Art Kalsruhe 2013 10e salon

L’ouverture du dixième salon Art KARLSRUHE le 6 mars 2013, était assurée par le directeur du Deutscher Kulturrat (Conseil culturel allemand) Olaf Zimmermann, le journaliste d’art Hans-Joachim Müller, mais aussi la directrice du salon Britta Wirtz et le commissaire d’exposition Ewald Karl Schrade .

Art Karlsruhe 2013

« Avec passion pour l’art »,  sa devise, le parcours des 35 000 m² de surface d’exposition, favorise la confrontation avec les œuvres d’art et leur plus forte perception, tout en invitant à l’achat plaisir en toute détente. Pas moins de 200 One-Artist-Shows, 20 espaces sculpturaux et de nombreuses oasis de repos procurent un meilleur aperçu et une promenade agréable dans les halls. VIP et presse se côtoyaient ce jour et savouraient le plaisir de partir à la découverte. 48 000 visiteurs sont attendus du 7 au 10 mars pour découvrir l’actualité de l’art. Les créations plastiques déjà établies sont délibérément mises en balance avec des expériences artistiques récentes. C’est ce qui fait la séduction particulière du salon.
La structure thématique des halls apporte aussi une plus grande clarté.
Dans le hall 1, vous trouverez essentiellement les éditions, la photographie et les objets d’art, les halls 2 et 3 étant entièrement consacrés à la peinture et aux sculptures.
Pour mieux les apprécier, les « Nouvelles Positions » sont regroupées dans un hall qui leur est réservé : le hall 4 (dm-arena). L’atmosphère du salon n’est pas uniquement caractérisée par des halls lumineux et par l’agencement architectural généreux des stands choisi par le Commissaire du salon, d’exposition Ewald Karl Schrade L’ambiance est détendue et la bonne humeur est de mise ; à l’écart de la cohue régnant habituellement sur les foires d’art, les artistes, les galeristes et les amateurs d’art se retrouvent à cette exposition pour des échanges intensifs, d’égal à égal
Strumbelkapelle

En exclusivité, l’édition spéciale « Liebe, Glaube, Hoffnung » [« Amour, foi, espoir »] de Stefan Strumbel, la jeune star de l’actuelle scène artistique allemande, marque ce dixième salon. Dès le foyer on hésite entre art et kitch, Christ en croix, écureuil avec une bombe, inscriptions contestataires, devant ces gigantesques installations. Dans le hall 4 du salon c’est une chapelle qui est dressée, « StrumbelKapelle » , un toit rayé noir et blanc avec un écusson « Holy Heimat » au-dessus un clocher rose, surplombée d’une croix dorée, à l’intérieur de la chapelle un autel avec une croix, Heimat en guize de Christ, des tableaux, avec des squelettes et des cœurs, sorte de memeto mori, en guise de vitraux, des bougies, des livres, avec les mêmes signes, sur les côtés les mêmes croix roses, avec l’inscription « heimat », une série de bancs d’église, pour permettre aux visiteurs, de contempler et de se recueillir, il ne manque même pas le tronc (factice), pour recevoir les symboliques offrandes.

Ailleurs aussi des croix, j’en ai vues composées avec des petits escargots sculptés, des objets d’usage courant détournés, un ange très musclé, affalé, aux ailes déployés, tenant une corbeille de pomme en guise de tête, à la Villa del Arte, des sculptures menaçantes, grimaçantes de morts, au milieu d’une série de coucous (horloges) à têtes de mort (Meine Heimat), un autre Christ sur du bois entouré de néon , sans oublier le pape mis en cage, une sculpture énorne d’un grand cardinal à la Galerie Vertes Modern de Zurich, elles marqueront de leur empreinte Art KARLSRUHE 2013.
Marcos Tamargo

Marcos Tamargo à la galerie Gaudi, montre d’étonnantes toiles abstraites à la lumière ambiante, qui s’illuminent et se transforment en portrait ou en paysages insolites. A la galerie ART-isotope (Dortmund), des toiles d’Eberhard Bitter, qui font penser aux hommes de Christophe Hohler dans leur désarroi, des sculptures de Guido Messer déjà présentées. Chez janinebeangallery (Berlin) Peter Simon Mülhaüber, montre des sculptures de bronze, à l’aspect soyeux, des bras sortant du mur, des têtes, des parties de corps, des adolescentes plongées dans leurs rêves et leur « spiritualité » dit-il.
Theresa Peter Simon Müllhaüber

Les 3 PUNTS GALERIA (Barcelone) dans la dm-arena, une étrange bibliothèque où têtes et livres se côtoient, voisine avec des sculptures d’hommes nus fort laids grimaçants.
Dans le hall 2, la galerie Rigassi (Berne) présente entre autres des travaux de Tilmann Krieg et Arnulf Rainer, la galerie Scheffel (Bad Homburg)

a dans ses cartons un bronze de Magdalena Abakanowicz, des dessins de Jaume Plensa, des dessins au fusain et des sculptures de David Nash, Max Uhlig et Bernar Venet.
Michael Schultz (Berlin, Séoul, Beijing) qui expose des oeuvres de Stephan Kaluza.
Magdalena Abakanowicz

L’artiste coréen déjà croisé à Solo à Art Basel  Bâle a attiré de nombreux curieux avec ses compositions JeongMin Suh
Eva et Adèle ont trouvé leur sculptrice Birgid Helmy (Galerie Cerny de Wiesbaden) qui les immortalise dans le marbre et l’or.
Eva und Adele Birgid Helmy

Dr. Marita Ruiter a placé au centre des regards, dans le hall 1, l’exposition temporaire de photographies de la collectionneuse luxembourgeoise, les portraits et reportages légendaires de l’icône de la photographie Gisèle Freund. On s’attarde devant les photographies d’Aragon, Elsa Triolet, Sartre, Simone de Beauvoir, Philipp Roth, Ionesco sur son canapé, Hermann Hesse lisant, Peter Ustinov avec son cigare, un paysage dévasté par le feu de Patagonie, tous ces personnages dans des attitudes caractéristiques et inattendues parfois.
Gisèle Freund

A l’extérieur de l’immeuble des sculptures accueillent les visiteurs.
Image 1 courtoisie Art Karlsruhe
Photos de l’auteur