Art Basel 2014, l'édition 45

Anish Kapoor
Art Basel reste la Mecque du commerce de l’art, « the place to be » du 20 et 21 e s, de l’art moderne et contemporain.
La 45e édition de la foire s’est ouverte sous la co-direction de Marc Spiegler,  avec 285 galeries, et 78 oeuvres d’art de grand format dans la section Unlimited, dont le commissariat est assuré par Giani Jetzer (dont je vous ai parlé dans le billet précédent) internationales de renom, provenant de 34 pays à travers les 5 continents.
Art Parcours est programmé par Florence Derieux, directrice du Frac Champagne.
Les films d’Art Basel sont projetés au Stadkino Basel, les conversations et Salon Talks se trouvent dans le Hall 1. Complété par  Desing Miami/Bâle, qui présente les dernières créations en matière de desing.image005
Dans le Hall 3, 14 Rooms (détail ci-dessous) une série d’installations et de performances qui continue jusqu’au 23 juin.
Adèle et Eva
Les satellites d’art Basel comme La Liste et Solo. Hall 2.1 on retrouve Statements , la section d’Art Basel consacrée aux galeries émergentes ou encore Features qui privilégie des projets artistiques.
Quelques performances comme cette jeune femme suisse, Milo Moire qui a tenté d’entrer nue  à Art Basel, qui imperturbable s’est glissée dans la file d’attente de la caisse, mai qui a été refoulée. Une autre Carmen était affalée sur la place de la Messe, comme Esmeralda aux pieds nus et sales, les chaussures abandonnées plus loin attiraient les badauds et photographes. On ne saurait plus se passer d’elles : les  élégantes Eva et Adèle, font partie de l’ambiance, c’est tout juste si elles surprennent encore avec leur changement quotidien de toilettes.
Carmensita
Les galeries
Les grands noms, valeurs sûres, restent égaux à eux-mêmes en présentant les œuvres de 4000 artistes.
Dans le hall principal 2.0 , où se concentrent tous les grands noms qui font le marché : Marian Goodmann, Ropac, Gagosian, Templon, Jablonka, Lahumière, Hauser et Wirth, White Cube, Nahmad, Templon, Aquavella, Pauli, Thomas (à ne pas rater) Meier,  Kamel Mennour, Emmanuel Perrotin ,Richard Nagy ltd., David Zwirner, Air de Paris, Lindau,  et quelques nouveaux venus comme les Brésiliens  A Gentil Carioca ou l’israélien Dvir Gallery , sans oublier la galerie Beyeler du nom du fondateur
d’Art Basel, Ernst Beyeler  qui a permis pour notre plaisir la Fondation du même nom.
Beyeler, Balthus et Giacometti
La « galerie » (elle n’existe plus)  Beyeler présente : Le Passage du Commerce Saint-André de Balthus, peinte en 3 ans,  étrange rencontre, une scène de rue, on y voit un homme (Balthus ?) de dos avec sa baguette, les personnages sont lunaires, une jeune fille au premier rang, de celles qui parsèment l’oeuvre de Balthus, un homme accroupi un enfant qui joue, un petit chien, une vieille dame qui passe au fond. On a envie de le suivre, d’entrer dans le tableau. Nous sommes face à une énigme que l’on tente de comprendre.
Au fond de la rue au n° 8, il y a une serrurerie, avec une clé en or. La guillotine a été expérimentée à cet endroit, sur des moutons, d’où le petit « chien-mouton » . C’est un facteur de clavecin,  habitant au numéro 9 de cette rue , qui a inventé la clé qui permet le déclic, à la lame de la guillotine, de tomber à distance, sans que l’on ai besoin de la grosse lame. C’est un endroit révolutionnaire où Marat faisait imprimer l’Ami du Peuple.
La toile est accompagné de l’homme qui marche de Giacometti.
Gagosian, ne cherchez pas les cartels il n’y en a pas, puis ne prenez pas trop au sérieux le gardien de Hulk, vous pouvez visiter juste pour le plaisir des yeux : Jeff Koons, Stingel et les autres :
La nature avec le Kitch
Jeff Koons
Daniel Templon  : l’indien  Jitish kallat un groupe de sculptures
Jitish Kallat
Penone chez Pauli de Lausanne
Penone
les Picasso,  Miro, Magritte, Calder de Nahmad
Picasso
Marion Goodman : William Kentridge
William Kentridge
Galerie Taddhadeus Ropac : Yan Peu-Ming, l’aigle royal
Yan Pei-Ming
White Cube : Damien Hirst, les frères Chapman
Chapman, Hirst
La galerie Landau Fine Art est un musée à elle seule
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Ainsi que la Galerie Thomas : Hans Richter
Richter
Adel Abdessemed à la Gallery Dvir
Adel Abdessemed
Je ne parlerai pas des prix faramineux pratiqués, pour moi c’est abstrait. Tout ce public qui s’affaire, se presse dans les galeries, discute, semble enclin à investir, au-delà du goût pour l’art. Cela se termine dimanche 22, rendez-vous est déjà donné pour l’année prochaine de June 18–21 à Bâle, Hong Kong 2015, March 15–17,Miami Beach
2015, December 3–6.
poete
photos de l’auteur
j’aime la conclusion de l’article d’Harry Bellet dans le Monde
S’il reste du temps et de l’énergie, on peut poursuivre par une exposition du jeune prodige américain Paul Chan au Schaulager, du vieux prodige, lui aussi américain, Charles Ray, au Kunstmuseum – on suggérera amicalement au lecteur d’en profiter pour faire un saut à Riehen, où la Fondation Beyeler montre une belle exposition de Gerhard Richter, et une autre de Peter Doig. Si vous ne le faites pas pour eux, faites-le en mémoire d‘Ernst Beyeler : s’il n’avait pas eu, il y a plus de quarante-cinq ans, l’idée de créer cette foire…