Musée Haut suivi de bas, une histoire capillotractée

cimg0003.1227490700.JPGJe reviens à l’instant de Londres, c’était une journée merveilleuse.  Dans l’express qui me mène vers l’aéroport je me dis qu’il faut absolument que je décide mon mari à m’accompagner au mois de janvier, j’ai déjà acheté mon vol, car les musées de Londres sont si riches et si beaux.
Journée qui s’est terminée de manière totalement surréaliste, tirée par les « cheveux »
Hier, 20 novembre, dès que le numéro de la porte pour le vol retour pour Bâle est affiché, je me présente  à la sécurité de l’aéroport pour le contrôle d’usage.  Au contrôle on me dit que mon sac déclenche une alarme, aussitôt on me met de côté, on sort toutes les affaires de mon sac, on les passe une à une au détecteur, puis on me questionne, puis on appelle le chef, le chef appelle une traductrice, puisque mon anglais n’est pas parfait, on me demande à qui j’ai confié mon sac dans la journée, depuis combien de temps je le possède (15 ou 20 ans) si je prends des médicaments, j’avais des Norufen dans mon sac, on m’en demande l’ordonnance, l’objet de mon voyage, si j’ai des bagages, pour la Xieme fois, je répète que je suis arrivée le matin pour voir 2 expositions et que je rentre le soir sans bagage. On appelle le boss, le boss met 20 mn à arriver, l’heure du vol arrive, j’insiste, on me dit de me calmer sinon on appelle la police, le boss arrive enfin, il me repose des questions sur ma profession, sur mon domicile, sur mon voyage, ils ont ma carte d’embarquement et mes papiers et toutes mes affaires déballées y compris ma brosse à dents et ma petite culotte (souvenir…)  Le boss : quand est-ce que vous avez teint la dernière fois vos cheveux ? Moi – la semaine dernière –  Un moment il me vient à l’esprit qu’il a compris ma traitrise que je cache des cheveux chatains parsemés de gris, sous une chevelure rousse assez flamboyante, ou encore qu’il me prend pour Marlène Jobert et qu’il veut me  faire avouer mon usurpation.
 Le boss – c’est là que ça devient surréaliste :  « c’est le pigment contenu dans votre teinture qui a interféré avec votre téléphone portable, c’est ce qui a occasionné une alarme » tout ceci traduit par l’aimable traductrice.
 Je range mes affaires en vitesse, on m’assure que l’avion m’attend, je cours comme une malade vers la porte 109, à l’autre bout de l’aéroport, avec force escalators et trottoirs roulants, Châtelet les Halles version anglaise, 1/4 h en temps normal, il me reste 1 mn, j’arrive à la porte 109, pour voir l’avion partir sans moi.
Et là je m’effondre en pleurs. Heureusement que j’avais insisté pour que la jeune femme m’accompagne. Nous sommes revenues dans le hall, par des ascenseurs inconnus du public, donc il y avait possibilité de faire plus court. Arrivées au comptoir d’assistance d’easyjet, la jeune femme qui me reçoit ne parle pas le français, elle veut bien m’envoyer à Genève. Il est 19 h je pense, je ne sais plus, elle me dit que j’ai un vol le lendemain à 8 h 20, que cela me coûtera 35 £ supplémentaires. Je lui demande où je vais dormir. Elle me propose un hôtel près de l’aéroport, à mes frais. J’appelle mon assistance, qui me dit : bureaux fermés, j’appelle mon mari, qui tente de faire quelque chose auprès de l’assurance. On me dit de rappeler demain. A l’accueil de l’aéroport on me retient un hôtel Inn, la traductrice me dit d’être le lendemain à 6 h 20 au guichet d’easjet pour payer
 les 35 £.
Le monsieur de l’accueil me propose de m’accompagner à pied à l’hôtel plutôt que de prendre le bus, il fait nuit …. Je le quitte rapidement devant l’hôtel.  72 £ la chambre, l’hôtel le moins cher. Je dors peu vous l’imaginez facilement, à 5 h 20, le 21 je prends le bus que j’ai payé à l’avance pour le terminal, il me dépose au terminal sud, panique je dois me rendre au terminal nord avec le train (gratuit) je vais au guichet d’easyjet, pour mon billet et là, c’est 100 £ ou rien…. Je paye. Je vais au contrôle de sécurité et là………………..
je vous le donne en mille …………………………………………………………………………………………………………………
je passe comme une fleur, il ne me reste plus qu’à attendre le vol de 8 h 20, porte annoncée à 8 h c’est la 109 comme hier, 1/4 pour y aller en marchant vite.
J’appelle les assurances de ma carte, la protection juridique de la carte, ma protection juridique personnelle. Et là chose prévue, la copie du papier de la sécurité m’est demandée comme preuve, or ils se sont fâchés tout rouge quand j’ai demandé un justificatif et m’ont encore menacée d’appeler les flics.
cimg0033.1227491041.JPGDonc c’est à moi de fournir des preuves, d’écrire à l’aéroport, de voir un avocat éventuellement, bref que je me dé………e toute seule. Peut-être et ce n’est pas sûr qu’à ce moment-là, la protection juridique envisagerait l’éventualité d’une tentative de remboursements de mes frais. Pour que quelqu’un me vienne en aide, j’aurai du au mieux mourir sur place, au pire me casser une jambe.
 Le stress n’est pas mesurable et n’est donc pas pris en compte, j’aurai du agresser l’agent de la sécurité, on m’aurait logée à l’oeil …..
Je ne parle pas des coups de téléphone depuis Londres et depuis M………. à des numéros surtaxés …..
Je suis morte de fatigue, si quelqu’un me racontait une histoire semblable, je ne la croirais pas et je conseillerais à la personne très sérieusement d’arrêter de fumer la moquette.

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.

26 réflexions sur « Musée Haut suivi de bas, une histoire capillotractée »

  1. Tu as raison Ramon
    Un membre de ma famille vient de me rappeler, une histoire de vacances communes, pas piquée des vers.
    @ bientôt pour un nouveau texte

  2. pour le patronyme je suis servie, il fait rire à chaque fois que je me présente, mais ne correspond pas à l’humour british.
    mais je dois reconnaître qu’au mois de décembre lorsque j’ai été fouillée à nouveau, que l’on m’a fait me déchausser, l’employée de la sécurité s’est esclaffée lorsqu’elle a vu le trou dans ma chaussette, moi aussi, ce qui à peut-être arrangé les choses. C’est très flatteur de devoir ramasser ses affaires, sans chaussures à talons, et un trou dans la chaussette……

  3. Heureusement que vous n’avez pas un nom et un faciès suspects comme moi, j’ai eu à peu près la même chose, mais c’était à Londres, à l’arrivée de l’Eurostar, j’ai cru que je n’allais jamais sortir de leurs griffes ! Pourtant j’ai un passeport EUROPEEN.

  4. @elpadre: j’ai fait une vingtaine de fois Bâle-Londres entre 2006 et 2007, à 70% en avion (ce qui veut dire que j’ai pris plusieurs fois le train). En avion, c’était en général de Luton, et pour y arriver c’était l’horreur (il fallait partir 3h avant le décolage). City (par Swiss) avait l’avantage d’être accessible en métro, et d’être un tout petit aéroport, j’étais bien content de partir de City quand je le pouvais. Au total, de porte à porte, le voyage en avion prenait entre 4 (City) et 5h (Luton). Pour le voyage en train il faut quand même compter 8-9h en porte à porte. Comme on peut mieux travailler ou se reposer lors d’un voyage en train qu’en avion, c’est loin d’être désagréable, mais c’est tout de même plus long. Le problème à l’époque pour le train est qu’il était impossible de réserver l’ensemble du trajet en une seule fois (il fallait jongler avec les horaires et les tarifs de Londres-Paris et Paris-Bâle); ce problème semble avoir disparu (je viens d’essayer).

  5. C’est que je ressemble à une presque vieille dame lambda, ma photo est récente. Pour une visite d’exposition ou de musée, 2 fois 7 heures dans une journée c’est trop. J’ai déjà voyagé avec Swiss qui atterri à la City, proche de Londres et dont le vol retour est en fin de journée.
    A condition de m’y prendre suffisament tôt c’est ce que je ferais dorénavant, où autre solution trouver un hôtel à Londres qui ne soit pas hors de prix, pour y passer la nuit.
    merci pour votre commentaire

  6. Votre désolante histoire m’inspire deux remarques:
    1) décidément, rien ne vaut le train, c’est plus sûr et plus écologique. (C’est vrai qu’il faut 7h pour faire Basel-London en train, mais finalement, est-ce beaucoup plus long qu’en avion, sachant qu’un train, c’est un trajet de centre-ville à centre-ville …? )
    2) je pense à tous ceux qui ont le « facies » du terroriste et qui se tapent ces absurdités à longueur de journées. De quoi en faire des VRAIS terroristes ? …

  7. Le vol d’EasyJet est bien parti à l’heure exacte, puisqu’il s’est envolé sous mon nez. C’est le « zèle » de la sécurité de l’aéroport de Gatwick qui dépasse l’entendement, et surtout la raison invoquée pour mon interrogatoire: » le pigment contenu dans la coloration de mes cheveux, qui a créé une interférence avec mon téléphone cellulaire, qui a provoqué une alarme, qui en allant au bout des choses, risque de faire exploser l »avion. » Je me suis plainte auprès de mon figaro, il m’a rétorqué que je regardais ou lisais trop de science fiction.
    Renseignements pris auprès d’autres aéroports, les agents de la sécurité n’ont jamais entendu parler de ce genre de problème. Ils me regardent d’un air ahuri et se demandent si j’ai un pet au casque …..
    j’ai effectué un autre vol avec EsyJet en septembre, à Nice, un A/R, le soir, c’est le groupe électrogène qui avait rendu l’âme et refusait obstinément à se remettre en marche. Nous avons patienté pendant près de 3 heures, en salle d’embarquement à attendre le superviseur qui devait décider de l’issue de l’aventure, pour regagner à 11 h du soir les guichets d’easyjet, qui nous logeait dans des hôtels situés près de l’aéroport. Toutes les boutiques et restaurants étaient femés, le gérant du bar de l’hôtel a réussi a nous servir, une salade pour 1 personne, nous étions à deux, avec l’eau et le café, cela a coûté la somme astronomique de 13.50 €. Nous sommes rentrés le lendemain matin. Le parking de l’aéroport de départ a coûté un supplément de 12 €. Lorsque j’ai voulu récupéré mes frais, comme par hasard le courrier envoyé à Luton, n’est pas arrivé. Ne désarmant pas, j’ai envoyé un mail. En réponse, on m’a assuré n’avoir jamais reçu mes documents originaux, mais que je devais envoyer des copies scannées par mail. Mes scan n’étaient pas conformes, aussi comme je n’avais pas répondu dans les 48 h, c’était considéré comme nul et non avenu.
    J’ai rescanné dans les bonnes dimensions. On m’a répondu que c’était plafonné à 10 € par repas, pour 1 personne, que le parking ne pouvait en aucun cas être remboursé. J’ai précisé que nous étions 2 pour 13.50 €, j’ai eu un mail qui m’annonçait le remboursement et un autre qui le refusait dans la même journée.
    les 10 € ont été crédités sur mon compte au bout de 2 mois …..

  8. sur 5 vols avec easy jet j’ai eu 3 fois 7 heures de retard. alors pour faire un paris biarritz je ne vois pas tellement l’interet…
    une belle bande d’escrocs chez easy jet. au bout de 2 heures d’attente nous avons le droit a 1 ticket boisson. On a fini par partir quand meme, mais sans eau a bord ( oui de l’eau coulait de l’avion quand nous sommes montés dedans), super rassurant!!
    chez easy jet ils ont l’art de vous faire patienter sans rien dire ( quoi que vous disiez ce n’est pas de leur faute, puisqu’ils sous traitent!)
    bref une fois dans l’avion ils n’arrivaient pas a joindre le monsieur qui possedait l’essence.. donc 1h d’attente en plus!
    rappelez-vous: il y a une raison si vous payez moins cher
    PLUS JAMAIS EASY JET

  9. Histoire qui me rappelle les romans de Kafka.
    Moralité: téléphone portable + teinture capillaire = DANGER
    Mais où vont-ils chercher ça!

  10. Je ne me doutais pas que tu avais une tête de terroriste ou de Mata Hari!
    Quelle histoire!
    Es tu remise de tes émotions?

  11. Ton histoire est hallucinante !!!
    Baroque ou surréaliste???
    J’imagine dans quel état tu risques de te mettre, à chaque fois que tu vas passer les prochains contrôles…
    Ca fait penser à l’histoire que raconte Clint Eastwood dans son dernier film « L’Echange »… tout aussi hallucinant. Et il s’agit aussi d’une histoire vraie!

  12. Avant tout je pense au stress éééénorme qu’a dû être cette fin de
    journée normalement consacrée à l’art.Dans ce monde super protégé le
    moindre grain de sable fait que la machine se dérègle
    et tout devient d’un compliqué surréaliste et ubuesque. Je l’enregistre
    pour faire profiter R de ce texte si bien écrit qu’il me fait
    penser a un début de film comique, si l’histoire n’en était pas
    aussi désagréable pour ta personne.

  13. quelle histoire éprouvante! .. je comprends bien ce que tu as du ressentir ,l’impression d’être d’abord la suspecte et puis d’un coup plus rien, çà fait peur!

  14. J’ai apprécié la chronique détaillée de ton voyage car tu as su y mettre de l’humour ! J’espère que tu réussiras à te faire compenser tout ça auprès des assurances. Un voyage a toujours des imprévus ! La prochaine fois tu essayeras de filer à l’anglaise !!

  15. peut-être au fond les systèmes de contrôle des aéroports du monde sont particulièrement sensibles aux « amateurs d’art » (éthymologiquement les dilletantes)

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