, Paysage Cubiste

Après le départ de Chagall, Malévitch et le collectif Ounovis,
seuls maîtres à bord, travaillent à
« l’édification d’un monde nouveau ». Des expositions collectives
sont organisées, à Vitebsk et dans les métropoles russes ; des comités
locaux sont instaurés à travers le pays, comme le groupe Ounovis
à Smolensk autour de Vladislav Strzeminski, et Katarzyna Kobro,
à Orenburg avec Ivan Koudriachov, et à Moscou où Gustav Klutsis
et Sergei Senkin sont rejoints par Lissitzky qui rallie à l’hiver 1920
le nouveau mouvement constructiviste. Avec la fin de la guerre civile
vers 1921/1922, le climat politique change : les autorités soviétiques,
cherchant à instaurer l’ordre qui leur est nécessaire dans la sphère
idéologique et sociale, amorcent une éviction des courants artistiques
qui ne servent pas directement les intérêts du parti bolchevique.
Maléwitch

En mai 1922, la première et dernière promotion sort de l’école
populaire d’art de Vitebsk. Durant l’été, avec plusieurs de ses
étudiants, Malévitch part à Petrograd pour y poursuivre ses
réflexions sur un suprématisme volumétrique en élaborant
les maquettes d’une architecture utopiste, intitulées
Architectones ainsi que des ustensiles en porcelaine.
L’école populaire d’art de Chagall s’est mue en un laboratoire
révolutionnaire pour repenser le monde.
Angela Lampe
France Culture podcast

MANGUIN La volupté de la couleur

C’est jusqu’au 28 OCTOBRE 2018.
La Fondation de l’Hermitage présente pour l’été 2018
une grande exposition consacrée à Henri Manguin (1874-1949)
retraçant les premières années du parcours artistique de cet
amoureux de la couleur, surnommé le « peintre voluptueux »
par Apollinaire.
Manguin un artiste de seconde zone ? Un éblouissement
de couleurs.
Il réunit et devance Matisse, Cézanne, Renoir, van Gogh
et bien d’autres.
Dans la chronologie de sa production, on suit aisément
l’histoire de l’art et sa progression.
Pourquoi cet artiste est quelque peu ignoré ?
Parce que trop de collectionneurs surtout suisses, s’y sont
intéressé et ont acquis et collectionné très vite ses toiles.
Quoique né en France à Paris, décédé à St Tropez,
il a séjourné en Suisse pendant les années de guerre,
l’exposition montre l’évolution de son art à l’abri des événements
tragiques qui frappent l’Europe.

A Lausanne, la ville où, réformé du service militaire,
Manguin put abriter sa famille au cours
de la Première Guerre mondiale, au coeur d’un pays
qu’il découvrit dès 1910 et qui, d’emblée, réserva
un accueil particulièrement enthousiaste à son art.
Les oeuvres de Manguin sont peu nombreuses dans
les collections publiques françaises.

Henri Manguin le golfe de St Tropez, centre Pompidou

En cohérence avec le parcours du peintre, dont les
années suisses sont évoquées ici dans l’essai de
Corinne Currat, (catalogue) l’étape lausannoise de
l’exposition est amplifiée d’une section réunissant
des oeuvres réalisées par Manguin pendant son séjour
dans ce pays.
Le peintre a très tôt conquis les amateurs les plus audacieux
de son temps, qui ont souvent choisi
d’acquérir les oeuvres phares de la période fauve.
L’Américain Leo Stein fut l’un des premiers à s’y
intéresser, avec les Russes Sergueï Chtchoukine et
Ivan Morozov.
C’est la Suisse qui a réservé le meilleur accueil à l’oeuvre
de Manguin. Grands défenseurs de l’art français,
Arthur et Hedy Hahnloser ont agi en mécènes et
ont constitué une des collections les
plus nombreuses des oeuvres de Manguin, qui fut
aussi le portraitiste attitré et l’ami de la famille.
Ainsi, la villa Flora à Winterthour fut longtemps une
destination de choix pour mieux le connaître. L’exposition
de la collection Hahnloser à la Fondation de l’Hermitage
à Lausanne en 2011 et le somptueux ouvrage
publié sous la direction de Margrit Hahnloser-Ingold ont
certainement contribué à sa redécouverte.

L’accent est mis sur la période
fauve, durant laquelle Manguin accompagne et parfois même
précède les audaces de ses amis peintres, en quête de
nouveaux moyens expressifs par le biais de la couleur.
Offrant de somptueuses harmonies chromatiques,
les toiles de cette époque témoignent d’un talent et
d’une inventivité rares.
C’est à l’Ecole des arts décoratifs que Manguin fait
en 1892 la connaissance d’Albert Marquet et
d’Henri Matisse. Ils entrent à l’Ecole des beaux-arts en
novembre 1894, dans l’atelier de Gustave Moreau,
et forment alors un groupe de jeunes peintres qui,
avec André Derain et Maurice de Vlaminck,
seront baptisés « fauves » au Salon d’automne de 1905.
Fidèle à l’expression d’une sensualité
heureuse, Manguin a pour sujets de prédilection les nus,
les paysages méditerranéens, les scènes de
la vie de famille et les natures mortes, qui sont autant
d’hommages au bonheur de vivre.

Les oeuvres peintes par Manguin au tournant du siècle
témoignent d’un talent et d’une originalité rares dans
l’organisation chromatique du tableau ainsi que d’un
hédonisme précoce. Doué pour le bonheur, doté d’une
sensibilité particulière aux promesses de la nature,
Manguin est un fauve ardent. Son instinct le porte à
privilégier d’éclatantes harmonies, sans mettre en péril
la cohésion des formes. Bien connue, la comparaison des
deux oeuvres peintes côte à côte par Manguin
(La gitane à l’atelier) et par Matisse

(La gitane, 1906, Saint-Tropez, musée de l’Annonciade,
dépôt du Centre Pompidou, musée

national d’Art moderne) est suffisamment parlante à cet égard.
Dès 1904, Manguin use de tonalités particulièrement intenses,
souvent indépendantes de la réalité observée (Devant la fenêtre,
rue Boursault, collection privée ; Saint-Tropez,
le coucher de soleil
).
Il innove en privilégiant un traitement original de l’espace
où la géométrie des plans colorés brise très tôt
les conventions de la perspective linéaire traditionnelle
et compose un fond abstrait sur lequel se détache la figure
principale (La petite Italienne).
La liberté avec laquelle
Manguin décrit le port de Saint-Tropez et ses barques de
pêche pavoisées le 14 juillet 1905
(Le 14 juillet à Saint-Tropez, côté gauche,
collection privée et Le 14 juillet
à Saint-Tropez,
côté droit, collection privée),
précède à l’évidence les rues pavoisées du Havre peintes
par Dufy et Marquet lors de la fête nationale de 1906
(Raoul Dufy, La rue pavoisée, 1906, Paris, Centre Pompidou,
musée national d’Art moderne, et Albert Marquet,
Le 14 juillet au Havre, 1906, Paris,
Centre Pompidou, musée national d’Art moderne).
Et que dire de l’organisation colorée magistrale dont le peintre
fait preuve dès 1905 avec Les gravures acquises par la baronne
Carmen Thyssen-Bornemisza
.
Au centre de la composition, il oppose un nu en pleine
lumière et une robe noire aux reflets bleutés, en un somptueux
contraste qui s’épanouit au coeur du cercle chromatique composé
par les motifs du décor, du papier peint et des tissus chamarrés.
L’exposition compte une centaine d’oeuvres (peintures,
aquarelles et dessins) et s’ouvre avec une
section dédiée à la formation du peintre qui, très tôt,
se distingue dans l’organisation colorée de ses
compositions. La période fauve est ensuite à l’honneur
avec des oeuvres réalisées à Saint-Tropez,
dont les couleurs intenses reflètent l’éblouissement
méditerranéen. Flamboyants, ces tableaux
– essentiellement des nus et des paysages arcadiens –
disent l’exaltation de Manguin et son épanouissement
artistique au sein d’une nature édénique. Un ensemble de
dessins et d’aquarelles illustre sa pratique précoce de ces
techniques, décisives dans la recherche d’équilibre de la
composition et de la libération de la couleur à l’aube du
XXe siècle. Les années de guerre passées en
Suisse sont également évoquées, montrant l’évolution
de son art à l’abri des événements tragiques
qui frappent l’Europe.
Cette manifestation est le fruit d’un partenariat avec
le musée des impressionnismes Giverny, qui a
accueilli la première étape de l’exposition du 14 juillet
au 5 novembre 2017.
Un catalogue richement illustré est édité à cette occasion,
avec les contributions de spécialistes de
Manguin et du fauvisme : Corinne Currat, Charlotte Hellman,
Dominique Lobstein et Jean-Pierre Manguin.
Commissariat scientifique : Marina Ferretti, directrice
scientifique du musée des impressionnismes Giverny
CONFÉRENCES
Jeudi 6 septembre à 18h30
Manguin et la Suisse
par Corinne Currat, chargée de projets d’exposition à
la Fondation de l’Hermitage
Jeudi 20 septembre à 18h30
Les peintres face à la couleur (1860 – 1914)
par Michel Pastoureau, historien des couleurs,
voir et écouter sur youtube
des images et des symboles

Jeudi 11 octobre à 18h30
Manguin, la volupté de la couleur
par Marina Ferretti, directrice scientifique du musée
des impressionnismes Giverny, commissaire de

l’exposition

Audioguides pour adulte
Jean-Pierre Manguin,
petit-fils de l’artiste et conservateur
des archives Manguin, prend la parole au micro de la
journaliste culturelle Florence Grivel.
En français et en anglais, gratuit
L’exposition et son catalogue bénéficient du généreux soutien de :
La Fondation de l’Hermitage est généreusement soutenue par :
Fondation de l’Hermitage
direction Sylvie Wuhrmann

Route du Signal 2 tél. +41 (0)21 320 50 01
CH – 1018 LAUSANNE fax +41 (0)21 320 50 71
www.fondation-hermitage.ch
e-mail info@fondation-hermitage.ch